[Convention national*, j ARCHIVES P ARLKM ESTAUl ES . 15� inciviques et spécialement contre le citoyen Ma¬ rat. La citoyenne Bourdain a non seulement démenti ces propos dans ses réponses, mais a prouvé la fausseté de la dénonciation puisque le jour qu’on lui a dit les avoir tenus, elle était dans son lit malade. « Les scellés ayant été levés chez la citoyenne Bourdain, il ne s’y est absolument rien trouvé de contraire aux sentiments et à la conduite de bons patriotes; il n’y avait, au contraire, que des papiers qui respiraient le plus pur patriotisme. « Cependant elles gémissent, depuis ce temps, sous une détention d’autant plus vexatoire qu’elle tend à la ruine absolue de leur fortune par la perte de leur commerce et les frais jour¬ naliers de deux gardiens. « Daignez, citoyen Président, prendre en con¬ sidération la demande d’un père de famille, d’un citoyen qui s’est sacrifié pour la chose publique, qui a passé par toutes les charges, qui, dans ce moment, est encore chargé de la caisse des secours à accorder aux veuves et orphelins de la section; d’un bon républicain, en un mot, que des ennemis, sans doute, poursuivent et veulent perdre. Il réclame, par votre organe, la justice nationale; il est aussi l’enfant de la patrie, il a droit à ses bontés et à sa bienveil¬ lance; sa famille gémit, ainsi que lui, ils sont tous dignes de votre attention. Veuillez donc la leur accorder et soulager ainsi des mal¬ heureux républicains. « Paris, le 6 frimaire de l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. « Présenté 'par la citoyenne Leroux pour le citoyen Bourdain. . j , . « Leroux. » C. Pétition du citoyen Bataille (1). A la Convention nationale . « Citoyens représentants, « Vous venez de décréter que le jeu de paume de Versailles était un monument natio¬ nal. L’Assemblée constituante avait formé ce projet qui n’a pu s’exécuter que par les vrais amis de la liberté. Cette maison, devenue si fameuse, fut pour ainsi dire mon berceau; j’y repris une nouvelle existence lorsqu’elle devint celui de la liberté. Mais je me vis bientôt forcé d’abandonner cet asile sacré. Mon état était perdu, anéanti. L’Assemblée constituante me fit espérer la conciergerie du monument qu’elle avait projeté d’ériger et je restai à mon poste. payant un loyer de 2,000 livres au propriétaire, « En 1792, ne pouvant plus exister, moi et ma famille, je demandai à Pache, alors ministre de la guerre, un emploi dans les fourrages, qu’il m’accorda en raison de ce que j’avais fait pour (1) Archives nationales, carton F17 1007, dossier 1219. En marge de l’original qui existe aux Archives nationales on lit : « Renvoyé au comité d’instruction publique, le 6 frimaire an II, Roger-Ducos, secré¬ taire. la chose publique. J’ai, depuis cette époque,. servi la patrie avec le zèle d’un républicain. Je réclame aujourd’hui de la justice de la Con¬ vention la conciergerie du Jeu de Paume pour moi ou un des miens. C’est un poste d’honneur que je crois mériter par mon amour pour la liberté, et je ne verrais qu’à regret ce poste oc-� cupé par un autre. J’attendrai, quoi qu’il en puisse arriver, votre décision à ce sujet, avec le respect inviolable que j’ai toujours manifesta pour vos décrets. « A Fontainebleau, ce 23 e jour de brumaire,.. l’an II de la République française, une et indi¬ visible. « Lataille, garde magasin des fourrages à Fontainebleau. D. Pétition des commissaires de la commune d& Gaudebec (I). Les commissaires de la commune de Caudebec?. à la Convention nationale. « Représentants, « La commune de Caudebec a été calomniée,. et elle a été, à la suite, dépouillée de l’admi¬ nistration de district. « Elle nous a députés vers vous pour effacer l’impression de la calomnie, et lui conserver le dépôt précieux qu’elle a perdu. « Vous avez posé les bases de l’égalité, vous avez donc établi le règne de la justice; pleins de cette confiance, nous vous adressons cette pétition. « En 1789, F administration de district a été fixée à Caudebec, après avoir entendu les com¬ missaires de Caudebec et d’Yvetot. « Un décret de la Convention, du 29 brumaire, vient de transférer cette administration à. Yvetot. Ce décret ne contient aucun motif et nous avons vu avec douleur que ceux qui com¬ posent les bases du rapport de votre comité de division, reposent sur des faits dont nous sommes chargés de démontrer le contraire. « Ceux qui militent le plus en notre faveur sont : « 1° La centralité, car l’administration a pour objet les personnes et le sol; la forêt de Brotonne et les quatre paroisses, placées entre elle et la rivière, font partie de ce sol et forment un rayon de 3 à 4 lieues. Cette forêt est un bien national d’une valeur capitale de 30 millions (elle con¬ tient 14,000 arpents). Sa conservation exige une surveillance active et prochaine, et Yvetot serait éloigné de ses extrémités de plus de 6 lieues; « 2° Elle sert à l’approvisionnement de la ville de Rouen; elle est comprise dans le dépar¬ tement de la Seine-Inférieure et ne pourrait en être distraite sans en faire perdre la surveillance (1) Archives nationales , carton D iv bis 74. En marge de l’original qui existe aux Archives natio¬ nales, on lit la mention suivante i « Renvoyé au. comité de division, le 6 frimaire an II. Uoger-Ducos, secrétaire, r