424 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la liberté française, autant notre joie a été vive à la nouvelle de leur supplice. Votre infatigable surveillance, Citoyens représentai, a sauvé encore une fois la République. La Société populaire de cette commune vient de célébrer cet heureux événement par une fête civique et d’après une délibération unanime, elle vous envoie un extrait ci-joint des procès-verbaux relatifs à cette fête, l’un desquels en tient les détails. Agréez, Citoyens représentans, ce faible hommage de notre reconnaissance, comme une nouvelle preuve des principes inaltérables de la Société, de sa haine pour les traîtres, et de son attention à saisir toutes les occasions de propager le républicanisme en réchauffant l’esprit public. S. et F. ». Berthoud, Chartroux, Seguin, Moriceau, Marc (secrétaires). d La Société populaire de Molesme (1), district de Châtillon-sur-Seine, félicite la Convention sur ses importans travaux; elle demande que la sévérité des lois poursuive le traître et l’égoïste, et expose que le presbytère de sa commune est le local où elle tient ses assemblées, et qu’elle désire le conserver. Renvoyé aux Comités des domaines et d’instruction publique (2). [ Molesme , s.d.] (3). « Citoyens Législateurs, Une Société populaire vient de naître; son premier pas dans la sainte révolution est de vous féliciter de vos pénibles travaux et de votre marche vigoureuse et révolutionnaire. Lancez la foudre nationale sur tous les traîtres, et qu’elle atteigne l’égoïste et celui qui se masque du patriotisme. Restez à votre poste tant qu’il y aura des tyrans coalisés à combattre. Enfin qu’ils soient donc anéantis ! Pour être un enfant dans la carrière de la vigilance, elle n’en est pas moins ferme, et ses lumières s’accroîtront à l’aide du flambeau de vos lois. Elle ne quittera ses travaux champêtres que pour les étudier et en transmettre la connaissance à ses frères. La population peu nombreuse de la commune, le défaut de local et l’absence de plusieurs citoyens qui en sont membres, qui s’étaient dévoués au service de la patrie et qui sont rentrés dans leurs foyers couverts de blessures, et jouissant des bienfaits de la nation, ont empêché cette société de s’organiser aussi promptement que l’intérêt général l’eut exigé. L’opinion publique n’a pas eu plutôt prononcé sur la destruction du fanatisme que les membres de cette société se sont empressés d’occuper provisoirement la ci-devant église pour y tenir ses séances et la purifier par la présence des droits de l’homme et de la constitution républicaine que la Société a déposé dans une arche qu’elle a fait placer dans le centre du lieu de ses séances pour être à ja-(1) Côte d’Or. (2) P.V., XXXVII, 280. Bin, 29 flor. (3) F17 1010e, pl. 2, p. 3223. mais le monument de votre gloire et de notre félicité; ce dépôt sacré sera donc désormais l’objet de notre culte et de notre amour. S. et F.». Parmentier (présid.), Faucher, L. Mares-chaux, Bernard, Berthier, Vaucher, Char-BONNEL, BOURDOT, DeSTAR, LOLOURCEY, Dereve, Parmentier, Mareschaux, Bour-dot. e La commune de Coubron (1) , district de Go-nesse, département de Seine-et-Oise, envoie à la Convention nationale le plan figuratif d’un monument élevé en l’honneur des défenseurs morts en combattant pour la République, et un discours sur les bienfaits de la révolution. Renvoyé au Comité d’instruction publique (2). Les habitants de la commune de Coubron, font hommage à la Convention du plan d’un monument érigé aux mânes des défenseurs de la patrie et aux martyrs de la liberté, bâti par le citoyen Allin, d’après les dessins du citoyen Grisot. Ce monument, au milieu duquel est élevé un autel à la patrie, et auquel ont contribué tous les habitants de cette commune, a été construit d’après l’invitation du représentant du peuple Crassous, pour y célébrer les décadis par des fêtes civiques, et la lecture des décrets et des lois, ce qui a eu lieu le décadi 10 germinal, par une fête dite de la Réunion. Ils joignent un discours qui y a été prononcé. Ils félicitent la Convention nationale de la découverte des complots qui avaient répandu la terreur dans tous les cœurs et que les conspirateurs viennent d’expier sur l’échafaud; ils invitent la Convention à rester à son