SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 299 circonstances qui l’épouvantent, il était bien digne du génie de Pitt, il appartenait sans doute au machiavélisme de tous les brigands couronnés, d’opposer à nos moyens généreux de défense, à l’essor hardi et sublime de la liberté les manœuvres affreuses et basses de la corruption, les exécrations de la perfidie, d’opposer à des républicains des scélérats, et l’intrigue à nos armes. Ces rois ne savent pas vaincre; ils savent conjurer, ils ne peuvent qu’assassiner. Leur or sacrilège a entretenu parmi nous des hommes pervers; le masque du civisme a couvert le front de leurs vils émissaires, un horrible complot allait s’exécuter, les poignards étaient prêts, les victimes désignées, la dernière heure de la liberté avait été fixée, et l’horizon révolutionnaire se couvrant de sombres nuages, le monstre de la conspiration, le génie du mal, à la faveur des ombres qui l’enveloppaient, trompait les yeux et marchait impunément vers son but destructeur, le peuple abusé, circonvenu de toutes parts, allait périr, c’en était fait de l’indépendance nationale... Tout à coup, quel rayon bienfaisant, quel éclat de lumière est parti du haut de la Montagne ! Il a été frapper les traîtres, éclairer leurs traits hideux, les signaler, et a découvert leur marche tortueuse; le tonnerre national, le tonnerre vengeur a grondé. Courage, généreux patriotes, qui avez dirigé contre les conjurés les traits puissants qui les ont renversés. Grâces vous soient rendues ! La patrie vous doit une nouvelle fois son solut, et la voix du peuple qui demande à grands cris le prompt châtiment des traîtres s’élève pour vous bénir et pour applaudir à vos travaux. Oui, point de grâce pour les méchants, que leurs têtes tombent; que le sol de la liberté soit purifié par leur supplice, que la justice nationale soit satisfaite. Pour vous dont le poste est entouré d’orages, qui conduisez sur une mer agitée le vaisseau de la révolution, n’abandonnez le timon commis à vos mains que lorsque le calme aura succédé aux tempêtes, lorsque vous aurez pu conduire dans le port le vaisseau de la République. Alors, intrépides nautonniers, vous recevrez les embras-semens de vos frères, vous aurez mérité les bénédictions du peuple et celles de la postérité. S. ». J. Fournial (vice-présid.), Guinemant jeune (secrét.), Graumey. CL VI [La Sté popul. d’Essoyes , à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Vous venez d’étouffer dans son berceau une nouvelle conjuration qui ne tendait rien moins qu’à anéantir la représentation nationale et à nous replonger dans l’esclavage d’où nous sortions. Cette trame odieuse ourdie et conduite par l’étranger a trouvé, qui l’eut dit, de vils suppôts dans le sein même de la Convention nationale, mais votre infatigable surveillance, à laquelle rien n’échappe, a déchiré le voile du faux patrio-(1) C 303, pl. 1103, p. 25. Départ, de l’Aube. tisme dont ces infâmes scélérats s’étaient couverts pour exécuter plus sûrement leur criminel projet et ils ont subi la juste peine due à leur forfait. Vous avez bien mérité de la patrie, dignes représentans d’un grand peuple qui a juré d’être libre et qui le sera en dépit des tyrans coalisés de l’Europe. Continuez vos glorieux travaux, la République toute entière vous invite à ne pas abandonner le gouvernail du vaisseau qui vous est confié et que vous conduisez si heureusement, que le calme n’ait succédé à la tempête; nos fortunes, nos bras et nos vies que nous vous offrons sont des garants surs de vos succès. Nous nous occupons avec toute l’activité qui caractérise de vrais patriotes qui préfèrent la mort à l’esclavage, à l’extraction du salpêtre et à la fabrication du charbon propre à la poudre, et dans peu de jours nous offrirons à la patrie le fruit de nos travaux. Notre commune où la raison a succédé au fanatisme, ne reconnait plus d’autre divinité que la justice et la probité qu’elle a juré de faire respecter. Vive la République ». Hemin (présid), Bacaniat (secret.). CLVII [La Sté popul. de la Réunion, à