SÉANCE DU 30 THERMIDOR AN II (17 AOÛT 1794) - N° 1 175 jouent le patriotisme pour servir nos ennemis et leurs passions particulières; pour protéger les patriotes prononcés et les vrais sans-culottes, faire pratiquer la vertu comme vous la démontrez par vos exemples, faire enseigner la morale pour avoir de bons citoyens républicains. Recevez nos remerciements d’avoir fait punir les traîtres à la patrie, d’avoir déjoué l’infâme conspiration contre la Convention nationale. Grâces soient rendues au brave sans-culotte Geoffroy qui a connu ses devoirs et qui s’est généreusement sacrifié pour sauver la vie à l’un de nos représentants montagnards ! Que son action sublime soit publiée pour servir d’exemple à tous les Français. La société vous promet de tenir son serment de vivre libre ou mourir à son poste. Elle sera toujours prêt de faire le sacrifice de la vie et des biens de chacun des membres pour la patrie et la Convention et elle offre de vous en donner des preuves à toute réquisition. Vive la République et nos représentants ! Waultier ( présid .), Breton ( secret .) et 49 autres signatures. F [Les administrateurs du distr. de Carentan (1), à la Conv.; Carentan, 19 therm. II] (2) Citoyens, Nous avons dit : pas de noble, pas de prêtre, pas de roi ! Nous disons : pas plus de dictateur ! Et nous dirons toujours : pas d’autre maître que la loi, d’autre gouvernement que celui de l’égalité et de la liberté ! Vive la République, gloire à la Convention ! Mouly, Le Cany, Cornavin. [ Applaudissements ] g’ [Le 3e bon de la Nièvre, armée de Brest, à la Conv.; Château-Gontier (3), 18 therm. II] (4) Citoyens législateurs, Un monstre dont les fastes de l’histoire ne nous fournissent pas d’exemples, a osé s’élever sur les débris du trône. Nous avons frémi d’horreur et d’indignation au récit de ses scélératesses. Par votre vigilance ordinaire vous avez su prévenir le crime et faire subir au nouveau Cromwel de nos jours la peine due à ses trames perfides. Nous vous réitérons notre serment de plutôt mourir que de vivre sous d’autres lois que celles que vous avez si sagement dictées. (1) Manche. (2) C 313, pl. 1252, p. 35; Moniteur (réimpr.), XXI, 524; Débats, n° 696, 513; J. Fr. , n° 692. Mentionné par B*, 3 fruct. (suppl1). (3) Mayenne. (4) C 316, pl. 1269, p. 8. Mentionné par Bm, 3 fruct. (suppl1); J. Fr., n° 692. Recevez nos éloges et notre reconnoissance sur vos travaux signalés. Périssent à jamais les traîtres ! Vive la République ! La montagne a encore une fois sauvé la France. Vive les Montagnards ! Guyon (off. de santé), Baraton (adjdt -major), A. Monias ( commdl ), Gelis ( chef de bon), Lejeune ( commd> ) et 26 signatures d’officiers, sous-officiers, volontaires. [Applaudissements]. h ’ [Les officiers de santé et les défenseurs de la patrie malades à l’hôpital militaire de Clermont-Oise, à la Conv.; hôpital milit. de Clermont, 22 therm. II] (1) Citoyens représentants, Il est donc comblé cet abyme creusé par des mains scélérates pour dévorer notre auguste liberté. Le voile qui alloit couvrir d’un deuil éternel le sol sacré de notre nouvelle patrie est enfin déchiré et le vaisseau de la République encore une fois remis à flot. Tremblez, tirans, pâlissez sur vos trônes ébranlés, cessez d’appel-ler à votre secours toutes les ruses de votre politique étonnée. Voyez touts vos projets liber-ticides s’échouer contre l’écueil de la représentation nationale; voyez vos phalanges exterminées emprunter la rapidité de l’éclair pour échapper à la mort qui les poursuit et sçachez enfin que c’est pour la dernière fois que des monstres abominables achetés par votre or et affamés de pouvoirs, ont pu détourner un instant l’œil vigilant de cette sainte liberté qui, planant sans cesse sur la Convention, nous couvre de son égide impénétrable ! Dans une République l’échafaud est le trône des tirans et la récompense des conspirateurs. Dignes représentants d’un grand peuple, c’est par vous que vingt fois les trames odieuses de Pitt et de Cobourg ont été déjouées, c’est par votre prudence et vos lumières que l’astre consolateur qui alloit l’éclipser pour jamais luit encore. N’attendez pas de nous des remerciements, c’est dans la confusion et la défaite de nos ennemis, c’est dans l’admiration de l’univers que nous irons vous cueillir des lauriers. Pères de la patrie, vos enfants regardent comme inutile de vous inviter à rester à votre poste : ils viennent d’entendre le génie de la liberté sonnant la trompette républicaine, publiant vos triomphes d’un pôle à l’autre et annonçant que vous n’abandonnerez le gouvernail que quand l’ancre de la liberté aura fixé pour jamais le vaisseau dans le port. Bernard ( pharmacien Ie classe), Dallée ( pharmacien 2e classe), Siron (médecin), Saignon ( chirurgien ), Canton ( chirurgien 3e classe), Lebel ( chirugien 3e classe), Boissard (pharmacien) et 28 autres signatures. (1) C 316, pl. 1269, p. 7. Mentionné par B‘n, 3 fruct. (suppl1).