SÉANCE DU 28 BRUMAIRE AN III (18 NOVEMBRE 1794) - N°1 353 lité, de la justice et des moeurs. La liberté enchaînée par la terreur brise ses liens, et s’élance dans leurs bras : nous voilà libres. Guerre aux terroristes, aux intrigans, aux fripons! Justice à tous! s’est écrié Musset : peuple reprends une attitude digne de toi : qu’elle soit grande ! exerce en ce jour tes droits imprescriptibles et inaliénables. Le peuple, par un élan sublime, répété : guerre au terroristes, aux intrigans, aux fripons. Aussitôt la justice saisit sa balance; pèse les autorités constituées, les tribunaux, tous les fonctionnaires, prononce sur ces hommes, dit-elle au peuple ; il sont les voiles du vaisseau de la République... Reçoivent-ils leur mouvement de la Convention nationale qui est au gouvernail? Le peuple répond... les agitateurs se taisent, fuient ou se cachent; les autorités constituées s’épurent; de vrais républicains, des hommes vertueux, de sincères amis du peuple et de l’unité de la République, occupent tous les postes. La terreur disparoît, ses victimes sont rendues à la liberté; l’ami retrouve son ami; les citoyens des frères ; les familles réunies confondent leurs embrassemens ; la joie renaît ; des acclamations universelles se font entendre : Vive la République, Vive la Convention! Citerne, chef de légion de la garde nationale , Dumas, homme de loi, Allerat, huissier et 625 autres signatures sur 10 pages. [Barre, citoyen de la commune de Clermont-Ferrand, le 11 brumaire an III\ (41) Citoien, Mes concitoyens me chargent de te faire passer l’adresse qu’ils ont voté à la Convention et qui est l’expression individuelle de leurs senti-mens. Les principes qu’elle contient leurs font esperer que tu la présentera à la Convention nationale comme un gage de leur amour et l’assurance que la Convention, sera toujours leur point de ralliement. Salut et fraternité. Barre. V [La commune de Saint-Marcel, séant à Vernon, à la Convention nationale, le 18 brumaire an III] (42) Liberté, Égalité, Patrie. Citoyens Législateurs, La commune de Saint-Marcel, dont les sentiments pour la Convention nationale n’ont jamais varié, vous exprime aujourd’huy toute (41) C 326, pl. 1421, p. 4. Le destinataire de l’adresse n’est pas précisé. (42) C 326, pl. 1421, p. 19. sa reconnoissance, et toute sa satisfaction que la lecture de vôtre dernière adresse aux fran-çois lui a fait éprouver. Elle vous remercie, citoyens Législateurs, d’avoir substitué la justice à la terreur, l’humanité à la barbarie, la probité au brigandage. Restez à votre poste, nous ne cesserons pas de vous y inviter. Comprimés tous les malveillants, sévissés contre les dilapidateurs de la fortune publique, et accéllérés la punition des complices du dernier tyran. La commune de Saint-Marcel vous offre ses voeux et ses bras, s’il le faut pour le succès d’une aussi glorieuse entreprise. Salut et fraternité. Suivent 71 signatures et les 12 marques de ceux qui ne savent pas signer. r [La commune de Firmin et de Vineuil à la Convention nationale, s. d.] (43) Citoyens Représentants, La commune de Firmin, et de Vineuil, toujours animée des principes de la révolution, attachée au respect qu’elle a pour la Convention, et toujours prêts à vous faire un rempart du corps de chaque individu qui la compose pour anneantir les projets liberticides des malveillants, m’a député vers vous pour vous faire l’offre de la somme de cents soixante deux livres, qu’elle a recueilly dans l’arrondissement de sa commune pour subvenir aux besoins des veuves et blessés à la pleinne de Grenelle, elle m’a chargé en outre d’estre l’organe de ses intentions, qui sont d’estre toujours soumis aux decrets emmanées de l’assemblée national en vous assurant qu’elle se joindra à toutes les communes voisines. Chaque fois que le besoin l’exigera pour se saisir des ennemis du bien public, qui oserait faire aucune tentative sur la répresentation national ne reconnaissants qu’elle pour son point de raliment. Vive la Convention, vive la liberté. Et a signé, Denis Vitrouille Deschamps de St Firmin. k’ [Les citoyens de Mesnil-sous-Vienne à la Convention nationale, le 1er [brumaire] an 7/7] (44) Citoyens Législateurs, Les citoyens de la commune de Mesnil-sous-Vienne réunis dans le temple de l’Etre suprême remercient l’auguste Convention nationale de (43) C 323, pl. 1380, p. 14. Bull., 30 brum. (suppl.) ; Débats, n° 786, 815; Moniteur, XXII, 542. (44) C 324, pl. 1399, p. 25.