la Conv.; 18 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre vigilance vient de nouveau de nous préserver de la fureur et de la rage de 19 conspirateurs, à qui le funeste exemple des 21 premiers avait été inutile; la tête de ces traîtres a tombé sous le glaive de la loi; grâce vous en soit rendue; continuez, Citoyens représentans, faites tomber toutes celles de ceux qui auraient fait quelques tentatives pour détruire notre liberté, nous y applaudissons parce qu’il nous faut une République pure, sans mélange de traîtres. Citoyens représentans, vous avez notre confiance, comptez sur les riverains de la commune de la Réunion, isle de la liberté, qui ont juré de verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Besnard (présid.), Pineau (secrét.), Babinot (secrét.). CLVIII [La Sté popul. de Fréjus, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Dans la même tems que les Français, guidés par ses représentans, disposent les nombreux moyens qui sont en leur pouvoir pour anéantir (D C 303, pl. 1103, p. 26. Sept commîmes ont pris le nom révolutionnaire de La Réunion. D’après le contexte ü’He de la Liberté) il s’agit de St-Denis-d’Oléron. (2) C 303, pl. 1103, p. 27. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 299 circonstances qui l’épouvantent, il était bien digne du génie de Pitt, il appartenait sans doute au machiavélisme de tous les brigands couronnés, d’opposer à nos moyens généreux de défense, à l’essor hardi et sublime de la liberté les manœuvres affreuses et basses de la corruption, les exécrations de la perfidie, d’opposer à des républicains des scélérats, et l’intrigue à nos armes. Ces rois ne savent pas vaincre; ils savent conjurer, ils ne peuvent qu’assassiner. Leur or sacrilège a entretenu parmi nous des hommes pervers; le masque du civisme a couvert le front de leurs vils émissaires, un horrible complot allait s’exécuter, les poignards étaient prêts, les victimes désignées, la dernière heure de la liberté avait été fixée, et l’horizon révolutionnaire se couvrant de sombres nuages, le monstre de la conspiration, le génie du mal, à la faveur des ombres qui l’enveloppaient, trompait les yeux et marchait impunément vers son but destructeur, le peuple abusé, circonvenu de toutes parts, allait périr, c’en était fait de l’indépendance nationale... Tout à coup, quel rayon bienfaisant, quel éclat de lumière est parti du haut de la Montagne ! Il a été frapper les traîtres, éclairer leurs traits hideux, les signaler, et a découvert leur marche tortueuse; le tonnerre national, le tonnerre vengeur a grondé. Courage, généreux patriotes, qui avez dirigé contre les conjurés les traits puissants qui les ont renversés. Grâces vous soient rendues ! La patrie vous doit une nouvelle fois son solut, et la voix du peuple qui demande à grands cris le prompt châtiment des traîtres s’élève pour vous bénir et pour applaudir à vos travaux. Oui, point de grâce pour les méchants, que leurs têtes tombent; que le sol de la liberté soit purifié par leur supplice, que la justice nationale soit satisfaite. Pour vous dont le poste est entouré d’orages, qui conduisez sur une mer agitée le vaisseau de la révolution, n’abandonnez le timon commis à vos mains que lorsque le calme aura succédé aux tempêtes, lorsque vous aurez pu conduire dans le port le vaisseau de la République. Alors, intrépides nautonniers, vous recevrez les embras-semens de vos frères, vous aurez mérité les bénédictions du peuple et celles de la postérité. S. ». J. Fournial (vice-présid.), Guinemant jeune (secrét.), Graumey. CL VI [La Sté popul. d’Essoyes , à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Vous venez d’étouffer dans son berceau une nouvelle conjuration qui ne tendait rien moins qu’à anéantir la représentation nationale et à nous replonger dans l’esclavage d’où nous sortions. Cette trame odieuse ourdie et conduite par l’étranger a trouvé, qui l’eut dit, de vils suppôts dans le sein même de la Convention nationale, mais votre infatigable surveillance, à laquelle rien n’échappe, a déchiré le