SÉANCE DU 6 PRAIRIAL AN II (25 MAI 1794) - N° 1 611 voulu son naufrage, et s’agitent en tous sens pour y réussir, mais par la sagesse de vos mesures révolutionnaires et votre surveillance infatigable, vous déjouez sans cesse leurs abominables complots. Vous en recevez des félicitations de tous les coins de la République; nous y joignons les nôtres. Elles vous sont bien acquises. Continuez à livrer au glaive de la loi tous les traîtres et les conspirateurs qui oseraient encore souiller le sol de la liberté et tenter d’y corrompre l’esprit public. Restez fermes et inébranlables à votre poste, ne descendez de la Montagne que lorsque votre immortel ouvrage aura atteint toute sa perfection, que lorsqu’il sera parfaitement à l’abri des orages et des conjurations. Le plus beau sort vous en est réservé; celui d’être heureux du bonheur d’un peuple libre ». Lerot (présid.), Thébaut, Borilleret. d [La Sté de Plaisians, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentans, Les sans-culottes composant la Société montagnarde de Plaisians, canton de Molans, district de Nyons, département de la Drôme, vous félicitent sur les lois sages que vous avez données à la République et sur la mâle énergie avec laquelle vous avez dévoilé la conspiration; il n’appartenait qu’à vous de découvrir de si horribles complots, de faire punir les coupables et de sauver la patrie; c’est ce que vous avez fait. Nous transmettrons à la postérité vos glorieux travaux et vos immortels exemples. Pères de la patrie, ne dédaignez point le faible hommage de notre reconnaissance pour tous les bienfaits dont vous avez comblé vos enfans en les conduisant au port du salut et de la gloire, nous vous invitons à continuer vos illustres travaux et à rester à votre poste jusqu’à ce que le soleil de la liberté ait dissipé même les moindres ombres des tyrans qui souillent encore la terre. Précipitez tous les ennemis de notre patrie du haut de la Roche Garpienne (sic), c’est votre devoir et le nôtre de savoir mourir pour vous si on ose attenter à vos jours, nous ne descendrons jamais du haut de la montagne que nous habitons que pour saigner et purger le marais et crier avec les poumons de vrais montagnards, vive la Montagne, vive la Convention et vivent nos représentans ». Leydier (maire et présid.), Endignoux, Fernex. e [La Sté popul. de Néronde , à la Conv.; 30 germ. m (2). « Représentans, Si le courage des patriotes pouvait être ébranlé, si leur énergie républicaine pouvait se refroidir, ce serait sans doute à la nouvelle de la découverte des conspirateurs qui vous ont entourés. Mais grâces soient rendues à votre fermeté, à la surveillance intrépide de vos comités. Nous ap-(1) C 306, pl. 1155, p. 3. (I z ) C 306, pl. 1155, p. 4. prenons la punition des traîtres presqu’aussitôt que leurs crimes. C’est par les mesures vigoureuses que vous prenez, que nous verrons bientôt la liberté s’affermir et la République se reposer sur ses bases inébranlables, semblable à ces rochers orgueilleux contre lesquels les vagues de la mer viennent se briser et qui triomphent même de la destruction des siècles. Continuez, Représentants, vos glorieux travaux; n’abandonnez pas le gouvernail d’un vaisseau que vous dirigez avec tant de sagesse au milieu des écueils et des tempêtes. L’amour de tous les français sera votre récompense. Vous jouissez déjà de la gloire d’avoir sauvé plusieurs fois la patrie. Restez donc à votre poste, ne déposez la massue d’Hercule que lorsqu’il n’y aura plus de monstres à combattre. Le peuple est là pour vous soutenir et vous défendre. Il saura mourir pour la liberté. Les lâches tyrans qui veulent la détruire n’ont pas même la perspective d’une victoire profitable. Leurs succès, s’ils pouvaient en avoir, ne feraient qu’avancer leur chute puisqu’ils nous faciliteraient les moyens d’embrasser les peuples qu’ils oppriment et qui, secrètement ,nous tendent les bras. Les événements qui viennent de se passer ont été pour le peuple des traits de lumière. Quoi ! des hommes qu’il avait honorés de sa confiance ont osé conspirer contre sa liberté ! Ceux qu’ils croyait ses plus intrépides défenseurs n’étaient que des traîtres qui cherchaient à lui donner des fers et qui suivaient cet infernal projet avec d’autant plus de facilité qu’ils étaient à l’abri du soupçon ! A quel degré de scélératesse le cœur de l’homme pervers