SÉANCE DU 16 BRUMAIRE AN III (6 NOVEMBRE 1794) - N° 19 447 bonheur que nous promettoit la mort du tyran. Nous attendions le régné de la vertu, qui n’exis-toit que dans le désir de l’homme vertueux; vous venez d’en réaliser la pratique dans votre adresse au peuple français. Que le scélérat tremble, son régné n’est plus ! que celui qui ne fut qu’égaré rectifie ses erreurs, et que tous se rallient autour de vous et ne reconnoissent que vous ! toutes corporations qui voudroient vous rivaliser en pouvoir est un cancer politique, qu’il faut s’empresser d’extirper. Liberté, Egalité, Vertu, Justice : telle sera désormais la devise des français. Vive la Convention nationale. Les administrateurs et l’agent national du district de Cherbourg. Marmion, président, Deviller, agent national et 6 autres signatures. b [Le comité de surveillance révolutionnaire du district de Nantes à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (36) Citoyens Représentants Par votre adresse au peuple francois vous lui rappeliez encore une fois que la justice et la vertu sont à l’ordre du jour; mais vous le rappeliez aussi aux grands principes de justice et de sévérité en maintenant le gouvernement révolutionnaire. Toute la République s’empressera sans doute de vous féliciter sur les sages mesures que vous prenez pour contenir les factieux et les intrigants de toutes especes; les membres composant le comité vous félicitent aussi en particulier et vous jurent de ne jamais connaitre d’autre point de ralliement que la masse de la Convention nationale qui peut seule conduire la révolution a son but et perfectionner le gouvernement républicain. Salut, union et fraternité. Paillou, président et 6 autres signatures. c [Le comité de surveillance révolutionnaire du district de Strasbourg à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (37) Citoyens Représentans Jaloux de nous empresser à vous témoigner notre attachement pour la Convention nationale et ses principes de justice ; nous avons vû aussi avec la plus grande satisfaction votre addresse au peuple français, nous ne pouvons qu’applaudir aux principes sacrés qu’elle contient et aux intentions que vous y manifes-(36) C 324, pl. 1392, p. 2. M. U., XLV, 314. (37) C 324, pl. 1392, p. 15. tés pour le bonheur du peuple. Nous jurons de mettre en pratique toutes les instructions qu’elle renferme ; nous terminons, citoyens représentans, à vous inviter à rester à votre poste, et à continuer à terrasser tous les intri-guans et les continuateurs de robespiere et nous vous jurons de ne reconnoître d’autre point de ralliement, que la seule Représentation nationale. Les membres du comité. Duez, président et 9 autres signatures. d [Les membres composant le comité révolutionnaire provisoire du district de Guéret à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III] (38) Liberté, Egalité, fraternité ou la Mort. Guerre aux tirans, aux conspirateurs et à tous les oppresseurs du peuple. Représentans Vôtre adresse au peuple français est un chef d’oeuvre et prouve combien vous êtes dignes de le représenter. Restez donc à vôtre poste pour déjouer et punir les conspirateurs, réduire au néant l’aristocratie sous telle forme qu’elle se réproduise, et protéger les patriotes. Maintenez dans toutte sa vigueur le gouvernement révolutionnaire, jusqu’à la paix, sa sévère justice dirigée par vous, peut seule conduire au port le vaisseau de l’etat. Vive la République, Vive la Convention nationale. TlXlER, président et 9 autres signatures. e [Le conseil général de la commune de Montpellier à la Convention nationale, le 3 brumaire an III] (39) Réprésentans du Peuple. Le conseil général de la commune de Montpellier, attentif à tous les evenemens qui interressent la chose publique, s’empresse d’applaudir à l’addresse sublime, que vous venez de proclamer. Vous avés rappellé des principes immuables, des vérités etemelles, sur lesquelles reposent essentiellement les droits sacrés de la liberté et de l’association civille. Tous les Français, tous les amis de l’ordre, doivent se rallier à la voix de la Convention nationale. (38) C 324, pl. 1392, p. 14. (39) C 324, pl. 1392, p. 13.