{tai [Assemblée hâtiotmle.j ARCHIVES PARLEMENTAIRES. |â7m#H790.] les tefflpîes et aux pieds des autels le ministère de la prédication, pour en prévenir l’influence, ou arrêter les effets pernicieux qu’ils auraient pu produire Sür des esprits simples Ou abusés. Et afin que la pureté de nos intentions et la sincérité de nôtre zélé soit connue, nous avons arrêté qu’à la diligence de M. l’arChi prêtre, que nous en avons expressément chargé, la présente délibération soit envoyée à l'Assemblée nationale, et que copié d’icelle soit remise à M. le maire de Chaunay, pour être déposée dans le greffe de sa municipalité, comme un monument qui atteste à jamais notre fidélité à la nation, à la loi et au roi, et notre parfaite adhésion à tous les décrets de l’Assemblée nationale sanctionnés ou acceptés par le roi : ladite copie, de nous signée, a été sur-le-champ remise à M. le maire de Chaüüay. Délibéré à Chaunay, le 18 mai 1790. Signé : DëMONT DE LA Millerië, prêtre curé de GlusSay, doyen des curés; BOURBE AÜ, curé de Counay ; ROBERT, curé de Brun ; GoüAtîLT DE LA TîLlée, curé de Plibon ; TrocheïEaü, curé de Vaussay , LAGLAINE, curé de Blanzay, maire de ladite municipalité de BlanziW; PÉRO-TEl, curé de Montalambert ; DavËAUX, curé dé la Chapelle-Pouilloux ; Bourey, curé de Vanzay; RoËSSËAtJ, curé de Lenazay ; ÛeLaRaërE, curé de Champa-gné-le-Sec ; CHAMAILLAëD, duré de Vil-laret ; RquhëT, curé de Limalonges; BeëgeëON, vicaire de Chaunay ; ALBERT, vicaire de Blanzay ; DUBOIS, ar-chipr être-curé de Chaunay. M. Chabrond poursuit, ainsi qu’iisuit, l'énonciation des adresses : Adresses du conseil général de la commune de la ville d’Aubenas au département de l’Ardèchn; de la municipalité de Yilleneuve-de-Berg eu Yi-varais; du conseil général de la commune de Romans ;de la ville de Saint-Claude, département du Jura; de la commune de Ghâteauneuf d’Isère; de la municipalité et de la garde nationale de Saint-Esprit; des citoyens actifs du canton de Di-nan ; du district de Dôïe, au département du Jura, et de la commune de Yernouillet-sur-Seine. On voit dans ces adresses le zèle pur et éclairé qui a dirigé les citoyens de toutes ces municipalités, et avec quelle indignation ils improuvent tous ceux qui voudraient altérer la confiance que tous les Français doivent avoir dans la sagesse des décrets de l’Assemblée nationale. La lettre de Nîmes, sa délibération, son adresse au roi, ainsi que d’autres délibérations et écrits dictés par les ennemis du bien public, ont déterminé les réclamations ët les adresses ci-dessus mentionnées. La commune de Romans en Dauphiné, qui s’est toujours distinguée par son patriotisme, s’exprime de la manière la plus énergique sur tous ces objetSi Adressé de MM. les cürés du département des Hautes-Pyrénées, qui, ën adhérant à tous les décrets de l’Assemblée nationale, demandent que l’Assemblée nationale, en bornant, suivant sa sa-gesse* leur fortùhe, assure leur droit de citoyens actifs contre les fausses interprétations des ennemis de là Constitution. Adresse de la municipalité d’fssingeaux; les citoyens de toutes les classes de cette municipalité assemblés dans l’église paroissiale, M. le curé étant à la tête du clergé, ont solennellement prêté le serment civique : les femmes ont voulu y avoir part ; elles remplissaient les chapelles et les tribunes, et chacune d’elles forçait sa faible voix pour faire entendre son : je le jure! Quel exemple! puisse-t-il ramener à leur devoir les ernie-mis du bien public! Adresse de la ville de Moulins, qui fait scs soumissions pour acquérir des biens nationaux jusqu’à la concurrence de trois millions; et celle de la municipalité de Ville*sUr-Mont, département des Vosges, district de Mirecourt, canton de Dom-paire, jusqu’à la concurrence de dix mille livres et plus, Adresse de V Assemblée électorale du département du Jura ainsi conçue : Nosseigneurs, LeB habitants du Jura, devenus heureux par vos travaux, vous apportent le juste tribut de leurs hommages, Ils vous doivent la libérté; juges de leur reconnaissance par l’étendue de vos bienfaits. Les montagnes, qui furent toujours l’asile des hommes contre la tyrannie, n’avaient pu les garantir des chaînes de la féodalité. La mainmorte, dont le nom seul fait frémir, accablait nos campagnes : vos mains généreuses ont brisé nos fers, et nous montrerons, par notre fidélité à la nation, à la loi et au roi, restaurateur de la liberté, que nous sommes dignes du présent que nous avons reçu. Ce département a prouvé, dans des temps de trouble et de danger, que rien ne pouvait altérer son respect pour les lois. Tandis qu’une partie du royaume était en proie aüx horreurs de l’anarchie, les propriétés ont été respectées, et la fer-meié de nos milices citoyennes a maintenu le calme et la tranquillité. Une parfaite harmonie a signalé l’aurore de notre liberté; et les administrateurs de ce département, élevés par le vœu unanime de leurs concitoyens aux places honorables que sollicitaient pour eux leur patriotisme et leürs vertus, commencent leurs fonctions soüs les heureux auspices d’une confiance universelle. Ces sentiments de concorde et de justice doivent nous rendre plus redoutables aux ennemis de la Constitution. Ils chercheraient en vain à ébranler notre soumission à vos décrets; nous les respectons, nous y adhérons, et nous les défendrons au péril de nos jours : ils sont pour nous le code de la liberté et l’époque de notre bonheur. Des protestations, parties du sein même de l’Assemblée nationale, n’ont excité que notre mépris contre leurs auteurs : ils veulent, sous le prétexte de la religion , faire naître des troubles pour nous replonger dans l’esclavage. înviolab'.ement attachés à cette religion sainte, nous trouvons, dans la pureté de ses maximes, la perfidie de leurs intentions. Nous arracherons aux yeux de la France le voile dont ils se couvrent, et toutes les parties de ce vaste empire partageront notre indignation. Déjà, pressés par leur conscience, nos respectables pasteurs nous ont devancés prés de vous, et ont manifesté à l’auguste Assemblée l'horreur que leur a inspiré cette lâche conspiration. Malheur à ceux qui tenteraient de nous remettre sous le joug ! ce ne serait que sur des monceaux de ruines qu’ils rétabliraient le règne du despotisme : mais, non, le ciel qui créa l'homme libre, serait notre défenseur ; nos rochers nous