Séance du 3 Messidor An II (Samedi 21 juin 1794) Présidence de LACOSTE La séance s’ouvre à onze heures : Elie Lacoste occupant le fauteuil, Un membre du comité des dépêches donne lecture de la correspondance suivante : 1 La municipalité de Carcassonne envoie à la Convention nationale le récit de la fête qui a eu lieu dans cette commune, en mémoire des victoires remportées par les armées de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Carcassonne, 28 flor. II] ( 2). « Répresentans du Peuple. Menin et courtray au pouvoir de nos frères du nord, le mont St Bernard escaladé, et occupé par les Défenseurs de la Liberté, le Rédoutable fort Saorgio pris d’assaut, Oneille nous ouvrant ses portes, L’armée des pyrenées orientales (longtems malheureuse) se couvrant (aujourdhuy) de gloire et d’honneur, tout conspirait a pénétrer nos cœurs de la plus vive allégresse, et d’accord avec tous nos concitoyens nous Délibérâmes de la manifester dans une fête en l’honneur des Victoires qui fut fixée au 28 de floréal, elle étoit consacrée a la Célébration de trop grands Evénéments pour ne pas sortir de la ligne des fêtes ordinaires. Un peuple libre toujours livré a l’anthou-siasme de la liberté ne doit point s’en tenir aux fêtes Périodiques, il en est D’autres qui doivent naitre avec les Evénéments, et Conserver ce caractère d’irrégularité qui convient si bien aux mouvemens de l’ame; le 27 au Soir une Décharge D’artillerie a annoncé au peuple que le jour du Lendemain étoit fixé pour la Célébration de ses succès et de son Bonheur : au point du jour trois coups de Canon en Rappelant le Bruit des combats ont arraché les citoyens au Sommeil pour ouvrir leurs âmes au plaisir et à la joie; le Soleil des son lever, s’est montré jaloux d’embelir par ses rayons, une Cérémonie aussi auguste; le Représentant du peuple Chaudron Rousseau avait pris avec la Commune l’engagement d’y assister, le canon Cl) P.V., XL, 54. Bln, 4 mess. (2) C 308, pl. 1195, p. 23. a annoncé Son arrivée, et le commencement de la fête; les autorités constituées précédées par une musique guerriere, et entourée du Peuple se sont rendus chez le Représentant qu’elles ont conduit sur le Boulevard ou devoit passer le cortège qui a défilé devant lui dans l’ordre suivant. Les Pièces D’artillerie, les Caissons avec leurs canoniers un Corps de Cavalerie avec trompète. un Détachement d’infanterie précédés par les corps de tambour La Musique champêtre suivie d’un groupe de citoyens de la campagne portant des instruments de labourage, et du jardinage avec ces inscriptions. nos travaux sont utiles. nos mœurs sont simples. on trouve chez nous le Bonheur. Trois Charrues D’agriculture ornées de feuillage et attelées des Bœufs conduites par deux enfants et un laboureur a cheveux Blancs. Deux femmes d’une haute taille portant dans leurs mains des gerbes d’épis, des feuilles de Panpre, et autres productions du preintems. Les Citoyens employés aux atteliers militaires portant des inscriptions qui désignaient les travaux de chaque attelier. L’attelier de Salpêtre portant le Salpêtre Sur un Brancard Décoré en feuillage, entrélassé avec des Rubans tricolor, et cette inscription, nous trouvons dans la terre la foudre qui doit porter la terreur et la mort dans les Rangs ennémis L’attelier des Voitures pour les défenseurs Blessés ou malades. L’attelier de l’habillement. L’attelier des affûts de canons et Caissons L’attelier de Bottes et Souliers attelier des Bourreliers. attelier des Selliers. attelier de Bayonnetes et armuriers. attelier des charrons. attelier des arçons. attelier des forgerons. Compagnie d’enfants portant ces inscriptions : Respect à la Viellesse; Régné de la justice et de la Vertu; instruction publique; honneur à la piété filiale; aux défenseurs de la patrie; aux Sociétés populaires. Groupe des femmes alaitant leurs nourrissons. Le Char des Blessés, au dessous de leurs têtes, des couranes