714 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE deux des plus fidèles représentans; elle promet de tout sacrifier pour la cause de la liberté, jure haine implacable aux tyrans et mort aux ennemis des droits du peuple. Elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Ax, 15 prair. II] (2). « Citoyens Représentants, Un crime nouveau médité dans les cabinets de l’Europe, exécuté avec la noirceur de la sceleratesse, a faille plonger notre patrie dans le deuil et la désolation. Deux patriotes inébranlables, dont nous admirons depuis si longtemps les écrits et les actions, l’incorruptible Robespierre et le Vertueux Collot, alloient périr sous le fer d’un infâme assassin, si l’Etre Suprême n’eut veillé sur les destinées de la France; au milieu des triomphes qui nous environnent, nous nous sommes vus au moment affreux d’arroser nos lauriers de nos larmes. Pitt et Cobourg ne cessent de soudoyer des étrangers vendus à leur immoralité, pour immoler à leur fureur, les intrépides deffenseurs des droits imprescriptibles des Nations, avant coureurs de la ruine totale des Rois. Mais grâces au genie tutelaire de notre patrie, grâces à votre dernier decret contre l’auteur de cet horrible assassinat nous triompherons de nos ennemis; nos representans toujours inaccessibles aux coups des sicaires, affermiront les bases de notre liberté qui en dépit des déspotes aura des autels dans toute l’Europe. Pour nous, placés sur les frontières du vil et méprisable Castillan, résolus a sacrifier à la cause de la liberté et au salut de nos representans nos fortunes et nos vies, nous jurons fidélité à la Convention Nationale, haine aux tyrans, mort aux assassins, et aux ennemis des droits du peuple. Cette nouvelle affreuse nous est parvenue au moment ou, reunis au pied de l’arbre de la Liberté, nous célébrions la fête immortelle du 31 may l’abolition du fédéralisme et l’affermissement de la liberté française. Nos chans ont aussitôt cessé et un mouvement spontané s’emparant de tous les assistans, nous avons tous juré d’une voix unanime, de poursuivre partout les traitres et les assassins, de dejouer leurs complots liberticides et d’inviter au nom du Salut public nos dignes representans de demeurer constament au poste que la patrie leur a confié ». Arnaud (maire), Paul Emile Abat (secret.), Beaumont (secret.) [et 4 signatures illisibles]. 33 Les administrateurs du district de Bourges, département du Cher, envoient à la Convention nationale l’état de tout ce qui a été fourni par ce district jusqu’à présent, en argenterie, or, étoffes, bijoux, cuivre, métal de cloches, plomb, fer, charpie, etc. (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 306, pl. 1166, p. 21. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (1) . [ Etat des dons] (2). Ces dons consistent en 3 316 marcs d’argenterie, 14 marcs 7 gros en or; 2 721 marcs d’étoffes brodées en or et argent, 400 marcs de galons, bijoux et pierreries; 18 000 livres de cuivre, 112 00 livres de métal de cloches, 18 500 livres de plomb, 35 000 livres de fer, 14 croix de ci-devant de St Louis, 1 400 livres de charpie ». 34 Le Conseil-général de la commune de Baïon-ne, département des Basses-Pyrénées, indigné que des monstres aient osé attenter aux jours des plus fidèles représentans du peuple, applaudit au décret de la Convention nationale, qui défend de faire des prisonniers anglais et hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [ Bayonne , s.d.] (4). « Citoyens représentants, Quoi ! Pitt ne se rassasiera jamais de trahisons, d’empoisonnements, d’assassinats, son or, semblable aux dents du dragon de la fable, continuera toujours d’être semé pour produire des monstres; nos plus dignes représentants seront toujours en danger de tomber sous le fer parricide de quelqu’un des milliers de traîtres que le coupable ministre de George achète et soudoyé parmi nous. Vengeance ! vengeance ... guerre, guerre à mort à ces infâmes anglais, à ces ennemis du genre humain ... Vous l’avez décrété, et toute la France l’a applaudi. Plus de prisonniers, non plus de prisonniers anglais ou hanovriens; tous les sujets de l’affreux tyran de Londres, même vaincus, ne doivent plus trouver de pitié au fond de nos cœurs, puisque tous applaudissent à sa politique abominable, à celle de cette horde de scélérats qui compose son conseil, puisque tous concourent à la réduire en pratique. Citoyens représentans, le conseil général de la commune de Bayonne qui vous transmet cette expression de ses sentimens, presque muet d’indignation, ne vous retiendra pas par un plus long discours. Combattre les satellites des tyrans, réduire les trônes de ceux-ci en poudre, voilà ce qui vaut mieux que de parler; c’est à quoi nous concourrons toujours de toutes nos forces et de tous nos moyens. Salut et respect aux représentants du peuple ». Joanhau (maire), Descand, Baradin, Margfoy, Dufieux, Bonnet, Boubée, Poylo, Lanne [et une demi-page de signatures illisibles], ( Applaudissements ) (1) P.V., XXXIX, 392. (2) Btn, 4 mess. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXIX, 392. M.U., XLI, 10; J. Sablier, n° 1386; J. Jacquin, n° 728. (4) C 305, pl. 1152, p. 20. 