ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [t6 juillet 1789.] 245 [Assemblée nationale.] invite l’Assemblée à faire connaître sa résolution à sa bonne ville de Paris. Il est arrêté qu’une députalion partira dans l’instant pour instruire la capitale de cette nouvelle satisfaisante. Cette députation est composée de la façon «suivante : CLERGÉ. MM. MM. Leclerc de Juigné, arche-Texier, chanoine de Cliar-vêque de Paris; très: Gouttes, curé d’Argellier; NOBLESSE. MM. MM. Le prince de Poix ; Le comte de Puisaie. Le comte de Lachâlre; COMMUNES. MM. MM. Perret de Trégadoret ; Riberolles ; Perrin de Rozières, Gillet de Lajnrqueminière. Long ; Millanois, 11 est arrêté ensuite que le Roi sera prié de permettre qu’une nombreuse députation de l'Assemblée nationale l’accompagne lors de son entrée dans Paris. La députation déjà nommée se rend chez le Roi. Elle est bientôt de retour. M. le Président rapporte que le Roi accepte la députation proposée pour l’accompagner; que Sa Majesté, en lui annonçant le rappel de M. Nec-ker, et pour donner une nouvelle preuve de sa confiance en l’Assemblée nationale, lui a remis la lettre qu’elle a écrite à ce sujet; elle invite l’Assemblée nationale à la lui envoyer à Bruxelles, où il doit être encore. L’Assemblée arrête qu’elle joindra à la lettre du Roi, une lettre signée par le président et par les secrétaires. La lettre est rédigée dans l’instant et lue dans l’Assemblée qui l’adopte ainsi qu’il suit : « A Versailles, le 16 juillet 1789. « L’Assemblée nationale, Monsieur, avait déjà consigné, dans un acte solennel, que vous emportiez son estime et ses regrets; eet honorable témoignage vousa élé adressé de sa part, et vous devez l’avoir reçu. « Ce matin elle avait arrêté que le Roi serait supplié de vous rappeler au ministère. C’était tout à la fois son vœu qu’elle exprimait, et celui de la capitale qui vous réclamait à grands cris. • « Le Roi a daigné prévenir notre demande. Votre rappel nous a été annoncé de sa part. La reconnaissance nous a aussitôt conduits vers Sa Majesté, et elle nous a donné une nouvelle marque de confiance, en nous remettant la lettre qu’elle vous avait écrite, et en nous chargeant de vous l’adresser. « L’Assemblée nationale, Monsieur, vous presse de vous rendre au désir de Sa Majesté ; vos talents et vos vertus ne pouvaient recevoir ni une récompense plus glorieuse, ni un plus puissant encouragement. « Vous justifierez notre confiance ; vous ne préférerez pas votre propre tranquillité à la tranquillité publique. « Vous ne vous refuserez pas aux intentions bienfaisantes deSaMajesté pour ses peuples. Tous les moments sont précieux. La nation, son Roi et ses représentants vous attendent. « Signé : JEAN-GEORGES, archevêque de Vienne , président; le comte de Lally-Tollen-DAL, MoüNIER, secrétaires. » L’Assemblée en ordonne l’envoi. Les d