Civiques, un faisceau D’armes et de Drapeaux tricolores. Séance du 3 Messidor An II (Samedi 21 juin 1794) Présidence de LACOSTE La séance s’ouvre à onze heures : Elie Lacoste occupant le fauteuil, Un membre du comité des dépêches donne lecture de la correspondance suivante : 1 La municipalité de Carcassonne envoie à la Convention nationale le récit de la fête qui a eu lieu dans cette commune, en mémoire des victoires remportées par les armées de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Carcassonne, 28 flor. II] ( 2). « Répresentans du Peuple. Menin et courtray au pouvoir de nos frères du nord, le mont St Bernard escaladé, et occupé par les Défenseurs de la Liberté, le Rédoutable fort Saorgio pris d’assaut, Oneille nous ouvrant ses portes, L’armée des pyrenées orientales (longtems malheureuse) se couvrant (aujourdhuy) de gloire et d’honneur, tout conspirait a pénétrer nos cœurs de la plus vive allégresse, et d’accord avec tous nos concitoyens nous Délibérâmes de la manifester dans une fête en l’honneur des Victoires qui fut fixée au 28 de floréal, elle étoit consacrée a la Célébration de trop grands Evénéments pour ne pas sortir de la ligne des fêtes ordinaires. Un peuple libre toujours livré a l’anthou-siasme de la liberté ne doit point s’en tenir aux fêtes Périodiques, il en est D’autres qui doivent naitre avec les Evénéments, et Conserver ce caractère d’irrégularité qui convient si bien aux mouvemens de l’ame; le 27 au Soir une Décharge D’artillerie a annoncé au peuple que le jour du Lendemain étoit fixé pour la Célébration de ses succès et de son Bonheur : au point du jour trois coups de Canon en Rappelant le Bruit des combats ont arraché les citoyens au Sommeil pour ouvrir leurs âmes au plaisir et à la joie; le Soleil des son lever, s’est montré jaloux d’embelir par ses rayons, une Cérémonie aussi auguste; le Représentant du peuple Chaudron Rousseau avait pris avec la Commune l’engagement d’y assister, le canon Cl) P.V., XL, 54. Bln, 4 mess. (2) C 308, pl. 1195, p. 23. a annoncé Son arrivée, et le commencement de la fête; les autorités constituées précédées par une musique guerriere, et entourée du Peuple se sont rendus chez le Représentant qu’elles ont conduit sur le Boulevard ou devoit passer le cortège qui a défilé devant lui dans l’ordre suivant. Les Pièces D’artillerie, les Caissons avec leurs canoniers un Corps de Cavalerie avec trompète. un Détachement d’infanterie précédés par les corps de tambour La Musique champêtre suivie d’un groupe de citoyens de la campagne portant des instruments de labourage, et du jardinage avec ces inscriptions. nos travaux sont utiles. nos mœurs sont simples. on trouve chez nous le Bonheur. Trois Charrues D’agriculture ornées de feuillage et attelées des Bœufs conduites par deux enfants et un laboureur a cheveux Blancs. Deux femmes d’une haute taille portant dans leurs mains des gerbes d’épis, des feuilles de Panpre, et autres productions du preintems. Les Citoyens employés aux atteliers militaires portant des inscriptions qui désignaient les travaux de chaque attelier. L’attelier de Salpêtre portant le Salpêtre Sur un Brancard Décoré en feuillage, entrélassé avec des Rubans tricolor, et cette inscription, nous trouvons dans la terre la foudre qui doit porter la terreur et la mort dans les Rangs ennémis L’attelier des Voitures pour les défenseurs Blessés ou malades. L’attelier de l’habillement. L’attelier des affûts de canons et Caissons L’attelier de Bottes et Souliers attelier des Bourreliers. attelier des Selliers. attelier de Bayonnetes et armuriers. attelier des charrons. attelier des arçons. attelier des forgerons. Compagnie d’enfants portant ces inscriptions : Respect à la Viellesse; Régné de la justice et de la Vertu; instruction publique; honneur à la piété filiale; aux défenseurs de la patrie; aux Sociétés populaires. Groupe des femmes alaitant leurs nourrissons. Le Char