poste (3) . f La Société populaire et sectionnaire du faubourg Montmartre, à Paris, annonce sa dissolution, et assure que les sentimens de ses membres seront toujours d’accord, en assemblée générale, pour maintenir la République (4) . [Paris, 28 flor. II] (5). « Législateurs, Sans cesse occupée du bien général et de l’union intime qui doit assurer notre liberté, nous nous empressons de vous faire savoir la dissolution de notre Société populaire dont la conduite irréprochable a mérité l’estime des amis de la fraternité. En société comme en assemblée générale, nos sentimens seront toujours d’accord. Les éloges que vous nous avés faits en (1) Et non Courberon. (2) P.V., XXXVII, 280. C. Eg., n° 640; J. Lois, n<> 598. (3) Bln, 29 flor.; J. Mont., n° 23. (4) P.V., XXXVn, 280. Bin, 29 flor.; J. Fr., n° 602; Audit, nat., n° 603; C. Eg., n° 639; Mess, soir, n° 639; J. Lois, n° 598; J. Sablier, n° 1326; Ann. RF., n° 171. (5) C 303, pl. 1114, p. 2. 424 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la liberté française, autant notre joie a été vive à la nouvelle de leur supplice. Votre infatigable surveillance, Citoyens représentai, a sauvé encore une fois la République. La Société populaire de cette commune vient de célébrer cet heureux événement par une fête civique et d’après une délibération unanime, elle vous envoie un extrait ci-joint des procès-verbaux relatifs à cette fête, l’un desquels en tient les détails. Agréez, Citoyens représentans, ce faible hommage de notre reconnaissance, comme une nouvelle preuve des principes inaltérables de la Société, de sa haine pour les traîtres, et de son attention à saisir toutes les occasions de propager le républicanisme en réchauffant l’esprit public. S. et F. ». Berthoud, Chartroux, Seguin, Moriceau, Marc (secrétaires). d La Société populaire de Molesme (1), district de Châtillon-sur-Seine, félicite la Convention sur ses importans travaux; elle demande que la sévérité des lois poursuive le traître et l’égoïste, et expose que le presbytère de sa commune est le local où elle tient ses assemblées, et qu’elle désire le conserver. Renvoyé aux Comités des domaines et d’instruction publique (2). [ Molesme , s.d.] (3). « Citoyens Législateurs, Une Société populaire vient de naître; son premier pas dans la sainte révolution est de vous féliciter de vos pénibles travaux et de votre marche vigoureuse et révolutionnaire. Lancez la foudre nationale sur tous les traîtres, et qu’elle atteigne l’égoïste et celui qui se masque du patriotisme. Restez à votre poste tant qu’il y aura des tyrans coalisés à combattre. Enfin qu’ils soient donc anéantis ! Pour être un enfant dans la carrière de la vigilance, elle n’en est pas moins ferme, et ses lumières s’accroîtront à l’aide du flambeau de vos lois. Elle ne quittera ses travaux champêtres que pour les étudier et en transmettre la connaissance à ses frères. La population peu nombreuse de la commune, le défaut de local et l’absence de plusieurs citoyens qui en sont membres, qui s’étaient dévoués au service de la patrie et qui sont rentrés dans leurs foyers couverts de blessures, et jouissant des bienfaits de la nation, ont empêché cette société de s’organiser aussi promptement que l’intérêt général l’eut exigé. L’opinion publique n’a pas eu plutôt prononcé sur la destruction du fanatisme que les membres de cette société se sont empressés d’occuper provisoirement la ci-devant église pour y tenir ses séances et la purifier par la présence des droits de l’homme et de la constitution républicaine que la Société a déposé dans une arche qu’elle a fait placer dans le centre du lieu de ses séances pour être à ja-(1) Côte d’Or. (2) P.V., XXXVII, 280. Bin, 29 flor. (3) F17 1010e, pl. 2, p. 3223. mais le monument de votre gloire et de notre félicité; ce dépôt sacré sera donc désormais l’objet de notre culte et de notre amour. S. et F.». Parmentier (présid.), Faucher, L. Mares-chaux, Bernard, Berthier, Vaucher, Char-BONNEL, BOURDOT, DeSTAR, LOLOURCEY, Dereve, Parmentier, Mareschaux, Bour-dot. e La commune de Coubron (1) , district de Go-nesse, département de Seine-et-Oise, envoie à la Convention nationale le plan figuratif d’un monument élevé en l’honneur des défenseurs morts en combattant pour la République, et un