(Convention nationale. ARCHIVES PARLEMENTAIRES. g Sombre’ T93 637 lier jacobin prêt à se dévouer à sa défense et à celle de la République, une et indivisible. « Mais c’est peu, citoyens représentants, tou¬ tes les citoyennes à l’envi se signalent par des offrandes multipliées; elles portent sur le bureau, et vous offrent, par notre organe : « Charpie, un quintal, ci ........ , . 1 qtal « Des bandes et des compresses artistèment rangées, trente livres, ci ............. 30 liv. « Du vieux linge propre à faire des bandes, et des compresses, un quintal cinquante livres, ci ......................... 1 qtal 50 liv. qu’elles destinent au soulagement de nos frères d’armes, et qu’elles déposent dans notre hôpi¬ tal militaire. « L’Europe, étonnée de vos glorieux travaux, avait admiré jusqu’à ce jour les progrès éton¬ nants que vous aviez fait faire à la raison et à la philosophie. Mais aujourd’hui, grâces immor¬ telles vous soient rendues d’avoir sapé jusque dans ses fondements cette puissance terrible et redoutable, dont la funeste influence n’a que trop entravé les rayons de la roue politique. Le voile est déchiré, le bandeau fatal qui cou¬ vrait nos yeux depuis dix-huit siècles est tombé à la lueur de la vérité. Un culte qui ab¬ sorbait des fonds immenses va être proscrit par vos lois salutaires, et ses nombreux parti¬ sans vont rentrer dans la poussière, d’où ils n’auraient jamais dû sortir. « Notre société, citoyens représentants, la première du département de l’Ariège, a prêté individuellement le serment de ne reconnaître d’autre culte que celui de la liberté, de l’égalité, de la philosophie et de la raison. Bientôt nos saints et nos vases sacrés prendront le chemin de la monnaie, tâcheront de servir la chose publique, à laquelle ils furent si longtemps inutiles. « Nous vous offrons, citoyens, avec autant de générosité, 1,000 écus destinés au traitement de notre ci-devant curé constitutionnel, et que vous appliquerez d’une (manière plus avantageuse aux besoins des défenseurs de la patrie. L’état de nos offrandes, citoyens, est proportionné à l’indigence des habitants, et non à l’ardeur de nore zèle et de notre dévouement civique. Mais soyez au moins convaincus que nous déjouerons, dans les circonstances les plus difficiles, les trames des malveillants et des ennemis de la République. « Tournesol -B urot, président; Paul -Émile Abat, secrétaire; Rivière, secrétaire. » La Société populaire des sans-culottes de Joinville, après avoir félicité la Convention nationale sur la juste punition du ci-devant Philippe d’Orléans, l’invite à faire aussi punir ses complices. Elle propose encore à la Convention nationale, comme une mesure révolutionnaire, de décréter que les créances des aristocrates et autres enne¬ mis de la République qui auraient prêté à Joseph d’Orléans depuis 1789, seront saisies au profit de la nation, en exceptant cependant les petites sommes prêtées par des sans-culottes trompés par une feinte popularité. Renvoi au comité des fiannces (1). Le conseil général de la commune d’Amiens demande à la Convention nationale que le batail¬ lon des citoyens de la première réquisition de cette commune conserve son organisation. Renvoi au comité de Salut public (1). Les administrateurs du département de police de la commune de Paris envoient le total jour¬ nalier des détenus dans les différentes prisons de Paris, qui se monte, à l’époque du 26 frimaire, à 4,364; et à celle du 27, à 4,352. Insertion au « Bulletin » (2). Suit les lettres des administrateurs du dé par-tement de police (3). I. « Commune de Paris, le 27 frimaire de l’an II de la République, une et indivi¬ sible. « Les administrateurs du département de police te font passer le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, du département de Paris, à l’époque du 26 dudit. Parmi les individus qui y sont renfermés, il y en a qui sont prévenus de fabrication ou dis¬ tribution de faux assignats, assassinats, contre-révolution, délits de police municipale, correc¬ tionnelle, militaire; d’autres sont détenus pour délits légers; d’autres enfin sont arrêtés comme suspects. « Conciergerie .................... 542 « Grande-Force . . ! ................ 589 « Petite-Force .................. . . 275 « Sainte-Pélagie.... ............... 222 « Madelonnettes .................. 222 « Abbaye ........................ 139 « Bicêtre ........................ 746 « A la Salpêtrière ................. 369 « Chambres d’arrêt, à la Mairie ..... 101 « Luxembourg ....... ............ 377 « Maison de suspicion, rue de la Bourbe ........................... . 311 « Les Capucins, faubourg Saint-Antoine ....................... ..... » « Réfectoire de l’Abbaye ........... 65 « Les Anglaises, rue Saint-Victor. ... 111 « Les Anglaises, rue de Lourcine ..... 66 « Les Carmes, rue de Vaugirard ..... 42 « Les Anglaises, faubourg Saint -An toine ............ ................ . • • 39 « Ecossais, rue des Fossé -Saint Victor ....................... ...... .82 a Saint-Lazare, faubourg Saint-La¬ zare .......................... ..... » « Maison Escourbiac, rue Saint - Antoine ....... .... ................. 25 « Belhomme, rue de Charonne, n° 70 . . 41 « Total général ........ 4,363 « Certifié conforme aux feuilles journalières (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 316. (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton C 285, dossier 826. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 316.