peut-il donc s’élever ? Cette pensée serait bien affligeante pour l’humanité si à côté de ces crimes nos annales n’offraient à la postérité des traits innombrables de courage et d’actions vertueuses. Représentants, vous avez donné au peuple une sublime leçon en mettant à l’ordre du jour la vertu, la probité, la justice. Sans vertus point de République. Rappelez vous que dans Rome libre on accusait devant le peuple ceux qui cherchaient à le corrompre ou à gagner ses suffrages par des manières affectées. Défions-nous donc de ceux qui veulent se populariser à tous prix, qui préconiseraient le vice même s’ils pensaient espérer de parvenir par ce moyen aux places et aux emplois. Rappelez-vous que Rome eut ses censeurs dans ses beaux jours, et que l’époque où cette institution cessa d’avoir lieu fut celle de la perte des mœurs et de la liberté. Législateurs, les fonctions publiques doivent être le patrimoine de la vertu et de la probité. Le patriotisme ne tient pas aux déclamations, à l’emportement, s’il ne doit pas reposer ou s’induire de quelques actions modelées avec art et dont le motif est souvent impur. Le patriotisme a pour base nécessaire la probité. Le véritable patriote est essentiellement honnête homme, et il est rare que l’homme qui toute sa vie a pratiqué les vertus sociales, qu’on a reconnu bon père, bon mari, juste et bienfaisant envers ses semblables, ne soit patriote. Représentants, nous avons mis comme vous à l’odre du jour la vertu, la probité, la justice. Les Société populaires ne sont pas seulement des écoles de civisme, elles doivent l’être encore de toutes les vertus. Guerre aux intrigants, aux ambitieux, aux fripons, aux hypocrites qui se couvrent du manteau du patriotisme pour sé-SÉANCE DU 6 PRAIRIAL AN II (25 MAI 1794) - N° 1 611 voulu son naufrage, et s’agitent en tous sens pour y réussir, mais par la sagesse de vos mesures révolutionnaires et votre surveillance infatigable, vous déjouez sans cesse leurs abominables complots. Vous en recevez des félicitations de tous les coins de la République; nous y joignons les nôtres. Elles vous sont bien acquises. Continuez à livrer au glaive de la loi tous les traîtres et les conspirateurs qui oseraient encore souiller le sol de la liberté et tenter d’y corrompre l’esprit public. Restez fermes et inébranlables à votre poste, ne descendez de la Montagne que lorsque votre immortel ouvrage aura atteint toute sa perfection, que lorsqu’il sera parfaitement à l’abri des orages et des conjurations. Le plus beau sort vous en est réservé; celui d’être heureux du bonheur d’un peuple libre ». Lerot (présid.), Thébaut, Borilleret. d [La Sté de Plaisians, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentans, Les sans-culottes composant la Société montagnarde de Plaisians, canton de Molans, district de Nyons, département de la Drôme, vous félicitent sur les lois sages que vous avez données à la République et sur la mâle énergie avec laquelle vous avez dévoilé la conspiration; il n’appartenait qu’à vous de découvrir de si horribles complots, de faire punir les coupables et de sauver la patrie; c’est ce que vous avez fait. Nous transmettrons à la postérité vos glorieux travaux et vos immortels exemples. Pères de la patrie, ne dédaignez point le faible hommage de notre reconnaissance pour tous les bienfaits dont vous avez comblé vos enfans en les conduisant au port du salut et de la gloire, nous vous invitons à continuer vos illustres travaux et à rester à votre poste jusqu’à ce que le soleil de la liberté ait dissipé même les moindres ombres des tyrans qui souillent encore la terre. Précipitez tous les ennemis de notre patrie du haut de la Roche Garpienne (sic), c’est votre devoir et le nôtre de savoir mourir pour vous si on ose attenter à vos jours, nous ne descendrons jamais du haut de la montagne que nous habitons que pour saigner et purger le marais et crier avec les poumons de vrais montagnards, vive la Montagne, vive la Convention et vivent nos représentans ». Leydier (maire et présid.), Endignoux, Fernex. e [La Sté popul. de Néronde , à la Conv.; 30 germ. m (2). « Représentans, Si le courage des patriotes pouvait être ébranlé, si leur énergie républicaine pouvait se refroidir, ce serait sans doute à la nouvelle de la découverte des conspirateurs qui vous ont entourés. Mais grâces soient rendues à votre fermeté, à