SÉANCE DU 5 BRUMAIRE AN III (26 OCTOBRE 1794) - N° 19 95 meilleures ne sont pas celles que l’on craint mais celles que l’on aime. Thibaut, président, Michel, Martine, Suillie, secrétaires. d [Les administrateurs composant le conseil général du district de Montagne-sur -Aisne à la Convention nationale, le 22 vendémiaire an III ] (57) Représentans, Vous avez été accablés d’une foule d’adresses qui toutes semblaient jettées dans le meme moule et vous annonçaient que l’aristocratie levait partout une tete altière et menaçante. Nous avons porté nos regards sur l’étendue de notre district et partout nous y avons vu les patriotes plus sereins et plus tranquilles depuis la chute des triumvirs, depuis que vous etes enfin décidés a faire prévaloir la sagesse et la justice. Oui, citoyens la terreur est l’ame des despotes. L’exacte justice suffit seule pour faire plier le crime en meme tems qu’elle porte la sécurité dans l’ame de l’innocence. Ce n’est point la ce que vous disent des homes atroces et sanguinaires, des ambitieux couverts de crimes qui ne peuvent asseoir leur domination que sur un peuple tremblant et avili. Mais c’est ce que vous disent, des citoyens désintéressés qui adorent leur patrie et n’aiment la révolution que parce qu’elle doit faire le bonheur de la france et la gloire de l’univers. Ne vous laissez point ébranler par les cris de l’ambition et de l’intrigue. Garantissez la liberté de la presse et tous les traitres seront démasqués et vous aurez fondé la première République du monde. Farcy, Lege et trois autres signatures illisibles. e [Le conseil général de la commune de Villeneuve-les-Genêts à la Convention nationale, le 14 vendémiaire an IIT\ (58) Citoyens représentants du Peuples, Notre commune aussi se flatte d’être seulement attachée à la représentation nationale. Nous ne reconnoissons pas d’autre centre d’autorité que la Convention. Les individus isolés ne sont rien pour nous, qu’autant qu’ils sont parties intégrantes et saines de la Montagne, de la Convention qui est tout pour nous. Montagne admirable, c’est de ton sommet que le bon citoyen contemple avec enthousiasme (57) C 325, pl. 1385, p. 13. Bull., 8 brum. (suppl.); Ann. Patr., n° 669. (58) C 325, pl. 1385, p. 12. la liberté planant sur la France entière et qu’il entrevoit avec sensibilité son régné prochain sur les nations esclaves. Mais avant que ce beau jour luise sur l’univers, ne cesse de comprimer les têtes orgueilleuses, les coeurs égoïstes. Apprends au monde par la facilité des victoires que la vérité seule est invincible; montre aux peuples étonnés que le régné de la liberté est le triomphe de l’innocence et le supplice du crime. Que la glorieuse et immortelle epoque des 9 et 10 thermidor éternellement burinée, soit le code pénal qui jugera désormais les fourbes et les intrigans. Fondateurs de la République, recevés nos applaudissements pour l’énergique courage qui démasqua, terrassa et punit le vandale Robespierre et sa secte cannibale : Recevés l’expression de notre reconnaissance pour les loix sages qui tôt ou tard relèveront l’indigent de l’état de misère et d’abjection ou le plongèrent les nombreux genres de despotisme de la vieille France, pour toutes les loix qui protègent la véritable propriété et qui garantissent les personnes de l’arbitraire. Restés unis, restés à votre poste et consolidés votre immortel ouvrage. Vive la République Démocratique une et indivisible. Vive la Convention nationale. Aux généreux parisiens qui font sentinelle autour de la Montagne, Salut. Guerre aux monstres qu’on appelle Anglais et a tous les ennemis de la République française. A Villeneuve-les-Genets, quartidi 14 vendémiaire 3e année Républicaine. Les citoyens de la commune de Villeneuve-les-Genêts. Guérin, Broquet, Coutau, Cergeri, Godeau, Bono, Corde, Bernard, Diovant et trois autres signatures illisibles. 19 Les citoyens composant la société populaire de Chaumont-Oise [Oise], témoignent leur indignation sur l’attentat commis sur la personne du représentant Tallien; ils jurent une haine éternelle aux usurpateurs des droits du peuple, invitent la Convention à maintenir le gouvernement révolutionnaire et à se souvenir que c’est à elle seule que le peuple français a confié ses intérêts. Mention honorable, insertion au bulletin (59). [La société populaire de Chaumont-Oise à la Convention nationale, le 3 vendémiaire an HT] (60) (59) P.-V., XL VIII, 63. (60) C 325, pl. 1404, p. 15.