620 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE condition de notre existence, nous Continuerons d’éclairer nos concitoyens sur leurs droits et leurs devoirs, de combattre le fanatisme, le modérantisme et la malveillance. Nous avons armé et équipé un cavalier jacobin ; il est maintenant à son poste, il nous a juré de ne reparaître dans notre sein que couvert d’honorables dépouilles, et teint du sang des ennemis de la liberté. La Société populaire espère en faire bientôt partir un second. Dans la fête célébrée en l’honneur de la Divinité trop longtemps méconnue, la Société Républicaine vient d’adopter deux orphelins patriotiques. Elle s’est chargée de fournir à tous leurs besoins, et de leur faire apprendre une profession. Deux jeunes Citoyens présentés par la Société sont partis pour l’Ecole de Mars Des Apôtres Révolutionnaires parcourent les campagnes, pour éclairer les citoyens victimes encore du fanatisme et des anciens préjugés. Les parens des Défenseurs de la patrie ont touché les secours accordés par la bienfaisance nationale. Les dépouilles du fanatisme vont partir pour le District, qui bientôt les traduira à votre barre. Nous écrivons à toutes les communes du canton pour les inviter à suivre cet exemple. Ce ne sera pas en vain, Représentans, que vous aurez terrassé l’athéisme, anéanti les factions, et mis les vertus républicaines à l’ordre du jour. Delarue (secret.), Signard (ve présid.), [et une signature illisible (celle d’un secrétaire)]. 3 Le citoyen Troisœufs, canonnier, fait hommage à la Convention nationale d’une chanson civique qu’il a composée sur les victoires remportées par les armées de la République. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (l). 4 La société populaire d’Auch, département du Gers, félicite la Convention de ses travaux, et demande que les biens des pères et mères des émigrés soient vendus au profit de la République Insertion au bulletin des félicitations, et renvoi du surplus au comité de salut public (2). 5 La société populaire de la Ferté-sur-Ourcq, département de l’Aisne, exprime sa joie au (l) P.V., XLII, 247. Bm, 16 therm. (suppl1). (2) P.V., XLII, 248. bruit des nouvelles victoires que les armées ne cessent de remporter. Elle félicite la Convention de ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Insertion au bulletin (l). [La Sté popul. de la Ferté-sur-Ourq (2) à la Conu. ; 23 Mess. 77/(3) Vive la République, vive la montagne, vivent les grands ressorts, dont la force populaire et révolutionnaire multiplie et propage nos victoires avec la même rapidité que les astres multiplient et propagent la lumière. Un mois s’est à peine écoulé, depuis que, le 20 prairial, par une fête solemnelle et civique, nous avons voué le peuple français à l’existence de l’être Suprême, générateur de l’univers, de toutte la nature et de tous les siècles passés présens et à venir, père et vengeur des peuples libres, qui leur donne l’énergie et le courage de pulvériser les tirans, les traîtres et les conspirateurs, et qui peut méconnaître aujourd’huy son influence dans le succès de nos armées ? Lorsque la nouvelle de la victoire de fleuras est parvenue dans notre commune, l’anthou-siasme de la joye s’exaltait dans tous les cœurs; tous l’exprimaient par les expressions les plus vives. Le 8 messidor, le conseil général de la commune a fait son arrêté pour que cette victoire éclatante soit publiée avec une solemnité analogue. L’arrêté portait qu’un officier municipal en écharpe accompagné de la musique militaire et de tous les tambours de la garde nationale proclamerait cette heureuse nouvelle; ce qui a été exécuté dans plus de places qu’à l’ordinaire; les rues étaient remplies par tous les citoyens : vieillards, hommes, femmes, jeunes, ado-lescens et enfans qui faisaient retentir l’air des transports de leur joye ; et les cris de vive la République, vive la montagne et le comité de Salut pu-bliq, n’étaient interrompus que par le silence que l’on prêtait à la lecture de la proclamation, et le bruit de la musique guerriere et des tambours. Les citoyens invités à célébrer sur le champ une fête libre, fraternisèrent le reste du jour et pendant la nuit, en repas et en danses; touttes les tables furent mises en commun dans les rues; chacun y apportait ce qu’il avait et ce qu’il pouvait; les plus aisés prodigaient leur meilleur, on portait touttes les santés qui peuvent interresser les vrays républicains�] on buvait à la Victoire et à nos frères du Département de Jemmape, ces chers moutons que les armes de la République française ont arraché pour la seconde fois aux loups qui les dévoraient; à nos frères de Mons et de Tournay etc. En traçant cette adresse, nous aprenons la prise de Gand, d’Ou-denarde, Ostende etc. Quels nouveaux transports d’allégresse; que de nouvelles grâces à rendre à l’être Suprême, dont le bras tout puissant conduit les français à une gloire immortelle, en donnant à la convention nationale et à nos armées toutte la force et la vertu nécessaires. Restés donc à vos postes, Législateurs, et vous y serez forts et invincibles; quelsques (sic) soient les jlj P.V., XLII, 248. (2) Ci-devant Milon, départ1 de l’Aisne. (3) C 314, pl. 1257, p. 21. 