la surveillance intrépide de vos comités. Nous ap-(1) C 306, pl. 1155, p. 3. (I z ) C 306, pl. 1155, p. 4. prenons la punition des traîtres presqu’aussitôt que leurs crimes. C’est par les mesures vigoureuses que vous prenez, que nous verrons bientôt la liberté s’affermir et la République se reposer sur ses bases inébranlables, semblable à ces rochers orgueilleux contre lesquels les vagues de la mer viennent se briser et qui triomphent même de la destruction des siècles. Continuez, Représentants, vos glorieux travaux; n’abandonnez pas le gouvernail d’un vaisseau que vous dirigez avec tant de sagesse au milieu des écueils et des tempêtes. L’amour de tous les français sera votre récompense. Vous jouissez déjà de la gloire d’avoir sauvé plusieurs fois la patrie. Restez donc à votre poste, ne déposez la massue d’Hercule que lorsqu’il n’y aura plus de monstres à combattre. Le peuple est là pour vous soutenir et vous défendre. Il saura mourir pour la liberté. Les lâches tyrans qui veulent la détruire n’ont pas même la perspective d’une victoire profitable. Leurs succès, s’ils pouvaient en avoir, ne feraient qu’avancer leur chute puisqu’ils nous faciliteraient les moyens d’embrasser les peuples qu’ils oppriment et qui, secrètement ,nous tendent les bras. Les événements qui viennent de se passer ont été pour le peuple des traits de lumière. Quoi ! des hommes qu’il avait honorés de sa confiance ont osé conspirer contre sa liberté ! Ceux qu’ils croyait ses plus intrépides défenseurs n’étaient que des traîtres qui cherchaient à lui donner des fers et qui suivaient cet infernal projet avec d’autant plus de facilité qu’ils étaient à l’abri du soupçon ! A quel degré de scélératesse le cœur de l’homme pervers peut-il donc s’élever ? Cette pensée serait bien affligeante pour l’humanité si à côté de ces crimes nos annales n’offraient à la postérité des traits innombrables de courage et d’actions vertueuses. Représentants, vous avez donné au peuple une sublime leçon en mettant à l’ordre du jour la vertu, la probité, la justice. Sans vertus point de République. Rappelez vous que dans Rome libre on accusait devant le peuple ceux qui cherchaient à le corrompre ou à gagner ses suffrages par des manières affectées. Défions-nous donc de ceux qui veulent se populariser à tous prix, qui préconiseraient le vice même s’ils pensaient espérer de parvenir par ce moyen aux places et aux emplois. Rappelez-vous que Rome eut ses censeurs dans ses beaux jours, et que l’époque où cette institution cessa d’avoir lieu fut celle de la perte des mœurs et de la liberté. Législateurs, les fonctions publiques doivent être le patrimoine de la vertu et de la probité. Le patriotisme ne tient pas aux déclamations, à l’emportement, s’il ne doit pas reposer ou s’induire de quelques actions modelées avec art et dont le motif est souvent impur. Le patriotisme a pour base nécessaire la probité. Le véritable patriote est essentiellement honnête homme, et il est rare que l’homme qui toute sa vie a pratiqué les vertus sociales, qu’on a reconnu bon père, bon mari, juste et bienfaisant envers ses semblables, ne soit patriote. Représentants, nous avons mis comme vous à l’odre du jour la vertu, la probité, la justice. Les Société populaires ne sont pas seulement des écoles de civisme, elles doivent l’être encore de toutes les vertus. Guerre aux intrigants, aux ambitieux, aux fripons, aux hypocrites qui se couvrent du manteau du patriotisme pour sé- 612 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE duire le peuple. Voilà, Législateurs, notre cri de ralliement et nous ne cesserons jamais d’être en mesure pour garantir la société de cette peste dangereuse. Vive la République, et la Convention ». Durant (comm.), Mondon (présid.), Cher-blanc (vice-présid.), Boiron, Donvy. 2 Le Comité révolutionnaire de Rennes écrit que, pour seconder les vues de la Convention, il frappe les fédéralistes, les nobles et les gens suspects. Le Comité de surveillance de la même commune rend grâces à la Convention nationale, dont les grands principes ont rappelé l’homme à ses devoirs, et lui ont assuré ses droits et sa dignité. