(Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I'SbÎSÎS&w iras 207 l’envi guerre aux tyrans et aux anarchistes, de maintenir la liberté, l’ égalité, la souveraineté du peuple, la République une et indivisible et le respect des personnes et des propriétés. Les Robespierre, Danton et Marat exaltent ces grands principes, les G-uadet, Vergniaud et Gensonné les font aussi valoir. Les premiers ou les derniers sont sans doute de grands cou¬ pables, puisqu’ en professant ces mêmes vérités ils machinent sourdement la ruine de la Répu¬ blique. Que peut faire le peuple dans cette anxiété. Il connaît en tout cela le danger qui le menace, mais il ne découvre pas les véritables coupables; il dira : peut-être qu’une section du peuple a manqué à la représentation nationale en se portant, le 31 mai dernier, avec une force armée jusque dans le sanctuaire des lois? C’est sans doute une grande tâche pour cette section, doit-on en tirer une vengeance éclatante par la force des armes (ce qui romprait infaillible¬ ment l’unité de la République) ou bien attendre du temps que cette section reconnaisse et avoue la faute? Ce dernier parti paraît plus sage. Dira-t-on encore que 32 députés de la Convention, soupçonnés traîtres envers la patrie ont été mis en état d’arrestation par un décret arraché à l’assemblée par la violence? Doit-on, sous pré¬ texte d’inviolabilité attachée au caractère de représentant du peuple, exiger qu’ils soient rendus à leurs fonctions augustes ? ou bien qu’ils attendent en cet état qu’un tribunal légal, après avoir éclairé leur conduite, les y renvoie s’ils sont sans reproche? Ce dernier parti paraît aussi le plus sur. » D’autres membres ont aussi parlé sur cette matière. Après quoi, le président a mis aux voix et posé la question de cette manière : « Approuvez-vous les mesures prises par l’assemblée générale des députés des communes, des autorités cons¬ tituées et des Sociétés populaires du départe¬ ment de l’Aude, consignées dans leurs» déli¬ bérations des 20 et 21 présent mois sur les dan¬ gers qui menacent la République, «oui ou non? » Sur quoi, les voix recueillies par le même, il en est résulté que tous les membres composant l’assemblée ont unanimement désapprouvé les mesures adoptées par ladite assemblée générale, et ont, lesdits membres, signé, ceux qui ont su, avec le président et le secrétaire greffier, Collationné