714 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE deux des plus fidèles représentans; elle promet de tout sacrifier pour la cause de la liberté, jure haine implacable aux tyrans et mort aux ennemis des droits du peuple. Elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Ax, 15 prair. II] (2). « Citoyens Représentants, Un crime nouveau médité dans les cabinets de l’Europe, exécuté avec la noirceur de la sceleratesse, a faille plonger notre patrie dans le deuil et la désolation. Deux patriotes inébranlables, dont nous admirons depuis si longtemps les écrits et les actions, l’incorruptible Robespierre et le Vertueux Collot, alloient périr sous le fer d’un infâme assassin, si l’Etre Suprême n’eut veillé sur les destinées de la France; au milieu des triomphes qui nous environnent, nous nous sommes vus au moment affreux d’arroser nos lauriers de nos larmes. Pitt et Cobourg ne cessent de soudoyer des étrangers vendus à leur immoralité, pour immoler à leur fureur, les intrépides deffenseurs des droits imprescriptibles des Nations, avant coureurs de la ruine totale des Rois. Mais grâces au genie tutelaire de notre patrie, grâces à votre dernier decret contre l’auteur de cet horrible assassinat nous triompherons de nos ennemis; nos representans toujours inaccessibles aux coups des sicaires, affermiront les bases de notre liberté qui en dépit des déspotes aura des autels dans toute l’Europe. Pour nous, placés sur les frontières du vil et méprisable Castillan, résolus a sacrifier à la cause de la liberté et au salut de nos representans nos fortunes et nos vies, nous jurons fidélité à la Convention Nationale, haine aux tyrans, mort aux assassins, et aux ennemis des droits du peuple. Cette nouvelle affreuse nous est parvenue au moment ou, reunis au pied de l’arbre de la Liberté, nous célébrions la fête immortelle du 31 may l’abolition du fédéralisme et l’affermissement de la liberté française. Nos chans ont aussitôt cessé et un mouvement spontané s’emparant de tous les assistans, nous avons tous juré d’une voix unanime, de poursuivre partout les traitres et les assassins, de dejouer leurs complots liberticides et d’inviter au nom du Salut public nos dignes representans de demeurer constament au poste que la patrie leur a confié ». Arnaud (maire), Paul Emile Abat (secret.), Beaumont (secret.) [et 4 signatures illisibles]. 33 Les administrateurs du district de Bourges, département du Cher, envoient à la Convention nationale l’état de tout ce qui a été fourni par ce district jusqu’à présent, en argenterie, or, étoffes, bijoux, cuivre, métal de cloches, plomb, fer, charpie, etc. (1) P.V., XXXIX, 392. (2) C 306, pl. 1166, p. 21. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (1) . [ Etat des dons] (2). Ces dons consistent en 3 316 marcs d’argenterie, 14 marcs 7 gros en or; 2 721 marcs d’étoffes brodées en or et argent, 400 marcs de galons, bijoux et pierreries; 18 000 livres de cuivre, 112 00 livres de métal de cloches, 18 500 livres de plomb, 35 000 livres de fer, 14 croix de ci-devant de St Louis, 1 400 livres de charpie ». 34 Le Conseil-général de la commune de Baïon-ne, département des Basses-Pyrénées, indigné que des monstres aient osé attenter aux jours des plus fidèles représentans du peuple, applaudit au décret de la Convention nationale, qui défend de faire des prisonniers anglais et hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [ Bayonne , s.d.] (4). « Citoyens représentants, Quoi ! Pitt ne se rassasiera jamais de trahisons, d’empoisonnements, d’assassinats, son or, semblable aux dents du dragon de la fable, continuera toujours d’être semé pour produire des monstres; nos plus dignes représentants seront toujours en danger de tomber sous le fer parricide de quelqu’un des milliers de traîtres que le coupable ministre de George achète et soudoyé parmi nous. Vengeance ! vengeance ... guerre, guerre à mort à ces infâmes anglais, à ces ennemis du genre humain ... Vous l’avez décrété, et toute la France l’a applaudi. Plus de prisonniers, non plus de prisonniers anglais ou hanovriens; tous les sujets de l’affreux tyran de Londres, même vaincus, ne doivent plus trouver de pitié au fond de nos cœurs, puisque tous applaudissent à sa politique abominable, à celle de cette horde de scélérats qui compose son conseil, puisque tous concourent à la réduire en pratique. Citoyens représentans, le conseil général de la commune de Bayonne qui vous transmet cette expression de ses sentimens, presque muet d’indignation, ne vous retiendra pas par un plus long discours. Combattre les satellites des tyrans, réduire les trônes de ceux-ci en poudre, voilà ce qui vaut mieux que de parler; c’est à quoi nous concourrons toujours de toutes nos forces et de tous nos moyens. Salut et respect aux représentants du peuple ». Joanhau (maire), Descand, Baradin, Margfoy, Dufieux, Bonnet, Boubée, Poylo, Lanne [et une demi-page de signatures illisibles], ( Applaudissements ) (1) P.V., XXXIX, 392. (2) Btn, 4 mess. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXIX, 392. M.U., XLI, 10; J. Sablier, n° 1386; J. Jacquin, n° 728. (4) C 305, pl. 1152, p. 20.