222 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 43 [Les administrateurs du départ1 de l’Aube à la Conv.; Troyes, 15 therm. 27] (1) Législateurs, La patrie est donc encore une fois sauvée... Grâces vous soient rendues ! Une horrible conjuration, vaste dans ses plans, profonde dans ses moyens, s’ourdissait depuis lontems. Le vaisseau de la République allait être englouti, le sénat français égorgé. Votre prudence a su prévoir, calculer tous ces dangers; votre intrépidité, votre énergie en ont triomphé. De nouveaux Catilinas prétendaient régner sur des hommes libres ? Quel excès d’aveuglement !... O comble des forfaits ! A peine l’arrêt fatal était lancé contr’eux du sommet de la montagne sacrée, que leur fer parricide, soutenu du désespoir, se dirigeait sur la représentation nationale. Les monstres ! Ignoraient-ils que le peuple formerait autour d’elle un rempart inexpugnable ? Ignoraient-ils qu’il a voué une haine profonde à la tirannie ? ... Mais ils ont disparu ! La hache nationale en a fait justice. Législateurs, continués à fraper sans pitié les conspirateurs. En vain l’orage grondera sur vos têtes. En vain il menacera le temple auguste des loix; ses colonnes sont inébranlables; le génie de la liberté veille sur vos jours. Pères de la patrie, nous jurons de nouveau entre vos mains de sceller de notre sang, s’il le faut, notre dévouement pour elle. Plutôt la mort, mille fois, que de fléchir sous un César ! Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Mort aux tirans et aux dictateurs ! Raveral, Guérin, Truelle, Garnier, Thomas, Gouin, Péquéreau. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 44 [Les administrateurs du départ ‘ d’Ille-et-Vilaine à la Conv.; Rennes, 13 therm. Il] (3) Citoyens représentants, Le citoyen représentant Alquier, vient de nous faire part, à l’instant, de l’odieux et perfide complot des Robespierre, Couthon, Saint-Just et complices; si nous avons apris avec horreur leurs indignes manœuvres, nous avons en même tems ressenti avec la plus grande joie que la Convention existait, et qu’elle a soutenu la cause du peuple, avec sa dignité et sa fermeté ordinaires. Recevés, citoyens représentants, notre assurance de la plus vive reconnoissance; continués (1) C 312, pl. 1 243, p. 22. (2) Mention marginale du 18 thermidor. (3) C 312, pl. 1 243, p. 23. de déjouer les complots et de punir les coupables : nous vous en conjurons en vrais républicains, et nous vous prions de rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que nous puissions jouir paisiblement de la liberté et de l’égalité, si désirées par les véritables patriotes. Louet, Loysee, Delaitre, Cottier, Rimasson. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 45 [Le directoire du départ1 de la Nièvre à la Conv.; Nevers, 14 therm. II] (2) Mandataires du peuple, vos serments et les nôtres ne seront pas vains. Vous avez fondé, parmi les tempêtes et les orages, la République une et indivisible. Vous l’avez assise sur des bases solides et durables. C’est en vain que les despotes se sont armés pour sa ruine; en vain ses ennemis conjurés ont-ils machiné sa perte. Leurs efforts seront toujours impuissants. Un nouveau Catilina, plus dangereux que celui qui avoit conjuré contre le sénat romain, cherchoit à porter le coup le plus fatal à la République. Son odieuse conjuration lui paroissoit d’autant mieux concertée, qu’il avoit cru, par ses discours artificieux, tromper votre vigilance, et le peuple généreux qui s’est affranchi du joug de la tyrannie. Ses projets parricides ne pouvoient vous échaper. Vous l’avez arrêté avec ses odieux complices au moment où ils se disposoient à embraser la patrie. Ils sont tombés avec ignominie et désespoir dans l’abyme où ils vouloient vous précipiter. Grâces à votre énergie, à votre courage et à votre entier dévouement à la cause du peuple, les traîtres ont subi la peine due à leurs forfaits. La République triomphe. Vous avez de nouveaux droits à notre reconnoissance. Restez au poste où vous a placé la confiance du Peuple, jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’ennemis à combattre et de traîtres à redouter. S. et F. Vive la République ! Vive la Convention nationale ! Moreau (présid.), Bidaule, p.u. Joly, e.l.a. Grangier, Le Blanc Neuilly (secrét.-g1). Mention honorable, insertion au bulletin (3). 46 [Les membres composant le tribunal du distr. d’Auxerre à la Conv.; Auxerre, 15 therm. II] (4) Citoyens représentans, Au premier bruit des nouveaux attentats médités et presque commis contre la liberté (1) Mention marginale du 18 thermidor. (2) C 312, pl. 1 243, p. 24. (3) Mention marginale du 18 thermidor. (4) C 312, pl. 1 243, p. 25. 