voile du faux patrio-(1) C 303, pl. 1103, p. 25. Départ, de l’Aube. tisme dont ces infâmes scélérats s’étaient couverts pour exécuter plus sûrement leur criminel projet et ils ont subi la juste peine due à leur forfait. Vous avez bien mérité de la patrie, dignes représentans d’un grand peuple qui a juré d’être libre et qui le sera en dépit des tyrans coalisés de l’Europe. Continuez vos glorieux travaux, la République toute entière vous invite à ne pas abandonner le gouvernail du vaisseau qui vous est confié et que vous conduisez si heureusement, que le calme n’ait succédé à la tempête; nos fortunes, nos bras et nos vies que nous vous offrons sont des garants surs de vos succès. Nous nous occupons avec toute l’activité qui caractérise de vrais patriotes qui préfèrent la mort à l’esclavage, à l’extraction du salpêtre et à la fabrication du charbon propre à la poudre, et dans peu de jours nous offrirons à la patrie le fruit de nos travaux. Notre commune où la raison a succédé au fanatisme, ne reconnait plus d’autre divinité que la justice et la probité qu’elle a juré de faire respecter. Vive la République ». Hemin (présid), Bacaniat (secret.). CLVII [La Sté popul. de la Réunion, à la Conv.; 18 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre vigilance vient de nouveau de nous préserver de la fureur et de la rage de 19 conspirateurs, à qui le funeste exemple des 21 premiers avait été inutile; la tête de ces traîtres a tombé sous le glaive de la loi; grâce vous en soit rendue; continuez, Citoyens représentans, faites tomber toutes celles de ceux qui auraient fait quelques tentatives pour détruire notre liberté, nous y applaudissons parce qu’il nous faut une République pure, sans mélange de traîtres. Citoyens représentans, vous avez notre confiance, comptez sur les riverains de la commune de la Réunion, isle de la liberté, qui ont juré de verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Besnard (présid.), Pineau (secrét.), Babinot (secrét.). CLVIII [La Sté popul. de Fréjus, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Dans la même tems que les Français, guidés par ses représentans, disposent les nombreux moyens qui sont en leur pouvoir pour anéantir (D C 303, pl. 1103, p. 26. Sept commîmes ont pris le nom révolutionnaire de La Réunion. D’après le contexte ü’He de la Liberté) il s’agit de St-Denis-d’Oléron. (2) C 303, pl. 1103, p. 27. 300 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la coalition infernale qui veut détruire la liberté au moment où tout est préparé pour combattre avec un succès certain les tyrans de l’Europe armés contre la France libre, une conspiration nouvelle dans son genre, ourdie et alimentée par l’étranger, composée d’hommes corrompus et pervers, d’autant plus dangereux qu’ils feignirent longtems le patriotisme, travaillèrent sourdement et par des menées atroces à la destruction de la République en avilissant la représentation nationale qu’ils voulaient réduire en lambeaux afin de la comprimer entièrement. Législateurs, vous l’avez déjouée cette trame odieuse, ce projet exécrable qui tendait à nous faire perdre le fruit de cinq ans de révolution. Elle n’est déjà plus cette faction criminelle et ambitieuse; votre vigilance, toujours prompte à découvrir les projets liberticides, l’a anéantie au moment même qu’elle se formait et vous lui avez fait subir le même sort que les précédentes. Législateurs, tandis que les conjurés expient leurs forfaits sous le glaive de la loi, poursuivez vigoureusement tous les ennemis de notre patrie, frappez les modérés et les intrigans; ceux qui sont opposés à la République doivent périr. Placez, comme on a dit, la République dans l’état civil puisque les circonstances l’exigent, le peuple est là pour soutenir de son bras redoutable vos généreux efforts, osez tout pour lui. Faites tout pour son bonheur. Voilà notre désir, ce sera votre récompense ». Simond (présid.), Hipper (secret.), Viart, Dore. CLIX [La Sté popul. de la Bastide d’Engras, au présid. de la Conv.; 22 germ. II] (1). « Citoyen président, La