[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. lhrTf eiL11 39 Suit la, lettre des administrateurs du départe¬ ment des Hautes-Alpes (1). « Gap, le 2.® jour du 2e mois de l’an II de la République française. « Citoyen Président, « Nous avons l’honneur de vous instruire que les bataillons qui ont dû être formés dans le département par la levée en masse des ci¬ toyens de dix -huit à vingt-cinq ans, sont orga¬ nisés, et que cette brave jeunesse brûle du désir de se mesurer contre les ennemis de la liberté. « Les administrateurs du département des Hautes-Alpes. « Thomé ; GtUiixet; E. Lachau; B. Ri¬ chard; Bontoux fils, suppléant le procureur général syndic. » La Société populaire de Louhans félicite la Convention nationale d’avoir terrassé l’hydre du despotisme; elle exprime le vœu de voir nos enne¬ mis subir le même sort, et la Montagne, dit-elle, retentira à jamais des cris de : « Vive la Répu¬ blique, la liberté, vivent ses défenseurs! » Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2), Suit V adresse de la Société populaire de Louhans (3). La Société populaire de Louhans, district dudit lieu, département de Saône-et-Loire, aux ci¬ toyens représentants du peuple, salut. « Le 9e jour de la 3e décade du 1er mois de l’ère républicaine. « Législateurs, « Vous avez donc enfin terrassé le reste exé¬ crable du despotisme, la déesse de la liberté a écrasé la tête de la vipère empoisonnée; que tous nos ennemis subissent le même sort ! Et la Montagne retentira à jamais de nos cris d’allé¬ gresse. Vive, vive la liberté; vivent ses défenseurs et vive la République. « C. Misset; Lavt, secrétaire; Loist, secrétaire et instituteur. » Celle de Saint-Hippolyte, département du Gard, invite la Convention nationale à continuer de s’occuper des grands intérêts de la République et lui témoigne combien la masse terrible des des¬ cendants des Cévenots, qui jadis firent trembler un des derniers tyrans de la France, sont animés du zèle de renverser tout ce qui tendrait à s’op¬ poser à l’établissement de la liberté et de l’éga¬ lité. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (4). (1) Archives nationales, carton C 279, dossier 749. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 201. (31 Archives nationales, carton G 280, dossier 761. (4) Procèszverbaux de la Convention, t. 24, p. 201. Suit l'adresse de la société populaire de Saint-Hippolyte (1). « Saint-Hippolyte, le 10 octobre 1793, l’an II de la République française une et indivisible, sans germe de fédéralisme. « Législateurs, « Pendant longtemps la voix des sans-culottes avait été étouffée dans ces parties méridionales de la France, mais aujourd’hui, la perfidie de Toulon et l’opiniâtreté des Lyonnais leur ont ouvert les yeux, et nous pouvons enfin crier sans crainte : Vive la République une et indivi¬ sible. Vive la sainte Montagne. Peu accoutumée aux belles phrases, une société de sans-culottes vient présenter ses hommages à tous vos-décrets rendus depuis le 31 mai, et adhérer de cœur et d’âme à tout ce que vous avez fait pour la oause du peuple. « Déjà, législateurs, notre commune, toute petite qu’elle est (sa population est d’environ 5,060 âmes), a fourni aux frontières environ 600 citoyens; notre district a été le premier du. département qui, dans huit jours, a levé, armé et fait partir deux bataillons de jeunes gens qui ont été combattre les satellites de l’Espagne, et la masse terrible des descendants des Cévenols qui, jadis, firent trembler le tyran Louis XIV, s’est levée pour écraser tout ce qui pourrait s’op¬ poser à l'affermissement de la liberté et de l’égalité. « Tel a été notre serment de périr plutôt que d’abandonner une si belle cause; nous sommes montagnards nés, et vous savez que les enfants de la montagne ne savent pas jurer en vain. « Continuez, législateurs, à vous occuper de notre bonheur, restez à votre poste pour finir le grand œuvre, ou nous sommes perdus. La porte serait ouverte à l’intrigue, et les ennemis des hommes seraient là pour livrer le peuple aux horreurs de l’esclavage. « Salut et fraternité. « Les membres composant le comité de corres¬ pondance de la Société populaire des amis de la liberté et de l'égalité séante à Saint-Hippolyte, département du Gard. C. Begou, vice-président; Durant aîné; Ricard-Hillaire ; G-aubiac, secrétaire; Bonhoure; Audibert. Les membres composant celle de Crest féli¬ citent la Convention sur la Révolution du 31 mai qui a déjoué les complots liberticides des hommes d’État et des fédéralistes ; elle remercie la Conven¬ tion des décrets qui fixent le maximum, et l’in¬ vite à rester à son poste, jusqu’à ce que les vils satellites des tyrans ne souillent plus le sol de la liberté. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). (1) Archives nationales, carton G 280, dossier 761. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 201.