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 3 La Société populaire de Laon (2) remercie la Convention de son décret qui assure des secours aux indigens (3). [Laon, 27 flor. II] (4). « Représentans d’un peuple généreux et libre, Grâces immortelles soient rendues à la République. Tandis que le gouvernement sous lequel nous vivons lance la foudre sur tous les ennemis et fait pâlir les despotes sur leurs trônes ébranlés, par un enchaînement merveilleux des mêmes principes, il console le pauvre dans son humble retraite et veille à sa conservation en pourvoyant à ses besoins. Semblable à une mère tendre, il affectionne plus particulièrement ceux que l’infortune poursuit ou que les infirmités accablent. Aujourd’hui le malheur est un titre respectable, et à la différence des monarchies, la main qui donne n’humilie pas celui qui reçoit. En décrétant des secours pour les indigents, vous avez, Représentans du peuple, rempli une tâche qui justifie notre confiance et vous vous êtes acquittés d’un devoir qui honore votre sensibilité. Nous ne vous donnerons pas de vains éloges, la bienfaisance préfère l’utilité à l’éclat. Nous vous dirons seulement que votre récompense est au fond de nos cœurs et que l’humanité entière vous est reconnaissante». Régnault (présid.), Debry, Protais. 4 La Société populaire de la Tour-d’ Aigues (5) applaudit à la découverte et au châtiment des (1) P.V., XXXVIH, 107. (2) Aisne. (3) P.V., XXXVm, 107. Bin, 10 prair (1er suppl‘) ; Ann. R.F., n° 178; J. Fr., n° 609. (4) C 306, pl. 1155, p. 5. (5) Vaucluse. conspirateurs; elle annonce l’envoi de 163 chemises, 15 paires de bas, 2 culottes, et 317 liv. 5 sols pour nos frères d’armes. La mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes ces précédentes adresses sont décrétées (1). [La Tour d} Aigues, 15 flor. II] (2). « Législateurs, Nous apprenons du fonds de nos campagnes qu’un affreux complot menaçait de nouveau la République, voulait l’anéantir, et nous livrer aux fers et aux chaînes des tyrans, vous nous avez préservé de ce nouvel orage par votre vigilance; les faux patriotes stipendiés par nos implacables ennemis ont été démasqués et livrés au glaive de la loi; c’est avec raison que nous vous disions dernièrement que les conspirations les plus horribles viendraient toujours se briser contre cette montagne que vous représentez, par votre fermeté à punir tous les traîtres. En vain les despotes, les aristocrates et tous les ennemis de notre révolution redoublent-ils d’efforts pour joindre les horreurs d’une guerre intestine à celles d’une guerre étrangère; leur défaite est prochaine et notre triomphe est assuré; attentifs à nous rallier autour de la représentation nationale, qui acquiert tous les jours des nouveaux droits à notre confiance et à notre reconnaissance, nous sommes invincibles. Continuez, dignes montagnards, à être notre étoile que nous contemplerons avec attention pour nous servir de guide, tant que l’orage politique grondera sur nos têtes, le peuple français a juré le triomphe de la liberté et la destruction des tyrans, quoique nous ne formions qu’une très petite portion de ce peuple, nous ne serons pas les moins fidèles à remplir ce serment; et pour vous en convaincre, nous envoyons à l’administration de notre district 163 chemises, 15 paires de bas, 317 liv. 5 s. et 2 paires culottes pour nos braves défenseurs ». 5 La Société populaire séante à Morgny-Ia-Forêt (3), fait part de ses travaux pour l’exploitation du salpêtre; elle déclare guerre aux athées comme aux fanatiques, et termine par inviter la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Morgny-la-Forêt, 4 prair. II] (5). « Salut ! Amis de la nature et de la liberté ! Tandis qu’occupés au nom du peuple français à saper les fondements sableux des trônes, opprobre de l’univers, tandis que vos vertus républicaines assurent le soutien inaltérable du peuple français sur la saine morale et la simple philosophie, (1) P.V., XXXVHI, 107. Bin, 10 prair. (l8r suppT) et 11 prair. (2e suppl*). (2) C 304, pl. 1134, p. 8. (3) Eure. (4) P.V., XXXVIII, 108. Bln, 10 prair (1er suppl4). (5) C 306, pl. 1155, p. 7. 612 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE duire le peuple. Voilà, Législateurs, notre cri de ralliement et nous ne cesserons jamais d’être en mesure pour garantir la société de cette peste dangereuse. Vive la République, et la Convention ». Durant (comm.), Mondon (présid.), Cher-blanc (vice-présid.), Boiron, Donvy. 