SÉANCE DU 14 BRUMAIRE AN III (4 NOVEMBRE 1794) - N° 18 389 Égalité, Liberté, fraternité. Citoyens réprésentans, Nous avons lus votre adresse au peuple français, elle est digne des representans qui nous la transmettent, recevez en notre vive récon-noissance. Nous avons reconnus dans cette addresse les principes qui doivent animer les vrais républicains, la justice, l’observation des lois, la sûreté des personnes et des propriétés. Soyés fermes à votre poste, citoyens representans, faites aimer notre sainte constitution par la persuasion et par la droiture. Rendés justice à l’inocent opprimé et punissés inexorablement le coupable. Ecartés de votre sein si il en existe encore les partisans de l’infame robes-pierre ; ne souffrés plus que de pareils monstres vous tiennent dans les fers. Ne souffrés plus qu’aucunes sociétés rivalise les pouvoirs qu’un grand peuple vous a confié, Oui sans doute, les sociétés ont rendus de grand service a la chose publique; mais c’est lorsqu’elles n’ont pas été comprimées et forcées au silence par les fourbes et les intrigants. Les moments d’horreur sont passés, faites que le seul coupable soit punis, nous ne craignons point les traitres, les conspirateurs, les intrigants, ces hommes de sang, ils sont lâches ces monstres. Soyez inexorables pour eux, ils seront bientôt détruits. Rendez heureux un peuple qui vous chéris et restés à votre poste jusqu’à la paix et jusqu’à ce que la constitution soit bien affermie. Voila citoyens, representans les voeux des membres composant le conseil général de la commune de Luxeuil. Suivent 10 signatures. z [Les républicains composant provisoirement le comité révolutionnaire du district de Reims à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (63) Représentans L’adresse au peuple françois en date du 18 vendémiaire nous est parvenüe avec le bulletin des loix, nous en avons fait lecture dans notre séance du 26 vendémiaire. Nous l’avons entendu avec le plus vif interet, nous y avons reconnu l’expression des sentimens qui doivent animer les vrais républicains. Nous donnons notre adhésion pleine et entière aux principes qui l’ont dictées, ils sont aussi les nôtres et notre conduite prouvera que nous ne sommes pas indignes du nom de Républicains, continuez vos travaux, braves Représentans, et donnez nous des loix qui assurent a jamais le bonheur d’un peuple libres et régénéré, vous trouverez en nous les plus fermes appuis de la liberté et de la Représentation nationale. Guerres aux (63) C 323, pl. 1390, p. 27. aristocrates, aux traitres, aux frippons, aux intrigans, justices et sévérité envers les coupables quelqu’ils soient, mais protection aux hommes de bonne foi, a ceux qui ne sont qu’égarés, c’est le moyen de consolider et d’affermir sur des bases immuables notre heureuse Révolution. Tels sont vos sentimens Représentans, tels sont aussi les nôtres et ils ne finiront qu’avec nous. Salut, respect et fraternité. Suivent 12 signatures. a ’ [Les membres du comité de surveillance et révo-lutionaire du district de Maixent-sur-Sèvre à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III ] (64) Égalité, Liberté. Citoyens Représentans. Nous rendons homages a la Convention nationale, de l’energie et de la fermeté quelle a tenue en renversant le tirant Robespierre et ses complices; que cet ordre de scélérats qui intrigaient aux quatre coins de la Republique sous le manteau du patriotisme ne cherchaient qu’a diviser les citoyens que pour mieux avilir la Convention. Mais la Représentation nationalle toujours fermes dans ses principes, reunis au temple sacré de la liberté et de l’égalité qui a juré guerre etemelle aux tirans, aux dictateurs et intrigans qui voudraient diviser la republique une et indivisible qui ne périra jamais ou tous les citoyens français s’enseveliront dans ces ruines. Nous vous félicitons Citoyens Représentans, sur l’adresse faites au peuple français vous avez porté le coup de la mort a tous ces monstres Robespierristes qui ne cherchaient qu’à vous avilir et elever leur voix plus forte que la Convention même. Grâce a votre harmonie vous avez envoyé de fidelles Représentans, dans les departemens, qui ont ranimé l’esprit public, et qui ont fait arrêter les scélérats qui voullaient allumer le feu de la discorde dans quelque partie de la republique surtout dans les departemens du Midy ou les conspirateurs tentaient a la souveraineté du peuple en voulant dissoudre la Convention, déjà ces scélérats n’existe plus leurs tetes a payé le tribut dues a leur crimes. Citoyens Représentans, achevés l’ouvrage que vous aves commencé et ne dézempares qu’au moment que tous les traitres ne souilleront plus le sol de la Republique, et notre point de raliement sera toujours la Convention nationale, vive la Convention. C. Deprez, président, Girauly, secrétaire et 7 autres signatures. (64) C 323, pl. 1390, p. 4. Bull., 17 brum. (suppl.).