98 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c’ [La société populaire et révolutionnaire de Bou à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (40) Liberté, Fraternité, Égalité République française une et indivisible ou la mort. Citoyens représentons Les cultivateurs de la commune de Bou paisible dans leurs chaumières ont appris avec indignation l’assassinat de Tallien. Mais aussi ils sçavent que les traitres, qui ont provoqué ce crime ont manqué leurs coups, que l’egide républicaine en a garanti et qu’enfin il respire. Citoyens représentons Il est un terme a l’intrigue et a la malveillance, l’extermination du chef et de ses complices et la prochaine punition de la faction nous annonce bientôt le beau soleil de la république : continués augustes representans votre carrière énergique : punissez les traitres, les fripons et les aristocrates ; pour nous avec nos instrumens ruraux nous allons nous occuper de nos travaux ordinaires pour faire fleurir cette république que nous chérissons et nous jurons de la maintenir en dépit de ceux qui, en criant qu’ils la veulent, la déchirent et assassinent la liberté, nous jurons aussi de ne connoitre pour point de ralliement que la Convention nationale. Vive la république, vive la convention nationale, vivent nos braves armées victorieuses, périssent tous les intrigants et les traitres. Salut et fraternité. Fait à Bou ce 30 vendémiaire l’an 3e de la République française une et indivisible et démocratique ou la mort en dépit de tout nos scélérats ennemis. Jacquein, greffier et 20 autres signatures. d’ [Extrait des registres de la société des Amis de la Liberté et de l’égalité de Mont-Arrast, le 30 vendémiaire an III] (41) Liberté, Égalité, unité, indivisibilité de la République ou la mort. Extrait des registres de la société des Amis de la liberté et de l’égalité séant à Mont-Arrax cy-devant St-Clar, chef lieu du canton, district de Lectoure, département du Gers. Du décadi 30 vendémiaire l’an trois de la Republique une et indivisible. Présidence de Maignaut (40) C 326, pl. 1415, p. 9. La société s’est levée en masse (sur la lecture de l’adresse de la Convention nationale aux Français contenue dans le Buletin du 18e vendémiaire) et a juré de defendre jusques a la mort les principes republiquains qu’elle exprime : un membre a présenté dans l’instant un projet d’adresse, qui a été voté par aclama-tion, pour être envoyé sur le champ à la convention nationale, aux comités de Salut public, de Sûreté generale et de Législation. Suit l’adresse Citoyens Représentons. Oui, restés a votre poste pour asseoir sur la france ces principes impérissables de la liberté et du républicanisme que vous ressentés et que vous exprimés si bien : qu’ils périssent dans le meme tombeau que l’aristocratie et le modérantisme, ces hommes de sang qui voudroient usurper l’autorité nationale et attenter a la Convention : elle sera toujours notre point de raliement et nous mourrons pour la défendre; que toutes les factions tombent, que tous les coeurs soient unis; que la loi, que vos décrets, que l’amour de la patrie soient la règle de leur conduite et de leurs actions. Maignaut, président, Canteloup, Laloup, secrétaires. e’ [Procès-verbal de la célébration de la fête, ordonnée par la loi du 7 vendémiaire an III, de la commune de La Réole, département du Bec-d’Ambès, le 3e décadi de vendémiaire an III] (42). Égalité, Liberté. Le troisième décadi de vendémiaire, 3e année de l’ère républicaine; en exécution de la loi du sept de ce mois, la fête des victoires remportées par les armées de la République française sur les tyrans coalisés, a été célébrée par la commune de la Réole, comme suit. L’administration de district, le tribunal judiciaire, le bureau de conciliation, la justice de paix, le comité de surveillance révolutionnaire, les commissaires des fêtes publiques envoyés par la société populaire, les membres composant la municipalité, se sont réunis à une heure de l’après midi à la maison commune. Là, ils ont pris chacun une branche de chêne-verd, et soudain, sont entrés dans le centre d’une compagnie de vétérans et d’un détachement de la garde nationale, rangés en ordre a l’issue de cette maison : ils sont partis dans cet ordre, en chantant les hymnes de la liberté, précédés et suivis d’un peuple immense et d’une musique (41) C 326, pl. 1415, p. 7 et 8. (42) C 324, pl. 1396, p. 4.