502 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [31 mars 1790.] 3e protesterais qu’avocat bien ambitieux de faire donner plus d’importance à une profession qui a été, qui est et qui sera toujours, quoi qu’on fasse, I une des plus importâmes et des plus nécessaires dans toutes les sociétés civilisées, Ë Jouterais encore sans hésiter' les plans de , Duport et Sieyès, les raisons que j’en ai déjà données sont assez spécieuses dn moins pour qu’on doive croire à la sincérité de cette pro tesialion. Je protesterais enfin que, si attaché par état et dès-là même en connaissance de cause, à plusieurs officiers des magistratures que nous avons détruites, le regret de leur destruction pouvait fermer mes yeux sur les abus qui s’étaient comme enracinés dans leur corps, et faire naître dans mon âme le désir parricide de les voir bientôt vengés par un remplacement qui lit gémir la nation de leur perle; j’adopterais encore sans balancer le plan entier de M, Duport; et si M. Duport lui-même, conseiller au parlement de Paris, ne m’eût souvent fait entendre de la tribune des discours qui respiraient le plus pur patriotisme; si dans toutes les occasions où ses intérêts personnels ont pu se trouver en opposition avec les intérêts publics, je ne l’avais vu signaler le désintéressement le plus noble et le plus facile; si dans les développements mêmes de s >n plan, il ne m’avait fait sentir qu’il parlait d’âme et de conscience, je ne sais pas en vérité, si je ne l’aurais pas un peu... Je n’achèverai pas; ç’e?t de toute mon âme que je repousse un soupçon qui ne s’est offert qu’à ma plume. Quoi qu’il en soit, comme citoyen et comme avocat, voilà les dispositions tje ma raison, de mon esprit et de mon cœur en discutant les plans de Duport et Sieyès. Qn peut donc être bien persuadé qu’en les rejetant, je crois combattre pour la patrie et lui faire l’un des plus grands et des plus beaux sacrifices qu'un ayoçat ait jamais eu à lui offrir. DEUXIÈME ANNEXE à laî$aw,Gç<]la l’A§semW4$mHQwle du% l mar«l790. Quelle doit être l’influence de V Assemblée nationale de France, sur les matières ecclésiastiques et religieuses? par M. de JLafare, évêque de Nancy, député de Lorraim (1). Dans la séance du 12 février dernier, j'ai cru qu’il était de mon devoir d’élever la voix pour obtenir, s’il était possible, que le décret qui menaçait les ordres religieux, fût suspendu du moins jusqu’à ce que les intentions des provinces eussent été consultées et leur vœu légalement recueilli conformément aux dispositions tjii décret du 2 novembre précédent (2). Dans cette eircon-(1) Ce document n’a pas été inséré au Moniteur - (2) L/Assemblée nationale a décrété que « tqug leg Jbieus ecclésiastiques §ont à la disposition de ta nation, à ta pharge