SÉANCE DU 7 PRAIRIAL AN II (26 MAI 1794) - Nos 13 ET 14 11 canonniers de la compagnie de la Meuse, et une partie d’une de Paris et de la Moselle, en partant de cette commune, pour se rendre à Givet, lui remirent 77 liv. 15 s., pour être distribués aux pauvres nécessiteux de Mou-zon. « J’ai rempli, dit-il, les vœux de ces braves » citoyens; cette somme a été distribuée aux » pauvres. Je vous donne connoissance de ce » trait d’humanité, afin qu’on sache par tout «l’univers, s’il est possible, que les républi-» cains français sont aussi généreux que bra-» ves ». Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Mouzon , 25 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Les citoyens canonniers qui viennent de partir, l’un pour Givet, savoir la compagnie de la Meuse, et les fractions d’une de Paris, et d’une de la Moselle, m’ont remis par députation fraternelle et amicale la veille de leur départ, 15 dernier, la somme de 77 liv. 15 s., avec le vœu et la confiance que j’en fasse la distribution aux pauvres nécessiteux de cette commune : ce que j’ai fait. Ils m’ont témoigné outre le désir que j’en fisse part à la Convention nationale; je m’en acquitte par votre organe avec d’autant plus d’intérêt que leur motif en ce deuxième vœu est plutôt pour stimuler d’exemple et d’émulation, que pour obtenir des éloges. J’ose cependant, citoyens, en intercéder en leur faveur la mention dans votre bulletin dont ils s’occupent, incessamment avec avidité et avec un civisme brûlant : j’estime en mon âme et conscience qu’il n’y a peut-être pas d’éloges qu’ils ne méritent tant par le bouillant courage dont ils pétillent et l’horreur exécrable qui leur sort pour ainsi dire des yeux contre les tyrans et contre tout ce qui leur serait démontré impur; que par l’attachement immense et inviolable qu’ils ont mille fois témoigné pour la sainte Montagne. Donnez leur donc, citoyens représentants, dans votre bulletin français, et allemand, cette précieuse récompense pour l’homme libre et pur : mention honorable. Ils ont beaucoup lu (la comp. de la Moselle), les bulletins allemands que j’avais soin de leur faire distribuer par leur capitaine Philippe, brave homme, vieux serviteur et cependant ferme et bon. Il me reste encore deux paquets cachetés de ces bulletins allemands depuis environ 6 mois. Je vous en ai écrit d’abord pour vous demander vos ordres sur leurs destination ultérieure, je vous en ai écrit environ 2 mois après une seconde lettre toujours de l’aveu et sous les yeux de notre maire et officiers municipaux : celle-ci est la troisième. Les autres paquets (ainsi que je viens de le dire ci-dessus) ont été successivement envoyés au citoyen cap. Philippe dont il faisait passer, d’accord avec moi, une partie aux malades allemands de notre hôpital militaire : depuis leur départ j’imagine tous les moyens qui pourront être en moi pour en faire passer dans l’électorat de Trêves, car du Luxembourg, il n’y a que la ville seule qui parle allemand ». Frogé Pierre. (1) P.V., xxxvm, 123. Bin, 9 prair. (suppl4) ; M.TJ., XL, 118; J. Sablier, n° 1342; J. Fr., n° 610. < 2 ) C 304, pl. 1134, p. 19. 13 La Société populaire, les administrateurs et le Comité de surveillance de la Bellefond, (1), département des Bouches-du-Rhône, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’horreur, en apprenant l’affreuse conspiration qu’elle a si heureusement déjouée. Ils la félicitent d’avoir échappé aux poignards des assassins, et l’invitent à rester à son poste. Insertion au bulletin (2). [ Bellefond , 2 flor. Il; Au présid. de la Conv.] (3) . «Nous te faisons passer, Citoyen président, une adresse que tu voudras bien rendre publique à l’Assemblée dont tu présides, d’après l’avis unanime de nos concitoyens. S. et F.». J.N. Gautier (présid.), Richen (secret.). [ Bellefond , 1er flor. II]. « Législateurs, Nous avons frémi d’horreur quand nous avons appris l’affreuse conspiration que vous avez si heureusement déjouée. La Société populaire, les administrateurs, le Comité de surveillance, en un mot tous les citoyens de notre commune, n’ont pu retenir leur indignation. Aussi nous empressons-nous de vous exprimer notre joie en vous voyant échapper aux glaives des assassins. Restez à votre poste, continuez vos glorieux travaux jusqu’à ce que la patrie, notre mère commune, n’ait plus à craindre de tomber dans l’esclavage, et la postérité vous assurera une gloire étemelle. Nous faisons tous nos efforts pour vous seconder; nous serons toujours disposés à verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour soutenir la République, une et impérissable ». J.N. Gautier, Sabatier, Chavamon, Richen [et 2 signatures illisibles]. 14 La Société populaire de Lescar, district de Pau, département des Basses-Pyrénées, invite la Convention à rester à son poste, et la félicite sur la découverte de l’infâme conspiration, et la suppression des ministres. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Lescar, s.d .] (5). « Représentans, Les grandes et mémorables journées des 10 août et 31 mai allaient donc devenir inutiles à la (1) Et non Bette-Soin. (2) P.V., XXXVIII, 124. Bin, 10 prair. (1er suppl4). (3) C 305, pl. 1143, p. 24, 26. (4) P.V., XXXVIII, 124. Bin, 10 prair. (1er suppl4). (5) C 306, pl. 1156, p. 4. SÉANCE DU 7 PRAIRIAL AN II (26 MAI 1794) - Nos 13 ET 14 11 canonniers de la compagnie de la Meuse, et une partie d’une de Paris et de la Moselle, en partant de cette commune, pour se rendre à Givet, lui remirent 77 liv. 15 s., pour être distribués aux pauvres nécessiteux de Mou-zon. « J’ai rempli, dit-il, les vœux de ces braves » citoyens; cette somme a été distribuée aux » pauvres. Je vous donne connoissance de ce » trait d’humanité, afin qu’on sache par tout «l’univers, s’il est possible, que les républi-» cains français sont aussi généreux que bra-» ves ». Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Mouzon , 25 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Les citoyens canonniers qui viennent de partir, l’un pour Givet, savoir la compagnie de la Meuse, et les fractions d’une de Paris, et d’une de la Moselle, m’ont remis par députation fraternelle et amicale la veille de leur départ, 15 dernier, la somme de 77 liv. 15 s., avec le vœu et la confiance que j’en fasse la distribution aux pauvres nécessiteux de cette commune : ce que j’ai fait. Ils m’ont témoigné outre le désir que j’en fisse part à la Convention nationale; je m’en acquitte par votre organe avec d’autant plus d’intérêt que leur motif en ce deuxième vœu est plutôt pour stimuler d’exemple et d’émulation, que pour obtenir des éloges. J’ose cependant, citoyens, en intercéder en leur faveur la mention dans votre bulletin dont ils s’occupent, incessamment avec avidité et avec un civisme brûlant : j’estime en mon âme et conscience qu’il n’y a peut-être pas d’éloges qu’ils ne méritent tant par le bouillant courage dont ils pétillent et l’horreur exécrable qui leur sort pour ainsi dire des yeux contre les tyrans et contre tout ce qui leur serait démontré impur; que par l’attachement immense et inviolable qu’ils ont mille fois témoigné pour la sainte Montagne. Donnez leur donc, citoyens représentants, dans votre bulletin français, et allemand, cette précieuse récompense pour l’homme libre et pur : mention honorable. Ils ont beaucoup lu (la comp. de la Moselle), les bulletins allemands que j’avais soin de leur faire distribuer par leur capitaine Philippe, brave homme, vieux serviteur et cependant ferme et bon. Il me reste encore deux paquets cachetés de ces bulletins allemands depuis environ 6 mois. Je vous en ai écrit d’abord pour vous demander vos ordres sur leurs destination ultérieure, je vous en ai écrit environ 2 mois après une seconde lettre toujours de l’aveu et sous les yeux de notre maire et officiers municipaux : celle-ci est la troisième. Les autres paquets (ainsi que je viens de le dire ci-dessus) ont été successivement envoyés au citoyen cap. Philippe dont il faisait passer, d’accord avec moi, une partie aux malades allemands de notre hôpital militaire : depuis leur départ j’imagine tous les moyens qui pourront être en moi pour en faire passer dans l’électorat de Trêves, car du Luxembourg, il n’y a que la ville seule qui parle allemand ». Frogé Pierre. (1) P.V., xxxvm, 123. Bin, 9 prair. (suppl4) ; M.TJ., XL, 118; J. Sablier, n° 1342; J. Fr., n° 610. < 2 ) C 304, pl. 1134, p. 19. 13 La Société populaire, les administrateurs et le Comité de surveillance de la Bellefond, (1), département des Bouches-du-Rhône, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’horreur, en apprenant l’affreuse conspiration qu’elle a si heureusement déjouée. Ils la félicitent d’avoir échappé aux poignards des assassins, et l’invitent à rester à son poste. Insertion au bulletin (2). [ Bellefond , 2 flor. Il; Au présid. de la Conv.] (3) . «Nous te faisons passer, Citoyen président, une adresse que tu voudras bien rendre publique à l’Assemblée dont tu présides, d’après l’avis unanime de nos concitoyens. S. et F.». J.N. Gautier (présid.), Richen (secret.). [ Bellefond , 1er flor. II]. « Législateurs, Nous avons frémi d’horreur quand nous avons appris l’affreuse conspiration que vous avez si heureusement déjouée. La Société populaire, les administrateurs, le Comité de surveillance, en un mot tous les citoyens de notre commune, n’ont pu retenir leur indignation. Aussi nous empressons-nous de vous exprimer notre joie en vous voyant échapper aux glaives des assassins. Restez à votre poste, continuez vos glorieux travaux jusqu’à ce que la patrie, notre mère commune, n’ait plus à craindre de tomber dans l’esclavage, et la postérité vous assurera une gloire étemelle. Nous faisons tous nos efforts pour vous seconder; nous serons toujours disposés à verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour soutenir la République, une et impérissable ». J.N. Gautier, Sabatier, Chavamon, Richen [et 2 signatures illisibles]. 14 La Société populaire de Lescar, district de Pau, département des Basses-Pyrénées, invite la Convention à rester à son poste, et la félicite sur la découverte de l’infâme conspiration, et la suppression des ministres. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Lescar, s.d .] (5). « Représentans, Les grandes et mémorables journées des 10 août et 31 mai allaient donc devenir inutiles à la (1) Et non Bette-Soin. (2) P.V., XXXVIII, 124. Bin, 10 prair. (1er suppl4). (3) C 305, pl. 1143, p. 24, 26. (4) P.V., XXXVIII, 124. Bin, 10 prair. (1er suppl4). (5) C 306, pl. 1156, p. 4.