des Blessés, au dessous de leurs têtes, des couranes Civiques, un faisceau D’armes et de Drapeaux tricolores. SÉANCE DU 3 MESSIDOR AN II (21 JUIN 1794) - N° 1 59 au devant du char cette inscription, notre sang a coulé pour la liberté , ici nous oublions nos Blessures. Les officiers de Santé. la Compagnie des Vétérans nationaux. Groupe des vainqueurs portant ces inscriptions. Réprise du Boulou, Réprise de Céret, Reprise de Villelongue, Réprise de Montesquiou, Vainqueur D’Urgel, Vainqueur de Menin, Vainqueur de Courtray, Vainqueur du Mont St Bernard, Vainqueur de Saorgio, Vainqueur d’oneille, fraternité aux génois, honneur aux armées Républicaines, honneur a la montagne, honneur a la Marine française, Ruine du tyran Sarde, fuite des Espagnols. L’Etat Major de la place. Musique militaire. un Char dans le genre antique Décoré en peinture Répresentant des f aisseaux D’armes et des Batailles en Bas Relief, trâiné par 4 chevaux Blancs caparaconés Richement, et conduits par les mords. Sur le Char la Victoire tenant d’une main une Couronne de laurier et de l’autre un Bouclier Sur lequel on lisait cette inscription. j’ai fixé mon séjour chez les français. a ses Cottés la liberté, avec cette inscription, je suis l’idole des français, la Raison, la prudence, la justice, au dessous, la Bone foy, la Vertu, et le preintems avec cette inscription : j’ai Ramené les fleurs et la Victoire. Sur le devant une Renommée tenant d’une main une guirlande de Chêne, et de l’autre la trompète. Deux petits génies se Réposant Sur un autel avec cette inscription, le Despote espagnol pâlit D’effroy. a la suite du char les compagnes de la Victoire costumées en femmes Romaines, le front Ceint du laurier civique, au milieu d’elles une urne ou Bruloit de [s] parfuns, la Déclaration des Droits, cette inscription, a l’être Suprême. a la Suite Deux cents jeunes citoyennes portant des Cerçaux garnis en fleurs, et en feuillages sous lesquels des jeunes enfants se formaient en groupe. Les Chanteurs et Chanteuses des hymnes. Les Bustes des martirs de la liberté, Marat, et lepeletier. La Société populaire de la cité, et de la commune précédés par la Déclaration des Droits, L’œuil de la Surveillance, et le Bonnet de la liberté. Tel est l’ordre dans lequel a défilé le cortege au milieu des applaudissemens les plus vifs au milieu des cris unanimes, de Vive la République, vive la montagne, honneur a la Réprésentation nationalle. honneur au comité ! de Salut public, chacun des groupes a Reçu a son passage les félicitations du "Répresentant du peuple, et autorités constituées qui ont pris leur place a la suite dü Cortege qui a été fermé par un corps d’infanterie et un Détachement considérable de cavalerie. après être entré par le jardin du Département, le cortege s’est Rendu a la place de la liberté, ou il s’est rangé dans le plus grand ordre, le peuple l’y attendoit, là s’est offert le coup d’œuil le plus important, la joie publique s’est manifestée par les Cris, les applaudissements, les farendoles, les chants autour de l’arbre de la liberté, de la on est sorty par la porte de l’union et on a suivi les Boulevards d’ou l’on s’est Rendu au temple, ou l’illumination pro-longeoit agréablement le jour. Les vieillards occupant des places distinguées, attendaient le Cortege, ils ont député quatre d’entre eux vers la Victoire qui s’est placée sur le Sômet de la montagne avec sa suite. Les Compagnes de la Victoire aux pieds de la montagne, sur les cotés les jeunes citoyennes portant les Cerçaux. Les Blessés vis à vis les Vieillards. Les atteliers formant Deux haies dans le temple. Le Réprésentant du peuple sur un siège elevé avec ses agens environnés des autorités constituées et les membres de deux Sociétés populaires. Les portes du temple ont été ouvertes, lés citoyens sont entré en foule, une symphonie guerriere a ouvert la Séance et a elevé les amés a la hauteur de nos Succès et