discours sur les bienfaits de la révolution. Renvoyé au Comité d’instruction publique (2). Les habitants de la commune de Coubron, font hommage à la Convention du plan d’un monument érigé aux mânes des défenseurs de la patrie et aux martyrs de la liberté, bâti par le citoyen Allin, d’après les dessins du citoyen Grisot. Ce monument, au milieu duquel est élevé un autel à la patrie, et auquel ont contribué tous les habitants de cette commune, a été construit d’après l’invitation du représentant du peuple Crassous, pour y célébrer les décadis par des fêtes civiques, et la lecture des décrets et des lois, ce qui a eu lieu le décadi 10 germinal, par une fête dite de la Réunion. Ils joignent un discours qui y a été prononcé. Ils félicitent la Convention nationale de la découverte des complots qui avaient répandu la terreur dans tous les cœurs et que les conspirateurs viennent d’expier sur l’échafaud; ils invitent la Convention à rester à son poste (3) . f La Société populaire et sectionnaire du faubourg Montmartre, à Paris, annonce sa dissolution, et assure que les sentimens de ses membres seront toujours d’accord, en assemblée générale, pour maintenir la République (4) . [Paris, 28 flor. II] (5). « Législateurs, Sans cesse occupée du bien général et de l’union intime qui doit assurer notre liberté, nous nous empressons de vous faire savoir la dissolution de notre Société populaire dont la conduite irréprochable a mérité l’estime des amis de la fraternité. En société comme en assemblée générale, nos sentimens seront toujours d’accord. Les éloges que vous nous avés faits en (1) Et non Courberon. (2) P.V., XXXVII, 280. C. Eg., n° 640; J. Lois, n<> 598. (3) Bln, 29 flor.; J. Mont., n° 23. (4) P.V., XXXVn, 280. Bin, 29 flor.; J. Fr., n° 602; Audit, nat., n° 603; C. Eg., n° 639; Mess, soir, n° 639; J. Lois, n° 598; J. Sablier, n° 1326; Ann. RF., n° 171. (5) C 303, pl. 1114, p. 2. SÉANCE DU 29 FLORÉAL AN II (18 MAI 1794) - N° 1 425 plusieurs circonstances ont prouvé notre attachement à nos devoirs et notre profond respect pour les sages lois qui émanent de votre sublime assemblée. Nous vous réitérons encore ce zèle infatigable à surveiller l’intrigue et à honorer les mœurs et la probité. Vous nous en avés montrés l’exemple, nous n’en pouvons suivre un plus beau; lui seul peut conduire les vrais enfants de la patrie au bonheur que vos travaux leur assurent.». Geitras (ci-devant présid.). g La Société populaire et régénérée de Marseille écrit en ces ternies : « Tandis que le ca-» non et le courage des républicains rétrécis-» cent le domaine des tyrans, nous, placés entre »les Alpes et les Pyrénées, nous sommes té-» moins des glorieux succès de la République ». Cette Société témoigne sa joie à la Convention nationale, et elle l’invite à ne quitter le timon qu’elle conduit, qu’à la paix (1). [Marseille, 17 flor II] (2). « Représentans du peuple français, Tandis que le courage et le canon républicain rétrécissent le domaine des tyrans couronnés, et font mordre la poussière à des miliers d’esclaves; nous placés entre les Alpes et les Pirennées qui journellement retentissent du bruit de nos glorieuses attaques, pourrions -nous un instant concentrer notre joye ? Pourrions-nous ne pas l’épancher dans le sein du premier auteur de tant de triomphes éclatans ? Sans doute, c’est vous-mêmes, Législateurs, qui avez pour toujours enchaîné le succès au char de notre Révolution. Vous avez fait dresser l’échaffaud pour les traîtres, et la victoire est devenue la compagne inséparable de la liberté ! Vous avez ressu-cité la véritable gloire, et les héros se sont multipliés ! Vous avez rendu la loi, seule souveraine et toutes les têtes se courbent sous l’empire de la volonté générale ! Vous avez aimé le peuple, et le peuple dans l’instant remonte à sa dignité, venge ses droits, et devient avec éclat tout ce qu’il voulait être depuis 89. Montagne, ce sont là tes bienfaits ! Tu es la source féconde de notre prospérité guerrière, de notre bonheur domestique, et de nos vertus sociales. Soutiens ta gloire si bien méritée, surpasse en prodiges les Législateurs de Sparte et d’Athènes, forge sans cesse nos mœurs qui seconderont tes hardis projets et n’abandonne à d’autres mains le timon de la République que lorsque la paix, (fruit unique de tes talens et de ton étonnante énergie), aura couronné le Sénat par le peuple et le peuple par le Sénat. Vive la République ! ». G. Carle (présid.), A. Perrin (viee-présid.), Isoard, F. Galibert, A. Mosly, Lariaud, Argile, Fiquet, Chabre, Bony, J.R. Bellon (secrét.