620 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE condition de notre existence, nous Continuerons d’éclairer nos concitoyens sur leurs droits et leurs devoirs, de combattre le fanatisme, le modérantisme et la malveillance. Nous avons armé et équipé un cavalier jacobin ; il est maintenant à son poste, il nous a juré de ne reparaître dans notre sein que couvert d’honorables dépouilles, et teint du sang des ennemis de la liberté. La Société populaire espère en faire bientôt partir un second. Dans la fête célébrée en l’honneur de la Divinité trop longtemps méconnue, la Société Républicaine vient d’adopter deux orphelins patriotiques. Elle s’est chargée de fournir à tous leurs besoins, et de leur faire apprendre une profession. Deux jeunes Citoyens présentés par la Société sont partis pour l’Ecole de Mars Des Apôtres Révolutionnaires parcourent les campagnes, pour éclairer les citoyens victimes encore du fanatisme et des anciens préjugés. Les parens des Défenseurs de la patrie ont touché les secours accordés par la bienfaisance nationale. Les dépouilles du fanatisme vont partir pour le District, qui bientôt les traduira à votre barre. Nous écrivons à toutes les communes du canton pour les inviter à suivre cet exemple. Ce ne sera pas en vain, Représentans, que vous aurez terrassé l’athéisme, anéanti les factions, et mis les vertus républicaines à l’ordre du jour. Delarue (secret.), Signard (ve présid.), [et une signature illisible (celle d’un secrétaire)]. 3 Le citoyen Troisœufs, canonnier, fait hommage à la Convention nationale d’une chanson civique qu’il a composée sur les victoires remportées par les armées de la République. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (l). 4 La société populaire d’Auch, département du Gers, félicite la Convention de ses travaux, et demande que les biens des pères et mères des émigrés soient vendus au profit de la République Insertion au bulletin des félicitations, et renvoi du surplus au comité de salut public (2). 5 La société populaire de la Ferté-sur-Ourcq, département de l’Aisne, exprime sa joie au (l) P.V., XLII, 247. Bm, 16 therm. (suppl1). (2) P.V., XLII, 248. bruit des nouvelles victoires que les armées ne cessent de remporter. Elle félicite la Convention de ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Insertion au bulletin (l). [La Sté popul. de la Ferté-sur-Ourq (2) à la Conu. ; 23 Mess. 77/(3) Vive la République, vive la montagne, vivent les grands ressorts, dont la force populaire et révolutionnaire multiplie et propage nos victoires avec la même rapidité que les astres multiplient et propagent la lumière. Un mois s’est à peine écoulé, depuis que, le 20 prairial, par une fête solemnelle et civique, nous avons voué le peuple français à l’existence de l’être Suprême, générateur de l’univers, de toutte la nature et de tous les siècles passés présens et à venir, père et vengeur des peuples libres, qui leur donne l’énergie et le courage de pulvériser les tirans, les traîtres et les conspirateurs, et qui peut méconnaître aujourd’huy son influence dans le succès de nos armées ? Lorsque la nouvelle de la victoire de fleuras est parvenue dans notre commune, l’anthou-siasme de la joye s’exaltait dans tous les cœurs; tous l’exprimaient par les expressions les plus vives. Le 8 messidor, le conseil général de la commune a fait son arrêté pour que cette victoire éclatante soit publiée avec une solemnité analogue. L’arrêté portait qu’un officier municipal en écharpe accompagné de la musique militaire et de tous les tambours de la garde nationale proclamerait cette heureuse nouvelle; ce qui a été exécuté dans plus de places qu’à l’ordinaire; les rues étaient remplies par tous les citoyens : vieillards, hommes, femmes, jeunes, ado-lescens et enfans qui faisaient retentir l’air des transports de leur joye ; et les cris de vive la République, vive la montagne et le comité de Salut pu-bliq, n’étaient interrompus que par le silence que l’on prêtait à la lecture de la proclamation, et le bruit de la musique guerriere et des tambours. Les citoyens invités à célébrer sur le champ une fête libre, fraternisèrent le reste du jour et pendant la nuit, en repas et en danses; touttes les tables furent mises en commun dans les rues; chacun y apportait ce qu’il avait et ce qu’il pouvait; les plus aisés prodigaient leur meilleur, on portait touttes les santés qui peuvent interresser les vrays républicains�] on buvait à la Victoire et à nos frères du Département de Jemmape, ces chers moutons que les armes de la République française ont arraché pour la seconde fois aux loups qui les dévoraient; à nos frères de Mons et de Tournay etc. En traçant cette adresse, nous aprenons la prise de Gand, d’Ou-denarde, Ostende etc. Quels nouveaux transports d’allégresse; que de nouvelles grâces à rendre à l’être Suprême, dont le bras tout puissant conduit les français à une gloire immortelle, en donnant à la convention nationale et à nos armées toutte la force et la vertu nécessaires. Restés donc à vos postes, Législateurs, et vous y serez forts et invincibles; quelsques (sic) soient les jlj P.V., XLII, 248. (2) Ci-devant Milon, départ1 de l’Aisne. (3) C 314, pl. 1257, p. 21.