des glorieuses Destinées de la République, on a annoncé la prière a l’étemel, le peuple s’est lévé spontanément, et s’est découvert, un chœur a l’être Suprême a suivi cette priere Sublime, un orateur a entretenu l’assemblée des succès de nos armées, des exploits Brillants de nos Braves défenseurs, des prises faites sur l’ennemy, du nombre des prisonniers on a applaudy avec antousiasme a la lecture des actions héroiques. un Citoyen a chanté un hymne patriotique, le peuple en a répété le Réfrain. un enfant de dix ans a Recité si bien le précepte de la Raison qu’il a paru qu’ils étoient aussi bien gravés dans son jeune cœur, que dans sa mémoire. La Victoire a été invitée de Descendre pour Recevoir Du Représentant du peuple l’accolade fraternelle. On a applaudi vivement a ces témoignages de fraternité, entre la Victoire, et la Convention nationalle qui a si bien su nous mener a la Victoire. Et pendant cette Sène intéressante, les Musiciens chantaient une hymne a la liberté! Le Maire a interprété les sentiments de tous les citoyens auprès de Chaudron Rousseau, qui s’est empressé de témoigner au peuple Sa Réconnoissance, et a le féliciter sur le patriotisme ardent de la commune, et sur la solemnité qu’elle a donné a la fête des victoires, un grand Chœur a terminé la Séance, et nous avons tous été nous livrer au plaisir de la Danse au son des instruments. C’est ainsi Réprésentans que s’est passé cette journée heureuse, pendant le cours de laquelle, tous les citoyens ont manifesté vivement leur amour pour la liberté, leur attachement a la Convention nationalle et se sont livrés aux Elans de la joie la plus vive, mais toujours pleins de la Raison qui doit présider aux fêtes d’un peuple libre, ils n’ont pas eu a se reprocher un seul acte qUi ait pû l’offenser. Vive la République périsse tout Ennemy du Bonheur du peuple ». Heerisson [?] (maire); Emile Dupkès (Subst*. de l’agent nat.); Gelin, Bd. Germain, Boyco [?], Cazanave, Lapeyre, Vr Polere, Bonnafous, Lauriol, Ginette (off. mun.) SÉANCE DU 3 MESSIDOR AN II (21 JUIN 1794) - N° 1 59 au devant du char cette inscription, notre sang a coulé pour la liberté , ici nous oublions nos Blessures. Les officiers de Santé. la Compagnie des Vétérans nationaux. Groupe des vainqueurs portant ces inscriptions. Réprise du Boulou, Réprise de Céret, Reprise de Villelongue, Réprise de Montesquiou, Vainqueur D’Urgel, Vainqueur de Menin, Vainqueur de Courtray, Vainqueur du Mont St Bernard, Vainqueur de Saorgio, Vainqueur d’oneille, fraternité aux génois, honneur aux armées Républicaines, honneur a la montagne, honneur a la Marine française, Ruine du tyran Sarde, fuite des Espagnols. L’Etat Major de la place. Musique militaire. un Char dans le genre antique Décoré en peinture Répresentant des f aisseaux D’armes et des Batailles en Bas Relief, trâiné par 4 chevaux Blancs caparaconés Richement, et conduits par les mords. Sur le Char la Victoire tenant d’une main une Couronne de laurier et de l’autre un Bouclier Sur lequel on lisait cette inscription. j’ai fixé mon séjour chez les français. a ses Cottés la liberté, avec cette inscription, je suis l’idole des français, la Raison, la prudence, la justice, au dessous, la Bone foy, la Vertu, et le preintems avec cette inscription : j’ai Ramené les fleurs et la Victoire. Sur le devant une Renommée tenant d’une main une guirlande de Chêne, et de l’autre la trompète. Deux petits génies se Réposant Sur un autel avec cette inscription, le Despote espagnol pâlit D’effroy. a la suite du char les compagnes de la Victoire costumées en femmes Romaines, le front Ceint du laurier civique, au milieu d’elles une urne ou Bruloit de [s] parfuns, la Déclaration des Droits, cette inscription, a l’être Suprême. a la Suite Deux cents jeunes citoyennes portant des Cerçaux garnis en fleurs, et en feuillages sous lesquels des jeunes enfants se formaient en groupe. Les Chanteurs et Chanteuses