-adj.), Fossy (secret.), Brun, Jauffant [et 1 signature illisible]. (1) P.V., XXXVII, 280. B*”, 29 flor.; M.U., XXXIX, 475; J. Paris, n° 504. (2) C 303, pl. 1114, p. 1. h La Société populaire de Passy-lès-Paris adresse ses reconnoissances à la Convention nationale sur la morale qu’elle vient de proclamer au nom du peuple français, et elle l’invite à rester à son poste (1) . Une députation est admise à la barre. Le citoyen COMBAULT, orateur : « Représentans du peuple, L’athéisme ne peut exister dans le sein d’une nation qui a des lumières, des vertus et des lois. L’homme de bonne foi ne peut pas plus contester l’existence de l’Etre suprême, que celle de l’univers qu’il a créé. En livrant à la vengeance des lois les monstres qui professoient l’athéisme, pour pervertir la morale publique, vous avés prouvé que ce n’est pas en vain que vous aviés mis à l’ordre du jour, la justice et la morale. L’idée d’une vie future fait le bonheur de l’homme de bien; elle n’épouvante que les médians. Lorsque le rapport et le décret immortel du 18 floréal sont parvenus à la Société, elle en a mis la lecture et la méditation à l’ordre du jour, et arrêté par acclamation, dans sa séance du 26 floréal de vous remercier et de vous bénir de ce nouveau bienfait. Elle a même invité la municipalité de substituer à l’inscription qui est sur la porte du temple les mots de l’article 1er de votre décret du 18 floréal et elle espère du civisme reconnu de cette municipalité que ce changement s’effectuera. C’est toi, Montagne sainte, qui du poste élevé où ton civisme t’a placé a reconnu l’existence de l’Etre suprême, et l’immortalité de l’âme. Tu as écrasé aussitôt le monstre, qui se vautroit dans la fange, pour obscurcir cette vérité constante; et l’univers qui t’admire a reçu de toi une nouvelle preuve de ta vertu. Et vous tous qui représentés si dignement la première nation du monde, recevés les témoignages de notre reconnoissance. Restés à votre poste jusqu’à ce que votre morale publique soit assise sur des bases inébranlables. Et nous, occupés sans cesse à préparer la foudre qui doit exterminer les tyrans et leurs esclaves, surveillant sans relâche l’exécution des lois, et propageant l’esprit public, nous continuerons nos efforts, pour seconder vos vues bienfaisantes et la réunion de tous les amis de la liberté et des mœurs assurera le bonheur du genre humain » (2). [P.V. de la séance extraordinaire du 28 flor.]. Présidence du citoyen Vacquerie. « La Société ayant chargé son comité de correspondance de rédiger une adresse de félicitation et de remerciement (au sujet du décret, qui déclare que le peuple français reconnoit l’Etre suprême) à la Convention nationale, un des (1) P.V., XXXVn, 280. Bin, 3 prair.; Mon., 503; Débats, n° 606, p. 405. (2) C 303, pl. 1114, p. 3. SÉANCE DU 29 FLORÉAL AN II (18 MAI 1794) - N° 1 425 plusieurs circonstances ont prouvé notre attachement à nos devoirs et notre profond respect pour les sages lois qui émanent de votre sublime assemblée. Nous vous réitérons encore ce zèle infatigable à surveiller l’intrigue et à honorer les mœurs et la probité. Vous nous en avés montrés l’exemple, nous n’en pouvons suivre un plus beau; lui seul peut conduire les vrais enfants de la patrie au bonheur que vos travaux leur assurent.». Geitras (ci-devant présid.). g La Société populaire et régénérée de Marseille écrit en ces ternies : « Tandis que le ca-» non et le courage des républicains rétrécis-» cent le domaine des tyrans, nous, placés entre »les Alpes et les Pyrénées, nous sommes té-» moins des glorieux succès de la République ». Cette Société témoigne sa joie à la Convention nationale, et elle l’invite à ne quitter le timon qu’elle conduit, qu’à la paix (1). [Marseille, 17 flor II] (2). « Représentans du peuple français, Tandis que le courage et le canon républicain rétrécissent le domaine des tyrans couronnés, et font mordre la poussière à des miliers d’esclaves; nous placés entre les Alpes et les Pirennées