société populaire de La Bastide-d’Engras ayant par son arrêté du 17 du courant voté une adresse de félicitation à la Convention nationale pour l’heureuse découverte de la dernière conspiration contre la République, me charge par son arrêté d’hier, 21, en qualité de secrétaire, de la faire passer au président de la Convention. Tu la trouveras ci incluse. La société te prie de vouloir bien la communiquer à la Convention, et d’être auprès d’elle l’interprète de nos sentiments et l’assurer de notre entier dévouement pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Momat (secret.). [La Bastide-d’Engras; 22 germ. II]. « Citoyens représentai, Une nouvelle conspiration a donc encore essayé d’anéantir la représentation nationale et de détruire le régime heureux de la liberté et de l’égalité pour y substituer un odieux despotisme avec ses chaînes et ses cachots; votre vigilance infatigable, vos efforts continus pour déjouer les (1) C 303, pl. 1103, p. 28, 29. Départ, du Gard. perfides complots de la malveillance, votre intrépidité à braver tous les dangers pour le salut de la patrie, vous ont conduits à la découverte de cette infâme trahison. A peine notre société en a-t-elle été instruite, qu’elle a arrêté à l’unanimité de vous féliciter de cet heureux événement qui sauve encore une fois la République. Applaudissant à vos glorieux travaux, elle vous invite au nom de la patrie dont vous êtes les pères, à rester inébranlables à votre poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs satellites ». Magrem (présid.), Roche (vice -présid.), Momat (secrét.). CLX [La Sté popul. de Signes, à la Conv.; 15 germ. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Combien était horrible la conspiration que vous avez découverte et déjouée; nous en étions pénétrés d’horreur et d’indignation lorsqu’à la nouvelle du supplice de plusieurs conjurés, nos cœurs se sont épanouis de joie. Eh quoi ! toujours les dehors de la vertu républicaine voileront des scélérats ! Les insensés ! Peuvent-ils ne pas voir qu’ils ne seront jamais que des pygmées devant la Montagne ! Que la République et la Convention ne peuvent périr qu’avec la dernière goutte de sang du dernier des vrais républicains. Ainsi la République est et sera; elle est appuyée sur les fondemens inébranlables d’une Montagne. La Convention nationale restera; elle est soutenue de la sagesse, de son énergie et de la toute puissance du peuple. Guerre aux tyrans coalisés; ils rendront hommage à la souveraineté de la Nation, ou seront pulvérisés. Guerre aux conspirateurs; ils tomberont tous sous le glaive de la loi. Surveillance active sur les ennemis quelconques de la révolution; qu’ils reçoivent tous selon leurs œuvres tout ce que les lois ou le gouvernement révolutionnaire exigent du citoyen; chacun de nous fait serment de l’accomplir ». Lacer (présid.), Giraud (secrét.), Grimaud (secrét.). CLXI [La Sté popul. de Lorquin, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, A la lecture qui nous a été faite des conspirations tramées contre la République et contre vous par des scélérats maintenus dans votre sein (1) C 303, pl. 1103, p. 30. Départ, du Var. (2) C 303, pl. 1103, p. 31. Lorquin, près de Sarre-bourg (Meurthe). 300 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la coalition infernale qui veut détruire la liberté au moment où tout est préparé pour combattre avec un succès certain les tyrans de l’Europe armés contre la France libre, une conspiration nouvelle dans son genre, ourdie et alimentée par l’étranger, composée d’hommes corrompus et pervers, d’autant plus dangereux qu’ils feignirent longtems le patriotisme, travaillèrent sourdement et par des menées atroces à la destruction de la République en avilissant la représentation nationale qu’ils voulaient réduire en lambeaux afin de la comprimer entièrement. Législateurs, vous l’avez déjouée cette trame odieuse, ce projet exécrable qui tendait à nous faire perdre le fruit de cinq ans de révolution. Elle n’est déjà plus cette faction criminelle et ambitieuse; votre