222 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 43 [Les administrateurs du départ1 de l’Aube à la Conv.; Troyes, 15 therm. 27] (1) Législateurs, La patrie est donc encore une fois sauvée... Grâces vous soient rendues ! Une horrible conjuration, vaste dans ses plans, profonde dans ses moyens, s’ourdissait depuis lontems. Le vaisseau de la République allait être englouti, le sénat français égorgé. Votre prudence a su prévoir, calculer tous ces dangers; votre intrépidité, votre énergie en ont triomphé. De nouveaux Catilinas prétendaient régner sur des hommes libres ? Quel excès d’aveuglement !... O comble des forfaits ! A peine l’arrêt fatal était lancé contr’eux du sommet de la montagne sacrée, que leur fer parricide, soutenu du désespoir, se dirigeait sur la représentation nationale. Les monstres ! Ignoraient-ils que le peuple formerait autour d’elle un rempart inexpugnable ? Ignoraient-ils qu’il a voué une haine profonde à la tirannie ? ... Mais ils ont disparu ! La hache nationale en a fait justice. Législateurs, continués à fraper sans pitié les conspirateurs. En vain l’orage grondera sur vos têtes. En vain il menacera le temple auguste des loix; ses colonnes sont inébranlables; le génie de la liberté veille sur vos jours. Pères de la patrie, nous jurons de nouveau entre vos mains de sceller de notre sang, s’il le faut, notre dévouement pour elle. Plutôt la mort, mille fois, que de fléchir sous un César ! Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Mort aux tirans et aux dictateurs ! Raveral, Guérin, Truelle, Garnier, Thomas, Gouin, Péquéreau. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 44 [Les administrateurs du départ ‘ d’Ille-et-Vilaine à la Conv.; Rennes, 13 therm. Il] (3) Citoyens représentants, Le citoyen représentant Alquier, vient de nous faire part, à l’instant, de l’odieux et perfide complot des Robespierre, Couthon, Saint-Just et complices; si nous avons apris avec horreur leurs indignes manœuvres, nous avons en même tems ressenti avec la plus grande joie que la Convention existait, et qu’elle a soutenu la cause du peuple, avec sa dignité et sa fermeté ordinaires. Recevés, citoyens représentants, notre assurance de la plus vive reconnoissance; continués (1) C 312, pl. 1 243, p. 22. (2) Mention marginale du 18 thermidor. (3) C 312, pl. 1 243, p. 23. de déjouer les complots et de punir les coupables : nous vous en conjurons en vrais républicains, et nous vous prions de rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que nous puissions jouir paisiblement de la liberté et de l’égalité, si désirées par les véritables patriotes. Louet, Loysee, Delaitre, Cottier, Rimasson. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 45 [Le directoire du départ1 de la Nièvre à la Conv.; Nevers, 14 therm. II] (2) Mandataires du peuple, vos serments et les nôtres ne seront pas vains. Vous avez fondé, parmi les tempêtes et les orages, la République une et indivisible. Vous l’avez assise sur des bases solides et durables. C’est en vain que les despotes se sont armés pour sa ruine; en vain ses ennemis conjurés ont-ils machiné sa perte. Leurs efforts seront toujours impuissants. Un nouveau Catilina, plus dangereux que celui qui avoit conjuré contre le sénat romain, cherchoit à porter le coup le plus fatal à la République. Son odieuse conjuration lui paroissoit d’autant mieux concertée, qu’il avoit cru, par ses discours artificieux, tromper votre vigilance, et le peuple généreux qui s’est affranchi du joug de la tyrannie. Ses projets parricides ne pouvoient vous échaper. Vous l’avez arrêté avec ses odieux complices au moment où ils se disposoient à embraser la patrie. Ils sont tombés avec ignominie et désespoir dans l’abyme où ils vouloient vous précipiter. Grâces à votre énergie, à votre courage et à votre entier dévouement à la cause du peuple, les traîtres ont subi la peine due à leurs forfaits. La République triomphe. Vous avez de nouveaux droits à notre reconnoissance. Restez au poste où vous a placé la confiance du Peuple, jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’ennemis à combattre et de traîtres à redouter. S. et F. Vive la République ! Vive la Convention nationale ! Moreau (présid.), Bidaule, p.u. Joly, e.l.a. Grangier, Le Blanc Neuilly (secrét.-g1). Mention honorable, insertion au bulletin (3). 46 [Les membres composant le tribunal du distr. d’Auxerre à la Conv.; Auxerre, 15 therm. II] (4) Citoyens représentans, Au premier bruit des nouveaux attentats médités et presque commis contre la liberté (1) Mention marginale du 18 thermidor. (2) C 312, pl. 1 243, p. 24. (3) Mention marginale du 18 thermidor. (4) C 312, pl. 1 243, p. 25.