des hymnes. Les Bustes des martirs de la liberté, Marat, et lepeletier. La Société populaire de la cité, et de la commune précédés par la Déclaration des Droits, L’œuil de la Surveillance, et le Bonnet de la liberté. Tel est l’ordre dans lequel a défilé le cortege au milieu des applaudissemens les plus vifs au milieu des cris unanimes, de Vive la République, vive la montagne, honneur a la Réprésentation nationalle. honneur au comité ! de Salut public, chacun des groupes a Reçu a son passage les félicitations du "Répresentant du peuple, et autorités constituées qui ont pris leur place a la suite dü Cortege qui a été fermé par un corps d’infanterie et un Détachement considérable de cavalerie. après être entré par le jardin du Département, le cortege s’est Rendu a la place de la liberté, ou il s’est rangé dans le plus grand ordre, le peuple l’y attendoit, là s’est offert le coup d’œuil le plus important, la joie publique s’est manifestée par les Cris, les applaudissements, les farendoles, les chants autour de l’arbre de la liberté, de la on est sorty par la porte de l’union et on a suivi les Boulevards d’ou l’on s’est Rendu au temple, ou l’illumination pro-longeoit agréablement le jour. Les vieillards occupant des places distinguées, attendaient le Cortege, ils ont député quatre d’entre eux vers la Victoire qui s’est placée sur le Sômet de la montagne avec sa suite. Les Compagnes de la Victoire aux pieds de la montagne, sur les cotés les jeunes citoyennes portant les Cerçaux. Les Blessés vis à vis les Vieillards. Les atteliers formant Deux haies dans le temple. Le Réprésentant du peuple sur un siège elevé avec ses agens environnés des autorités constituées et les membres de deux Sociétés populaires. Les portes du temple ont été ouvertes, lés citoyens sont entré en foule, une symphonie guerriere a ouvert la Séance et a elevé les amés a la hauteur de nos Succès et des glorieuses Destinées de la République, on a annoncé la prière a l’étemel, le peuple s’est lévé spontanément, et s’est découvert, un chœur a l’être Suprême a suivi cette priere Sublime, un orateur a entretenu l’assemblée des succès de nos armées, des exploits Brillants de nos Braves défenseurs, des prises faites sur l’ennemy, du nombre des prisonniers on a applaudy avec antousiasme a la lecture des actions héroiques. un Citoyen a chanté un hymne patriotique, le peuple en a répété le Réfrain. un enfant de dix ans a Recité si bien le précepte de la Raison qu’il a paru qu’ils étoient aussi bien gravés dans son jeune cœur, que dans sa mémoire. La Victoire a été invitée de Descendre pour Recevoir Du Représentant du peuple l’accolade fraternelle. On a applaudi vivement a ces témoignages de fraternité, entre la Victoire, et la Convention nationalle qui a si bien su nous mener a la Victoire. Et pendant cette Sène intéressante, les Musiciens chantaient une hymne a la liberté! Le Maire a interprété les sentiments de tous les citoyens auprès de Chaudron Rousseau, qui s’est empressé de témoigner au peuple Sa Réconnoissance, et a le féliciter sur le patriotisme ardent de la commune, et sur la solemnité qu’elle a donné a la fête des victoires, un grand Chœur a terminé la Séance, et nous avons tous été nous livrer au plaisir de la Danse au son des instruments. C’est ainsi Réprésentans que s’est passé cette journée heureuse, pendant le cours de laquelle, tous les citoyens ont manifesté vivement leur amour pour la liberté, leur attachement a la Convention nationalle et se sont livrés aux Elans de la joie la plus vive, mais toujours pleins de la Raison qui doit présider aux fêtes d’un peuple libre, ils n’ont pas eu a se reprocher un seul acte qUi ait pû l’offenser. Vive la République périsse tout Ennemy du Bonheur du peuple ». Heerisson [?] (maire); Emile Dupkès (Subst*. de l’agent nat.); Gelin, Bd. Germain, Boyco [?], Cazanave, Lapeyre, Vr Polere, Bonnafous, Lauriol, Ginette (off. mun.)