vigilance, toujours prompte à découvrir les projets liberticides, l’a anéantie au moment même qu’elle se formait et vous lui avez fait subir le même sort que les précédentes. Législateurs, tandis que les conjurés expient leurs forfaits sous le glaive de la loi, poursuivez vigoureusement tous les ennemis de notre patrie, frappez les modérés et les intrigans; ceux qui sont opposés à la République doivent périr. Placez, comme on a dit, la République dans l’état civil puisque les circonstances l’exigent, le peuple est là pour soutenir de son bras redoutable vos généreux efforts, osez tout pour lui. Faites tout pour son bonheur. Voilà notre désir, ce sera votre récompense ». Simond (présid.), Hipper (secret.), Viart, Dore. CLIX [La Sté popul. de la Bastide d’Engras, au présid. de la Conv.; 22 germ. II] (1). « Citoyen président, La société populaire de La Bastide-d’Engras ayant par son arrêté du 17 du courant voté une adresse de félicitation à la Convention nationale pour l’heureuse découverte de la dernière conspiration contre la République, me charge par son arrêté d’hier, 21, en qualité de secrétaire, de la faire passer au président de la Convention. Tu la trouveras ci incluse. La société te prie de vouloir bien la communiquer à la Convention, et d’être auprès d’elle l’interprète de nos sentiments et l’assurer de notre entier dévouement pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Momat (secret.). [La Bastide-d’Engras; 22 germ. II]. « Citoyens représentai, Une nouvelle conspiration a donc encore essayé d’anéantir la représentation nationale et de détruire le régime heureux de la liberté et de l’égalité pour y substituer un odieux despotisme avec ses chaînes et ses cachots; votre vigilance infatigable, vos efforts continus pour déjouer les (1) C 303, pl. 1103, p. 28, 29. Départ, du Gard. perfides complots de la malveillance, votre intrépidité à braver tous les dangers pour le salut de la patrie, vous ont conduits à la découverte de cette infâme trahison. A peine notre société en a-t-elle été instruite, qu’elle a arrêté à l’unanimité de vous féliciter de cet heureux événement qui sauve encore une fois la République. Applaudissant à vos glorieux travaux, elle vous invite au nom de la patrie dont vous êtes les pères, à rester inébranlables à votre poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs satellites ». Magrem (présid.), Roche (vice -présid.), Momat (secrét.). CLX [La Sté popul. de Signes, à la Conv.; 15 germ. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Combien était horrible la conspiration que vous avez découverte et déjouée; nous en étions pénétrés d’horreur et d’indignation lorsqu’à la nouvelle du supplice de plusieurs conjurés, nos cœurs se sont épanouis de joie. Eh quoi ! toujours les dehors de la vertu républicaine voileront des scélérats ! Les insensés ! Peuvent-ils ne pas voir qu’ils ne seront jamais que des pygmées devant la Montagne ! Que la République et la Convention ne peuvent périr qu’avec la dernière goutte de sang du dernier des vrais républicains. Ainsi la République est et sera; elle est appuyée sur les fondemens inébranlables d’une Montagne. La Convention nationale restera; elle est soutenue de la sagesse, de son énergie et de la toute puissance du peuple. Guerre aux tyrans coalisés; ils rendront hommage à la souveraineté de la Nation, ou seront pulvérisés. Guerre aux conspirateurs; ils tomberont tous sous le glaive de la loi. Surveillance active sur les ennemis quelconques de la révolution; qu’ils reçoivent tous selon leurs œuvres tout ce que les lois ou le gouvernement révolutionnaire exigent du citoyen; chacun de nous fait serment de l’accomplir ». Lacer (présid.), Giraud (secrét.), Grimaud (secrét.). CLXI [La Sté popul. de Lorquin, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, A la lecture qui nous a été faite des conspirations tramées contre la République et contre vous par des scélérats maintenus dans votre sein (1) C 303, pl. 1103, p. 30. Départ, du Var. (2) C 303, pl. 1103, p. 31. Lorquin, près de Sarre-bourg (Meurthe).