[ Convention: aatioaale.j ARCHIVES PARLEMBNTA1UES. f »î553>re«« 281 aefee tranquillisant pour ces habitants fut qua¬ lifié de sainte entreprise et de vive la Montagne ï Le même jour je couchai à Saint -Maximin. A mon approche, tous les marchands de reliques s’étaient cachés. La Société populaire de cette commune délibéra d’envoyer à la Trésorerie nationale les richesses qui entouraient les saints et les saintes, ainsi que l’argenterie considé¬ rable de l’église oh repose la trop fameuse et prétendue Madeleine. Beaucoup d’autres com¬ munes de ce département viennent de suivre •cet exemple; l’argenterie marche vers la mon¬ naie, tandis que les cloches, les cuivres, les fers des églises et des maisons nationales sont portés aux ateliers d’armurerie. « Prévenu que les Anglais devaient attaquer avec 15 vaisseaux et 2 frégates Saint-Tropez, je requis sur-le-champ l’adjudant colonel Gar-danne, de la division de l’Est, de se rendre dans cette place avec un bataillon; je m’y transportai aussi; les vaisseaux ennemis avaient paru sur cette, côte, et les deux frégates s’étaient mon¬ trées près du golfe. Je visitai les batteries de la ville ainsi que la citadelle, j’ordonnai toutes les dispositions militaires qui me parurent nécessaires, je nommai l’adjudant-colonel com¬ mandant toute la partie de la côte, depuis Fréjus jusqu’à Brégançon, je le chargeai de la mettre en état de défense et l’autorisai d’orga¬ niser deux compagnies de canonniers pour le. service des batteries. « La Société populaire de Saint-Tropez est dans les meilleurs principes. Elle vient de déli¬ bérer, avec tous les habitants, de proscrire le nom de Saint-Tropez donné à cette commune par les prêtres orgueilleux et menteurs, pour reprendre son nom primitif, celui d’ H évadée, qu’une eolonie de grecs, ses fondateurs, lui avaient donné. Cette délibération m’a été pré¬ sentée avec prière de l’adopter; je n’ai pas cru, citoyens collègues, devoir me refuser à une mesure qui est dans vos principes et qui inté¬ ressait ces citoyens : j’ai donc approuvé que la ville de Saint-Tropez prît sur-le-champ le nom <V H évadée, sauf votre ratification. « Je vous demande aussi un décret qui auto¬ rise les braves sans-culottes de Saint -Maximin, département du Yar, de nommer désormais leur commune Mavathon, « Je viens de prendre un arrêté nécessité par les circonstances vraiment urgentes dans lesquelles nous nous trouvons relativement aux subsistances ; il ordonne le versement d’une partie des blés de la commune, quija sa provi¬ sion, dans celle qui en manque. � « En parcourant la côte, je me suis assuré que les mêmes signaux, existant avant la rébel¬ lion de Toulon, étaient employés. J’ai sur-le-champ expédié des courriers aux généraux avec ordre, sous peine de responsabilité, de changer les signaux des côtes connus des ennemis et d’en établir d’intérieurs. Voilà quinze jours, citoyens collègues, que je suis à cheval, je n’ai pas un instant à moi. Aussi¬ tôt mon arrivée à Marseille, j’adresserai au co¬ mité de Salut public le résultat de mes opéra¬ tions et quelques réflexions dictées par mon amour ardent pour la prospérité de la Répu-blique. « Je dois aussi vous dire, citoyens collègues, que dans le département du Vax les ©ris de: Vive la République! vive la Montagne! se font entendre de toutes parts; qu’on applaudit à toutes vos mesures révolutionnaires, à la juste punition des traîtres que vous avez ohasséa de votre sein et qu’ enfin, dignes de. la liberté» les sans -culottes arrêtent de toutes parts toutes les personnes suspectes, les modérés et les égoïstes. « A Brignole», le 27e jour de brumaire l’an' II de la République française, une et indivisibles. « Paul Barras. » Les citoyens Alteyrac et Chaisneau ont abdi¬ qué les fonctions sacerdotales. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du directoire du département dê la Côte-d'Or annonçant Vabdieation de» citoyen » Alteyme et Chaisneau (2). Le directoire du département de la Côte-d'Or, au Président de la Convention. « Dijon, le 4 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française. « Nous t’adressons le procès-verbal de la séance du conseil général dn département de la Côte-d’Or, du 22 de ce mois, relatif à l’abdica¬ tion de deux citoyens de notre ressort de leur qualité de ministres du culte catholique. Leur exemple a été suivi par d’autres dont nous en¬ voyons les lettres de prêtrise aujourd’hui, au comité d’instruction publique. « Nous avons arrêté que ces citoyens conti¬ nueraient à jouir provisoirement de leur loge¬ ment. La Convention nationale approuvera, nous J’ espérons, cette mesure, qui n’est que pro¬ visoire, et en attendant qu’il soit statué sur le sort des ecclésiastiques qui abdiquent leurs fonctions. « Decamp, vice -président; Vaillant. Procès-verbal dressé par le conseil général du département de la Côte-d’Or, relativement à la renonciation faite par les citoyens Alteyrac (Jean-Augustin), demeurant à Châtillon-sur-Seine, et Charles Chaisneau, de Plombières, de leur caractère de prêtre (3). Séance du vingt -deux brumaire, Fan second de la République française. Le président a donné lecture du procès-verbal dressé par le conseil général du district de Châ-tiHon-sur-Seine, en date du 19 de ce mois, dont la teneur suit : Cejourd’bui, dix-neuvième jour du deuxième mois de Fan second de la République, une et indivisible, en la salle des séances de F As¬ semblée administrative du district de Châtillou-sur-Seine, au département de la Côte-d’Or, oh (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p, 196 (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 820 (3) Archives nationales, carton C 284, dossier 820