2 Le Comité révolutionnaire de Rennes écrit que, pour seconder les vues de la Convention, il frappe les fédéralistes, les nobles et les gens suspects. Le Comité de surveillance de la même commune rend grâces à la Convention nationale, dont les grands principes ont rappelé l’homme à ses devoirs, et lui ont assuré ses droits et sa dignité. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 3 La Société populaire de Laon (2) remercie la Convention de son décret qui assure des secours aux indigens (3). [Laon, 27 flor. II] (4). « Représentans d’un peuple généreux et libre, Grâces immortelles soient rendues à la République. Tandis que le gouvernement sous lequel nous vivons lance la foudre sur tous les ennemis et fait pâlir les despotes sur leurs trônes ébranlés, par un enchaînement merveilleux des mêmes principes, il console le pauvre dans son humble retraite et veille à sa conservation en pourvoyant à ses besoins. Semblable à une mère tendre, il affectionne plus particulièrement ceux que l’infortune poursuit ou que les infirmités accablent. Aujourd’hui le malheur est un titre respectable, et à la différence des monarchies, la main qui donne n’humilie pas celui qui reçoit. En décrétant des secours pour les indigents, vous avez, Représentans du peuple, rempli une tâche qui justifie notre confiance et vous vous êtes acquittés d’un devoir qui honore votre sensibilité. Nous ne vous donnerons pas de vains éloges, la bienfaisance préfère l’utilité à l’éclat. Nous vous dirons seulement que votre récompense est au fond de nos cœurs et que l’humanité entière vous est reconnaissante». Régnault (présid.), Debry, Protais. 4 La Société populaire de la Tour-d’ Aigues (5) applaudit à la découverte et au châtiment des (1) P.V., XXXVIH, 107. (2) Aisne. (3) P.V., XXXVm, 107. Bin, 10 prair (1er suppl‘) ; Ann. R.F., n° 178; J. Fr., n° 609. (4) C 306, pl. 1155, p. 5. (5) Vaucluse. conspirateurs; elle annonce l’envoi de 163 chemises, 15 paires de bas, 2 culottes, et 317 liv. 5 sols pour nos frères d’armes. La mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes ces précédentes adresses sont décrétées (1). [La Tour d} Aigues, 15 flor. II] (2). « Législateurs, Nous apprenons du fonds de nos campagnes qu’un affreux complot menaçait de nouveau la République, voulait l’anéantir, et nous livrer aux fers et aux chaînes des tyrans, vous nous avez préservé de ce nouvel orage par votre vigilance; les faux patriotes stipendiés par nos implacables ennemis ont été démasqués et livrés au glaive de la loi; c’est avec raison que nous vous disions dernièrement que les conspirations les plus horribles viendraient toujours se briser contre cette montagne que vous représentez, par votre fermeté à punir tous les traîtres. En vain les despotes, les aristocrates et tous les ennemis de notre révolution redoublent-ils d’efforts pour joindre les horreurs d’une guerre intestine à celles d’une guerre étrangère; leur défaite est prochaine et notre triomphe est assuré; attentifs à nous rallier autour de la représentation nationale, qui acquiert tous les jours des nouveaux droits à notre confiance et à notre reconnaissance, nous sommes invincibles. Continuez, dignes montagnards, à être notre étoile que nous contemplerons avec attention pour nous servir de guide, tant que l’orage politique grondera sur nos têtes, le peuple français a juré le triomphe de la liberté et la destruction des tyrans, quoique nous ne formions qu’une très petite portion de ce peuple, nous ne serons pas les moins fidèles à remplir ce serment; et pour vous en convaincre, nous envoyons à l’administration de notre district 163 chemises, 15 paires de bas, 317 liv. 5 s. et 2 paires culottes pour nos braves défenseurs ». 5 La Société populaire séante à Morgny-Ia-Forêt (3), fait part de ses travaux pour l’exploitation du salpêtre; elle déclare guerre aux athées comme aux fanatiques, et termine par inviter la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Morgny-la-Forêt, 4 prair. II] (5). « Salut ! Amis de la nature et de la liberté ! Tandis qu’occupés au nom du peuple français à saper les fondements sableux des trônes, opprobre de l’univers, tandis que vos vertus républicaines assurent le soutien inaltérable du peuple français sur la saine morale et la simple philosophie, (1) P.V., XXXVHI, 107. Bin, 10 prair. (l8r suppT) et 11 prair. (2e suppl*). (2) C 304, pl. 1134, p. 8. (3) Eure. (4) P.V., XXXVIII, 108. Bln, 10 prair (1er suppl4). (5) C 306, pl. 1155, p. 7.