qui journellement retentissent du bruit de nos glorieuses attaques, pourrions -nous un instant concentrer notre joye ? Pourrions-nous ne pas l’épancher dans le sein du premier auteur de tant de triomphes éclatans ? Sans doute, c’est vous-mêmes, Législateurs, qui avez pour toujours enchaîné le succès au char de notre Révolution. Vous avez fait dresser l’échaffaud pour les traîtres, et la victoire est devenue la compagne inséparable de la liberté ! Vous avez ressu-cité la véritable gloire, et les héros se sont multipliés ! Vous avez rendu la loi, seule souveraine et toutes les têtes se courbent sous l’empire de la volonté générale ! Vous avez aimé le peuple, et le peuple dans l’instant remonte à sa dignité, venge ses droits, et devient avec éclat tout ce qu’il voulait être depuis 89. Montagne, ce sont là tes bienfaits ! Tu es la source féconde de notre prospérité guerrière, de notre bonheur domestique, et de nos vertus sociales. Soutiens ta gloire si bien méritée, surpasse en prodiges les Législateurs de Sparte et d’Athènes, forge sans cesse nos mœurs qui seconderont tes hardis projets et n’abandonne à d’autres mains le timon de la République que lorsque la paix, (fruit unique de tes talens et de ton étonnante énergie), aura couronné le Sénat par le peuple et le peuple par le Sénat. Vive la République ! ». G. Carle (présid.), A. Perrin (viee-présid.), Isoard, F. Galibert, A. Mosly, Lariaud, Argile, Fiquet, Chabre, Bony, J.R. Bellon (secrét.-adj.), Fossy (secret.), Brun, Jauffant [et 1 signature illisible]. (1) P.V., XXXVII, 280. B*”, 29 flor.; M.U., XXXIX, 475; J. Paris, n° 504. (2) C 303, pl. 1114, p. 1. h La Société populaire de Passy-lès-Paris adresse ses reconnoissances à la Convention nationale sur la morale qu’elle vient de proclamer au nom du peuple français, et elle l’invite à rester à son poste (1) . Une députation est admise à la barre. Le citoyen COMBAULT, orateur : « Représentans du peuple, L’athéisme ne peut exister dans le sein d’une nation qui a des lumières, des vertus et des lois. L’homme de bonne foi ne peut pas plus contester l’existence de l’Etre suprême, que celle de l’univers qu’il a créé. En livrant à la vengeance des lois les monstres qui professoient l’athéisme, pour pervertir la morale publique, vous avés prouvé que ce n’est pas en vain que vous aviés mis à l’ordre du jour, la justice et la morale. L’idée d’une vie future fait le bonheur de l’homme de bien; elle n’épouvante que les médians. Lorsque le rapport et le décret immortel du 18 floréal sont parvenus à la Société, elle en a mis la lecture et la méditation à l’ordre du jour, et arrêté par acclamation, dans sa séance du 26 floréal de vous remercier et de vous bénir de ce nouveau bienfait. Elle a même invité la municipalité de substituer à l’inscription qui est sur la porte du temple les mots de l’article 1er de votre décret du 18 floréal et elle espère du civisme reconnu de cette municipalité que ce changement s’effectuera. C’est toi, Montagne sainte, qui du poste élevé où ton civisme t’a placé a reconnu l’existence de l’Etre suprême, et l’immortalité de l’âme. Tu as écrasé aussitôt le monstre, qui se vautroit dans la fange, pour obscurcir cette vérité constante; et l’univers qui t’admire a reçu de toi une nouvelle preuve de ta vertu. Et vous tous qui représentés si dignement la première nation du monde, recevés les témoignages de notre reconnoissance. Restés à votre poste jusqu’à ce que votre morale publique soit assise sur des bases inébranlables. Et nous, occupés sans cesse à préparer la foudre qui doit exterminer les tyrans et leurs esclaves, surveillant sans relâche l’exécution des lois, et propageant l’esprit public, nous continuerons nos efforts, pour seconder vos vues bienfaisantes et la réunion de tous les amis de la liberté et des mœurs assurera le bonheur du genre humain » (2). [P.V. de la séance extraordinaire du 28 flor.]. Présidence du citoyen Vacquerie. « La Société ayant chargé son comité de correspondance de rédiger une adresse de félicitation et de remerciement (au sujet du décret, qui déclare que le peuple français reconnoit l’Etre suprême) à la Convention nationale, un des (1) P.V., XXXVn, 280. Bin, 3 prair.; Mon., 503; Débats, n° 606, p. 405. (2) C 303, pl. 1114, p. 3.