[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [12 novembre 1789.] 33 N° II bis. État des farines exportées des ports du royaume pendant chacun des six premiers mois de 1789, d'après les déclarations faites dans lesdils ports. Pour copie certifiée véritable : La LUZERNE. N° III. Saint-Domingue. — Lettre commune. — Introduction de farines pendant les mois d’avril, mai, juin et juillet derniers. — Primata, n° 11. Au Port-au-Prince, le 28 août 1789. Monseigneur , nous avons l’honneur de vous adresser l’état des farines importées dans différents poris de nette colonie, pendant les mois d’avril, mai, juin et juillet derniers. Vous verrez que pendant ces 4 mois il y a eu 51,348 barils de farine importés, dont 24,677 de farine française, et 29,671 de farine étrangère. Les Etats-Unis auraient pu seuls nous en fournir une bien plus grande quantité, si les armateurs de cette colonie et les Américains eussent pu respectivement connaître les besoins de la colonie, et s’ils n’avaient craint une concurrence nuisible à leurs intérêts. 11 est remarquable que ces importations non combinées, non concertées entre les Français du royaume et les Américains, ont donné, à peu de chose près, la quantité nécessaire pour la consommation de la colonie pendant 4 mois. Mais elle a été répartie inégalement, et il y a eu de la perte pour les armateurs dans quelques circonstances� la suite d’une importation démesurée; tandis qu’il y a eu dans d’autres moments, du même espace de temps, une cherté excessive. Cette cherté a été le plus constamment l’état des choses; et, même en ce moment, la farine est toujours excessivement chère. Nous sommes avec respect, Monseigneur, Vos très-humbles et très-obéissants serviteurs. Signé: Le comte de Peinier et de Marbois. Pour copie certifiée véritable : La Luzerne. N» IV. lre Série, T. X. 3