480 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Périers, district de Carentan, département de la Manche et des juges du tribunal du district de Carentanr ; de la société populaire de Vincennes [département de Paris?’; de la société populaire de Morgny-les-Forêts, département de l’Eure*; de la société populaire de Dunkerque [Nord] et des citoyens des tribunes'1; des réfugiés de l’Ouest résidans à Orléans [Loiret?'. Toutes ces adresses applaudissent à celle de la Convention nationale au peuple français; elles assurent un attachement inviolable à la liberté, à l’égalité, à l’unité et à l’indivisibilité de la République; on y promet de ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale, d’autre guide que la loi et d’autres principes que ceux que la représentation nationale a proclamés. Elles obtiennent toutes la mention honorable et l’insertion au bulletin; celle de la municipalité de Rozet-les-Mesnils est en outre renvoyée au comité d’instruction publique ; et celles des sociétés populaires de Vincennes, près Paris et de Morgny-les-Forêts, sont renvoyées en outre au comité de Sûreté générale (3). a [ Les juges du tribunal du district de Verneuil à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an ///] (4) Liberté, Egalité et fraternité. Citoyens Représentants Les termes nous manquent pour peindre a la Convention nationale, l’impression que la lecture de son adresse au Peuple français en datte du 18 de ce mois, a laissé dans nos coeurs. Saisi du saint respect que commande la sublimité des principes sociaux qu’elle renferme le tribunal en a arrêté la lecture aux grandes audiences pendant 3 décades consecutives. L’étendart de la Justice paternelle quelle déployé en essuyant les larmes de milliers de citoyens, va les faire jouir du doux oubli de leurs malheurs passés. Achevez, Citoyens Représentants, dans le calme de la vertu, les travaux que le crime même a respectés, restez fermes et inébranlables au poste que vous a assigné le peuple français, maintenez jusqu’à la consolidation de la paix qu’appellent les triomphes de la République, le Gouvernement Révolutionnaire, qui distingue le crime qu’il faut frapper d’avec l’erreur qu’il faut plaindre et ne souffrez pas qu’une main usurpatrice délié le faisceau des renes du gouvernement que la confiance de 25 millions d’hommes a déposé dans les vôtres ; conservez ce dépôt sacré et si quelque nouveau (3) P.-V., XL IX, 23-25. (4) C 324, pl. 1393, p. 26. monstre essayoit d’y porter une atteinte sacrilège qu’il disparoisse aussitôt et que par son suplice il aille prouver à l’enfer qui l’aura vomi que l’amour de tous les françois pour leur représentation nationale est un bouclier impénétrable aux poignards les mieux aiguisés de tous les conspirateurs. Suivent 6 signatures. b [Les administrateurs et l’agent national composant le conseil général de district de Vesoul à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an 7/7] (5) Liberté, République française, Egalité. Représentans du peuple Vous aviez déjà mis la vérité à l’ordre du jour, en consacrant la liberté de la presse, vous venez d’y mettre la justice, en montrant à la nation française les principes consolant sur lesquels seront désormais calquées toutes les opérations du gouvernement; croyez que la vertu ne tardera pas de succéder à ces deux ordres du jour si interressant ; l’ambition, l’orgueil, la noirceur, l’esprit de tyrannie, la perfidie et la cruauté sont rentrées dans le néant avec les Robespierre et leurs complices. Du nerf, de la constance, du courage, de l’énergie, de la vigilance et de la justice, voilà désormais les guides qui nous dirigerons ; tenez parole, citoyens Représentans, consommez le grand oeuvre du bonheur d’un peuple, digne de la liberté; tenez fermes à votre poste, ne rentrez dans vos foyers que pour y recevoir le témoignage de la gratitude publique, et a y voir couler les larmes de la plus pure reconnaissance, nous jurons de concourir avec vous au renversement de tout ce qui pourroit se sentir encore du régime tyrannique, que des monstres vouloient établir; au déjouement de tous les intrigants ; au châtiment le plus sévère des mal-veillans et des entravistes. L’homme modeste, laborieux, calme et juste sera notre seul ami; nous nous efforcerons de l’imiter; le cabaleur, l’insouciant, l’excessif, l’usurpateur, celui qui voudrait envahir les propriétés, pour n’avoir plus à travailler, enfin l’homme faux, qui se pare du masque d’un patriotisme outré, sera notre bête d’horreur; nous le ferons connaître comme un animal dangereux; nous le fuirons et nous nous efforcerons d’atténuer l’effet funeste de tous ses vices. Encore un pas, et le règne de la liberté sera établi pour jamais ; la République française fera la loi à tous les tyrans, le peuple sera heureux, et la postérité bénira la génération actuelle qui par son intrépidité et votre énergie a vaincu des obstacles incroyables. (5) C 324, pl. 1393, p. 27. SÉANCE DU 17 BRUMAIRE AN III (7 NOVEMBRE 1794) - N° 1 481 La Convention sera toujours notre point de raliement, nous n’en aurons jamais d’autres ; restez donc à la place que notre confiance vous a donnée ; vos vertus vous en rendent dignes et la patrie vous en fait un devoir. Suivent 7 signatures dont celle de l’agent national, Boirot. c [Le comité révolutionnaire du district de Verdun à la Convention nationale, s. d.] (6) Liberté, Égalité. Citoyens Représentants La france doit son salut à votre energie, grâces vous soient rendues : depuis trop long-tems la nation abusée voïait une faction audacieuse usurper son auguste représentation, depuis trop long-tems l’inocence, la justice, toutes les vertus politiques et morales persécutées et proscrites, lui prouvaient l’existence de la plus affreuse tirannie et le triomphe insolent du crime, ce temps n’est plus, le peuple veut et vous voulez avec lui la justice, c’est elle qui protège et maintient la liberté et l’égalité; elle seule peut nous conduire à une constitution Républicaine ; c’est elle qui fait aujourd’hui le désespoir des ennemis du peuple, de ces hommes méchants par caractère et ambitieux par principes, de ces cannibales qui voulaient changer la france en un cimetiere aride et dégoûtant. C’est elle enfin qui purgera la République des traitres, des factieux, des fripons, des buveurs de sang, des intrigants, des calomniateurs, des conspirateurs et des aristocrates de toutes les couleurs. Les principes éternels et sublimes renfermés dans votre adresse au peuple sont ceux de la raison, de la nature et de la justice ; ils triompheront de ceux inventés et propagés par le crime et l’erreur, pour nous, nous nous en pénétrerons, nous les publierons et malheur à celui qui oserait les combatre. Nous vous demandons donc, vertueux Législateurs, la Justice et toute la Justice, nous jurons de n’avoir d’autre cri que celui de la Liberté et de l’Egalité, d’autre ralliement que la Convention nationale. Suivent 7 signatures. d [La commune de Verdey à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an HT] (7) (6) C 324, pl. 1393, p. 25. (7) C 325, pl. 1412, p. 36. Liberté, Égalité, unité, fraternité, République ou la mort. Citoyens représentans du peuple, La commune de Verdey, vient de se rendre dans le temple de l’être suprême le 30 vendémiaire. Permettez lui, citoyens représentans de vous dire quelle a proclamé solemnellement l’addresse que vous avez présentés au peuple français. Oui, citoyens et chers representans, elle a été proclamée cette addresse sublime qui est sortie de votre sein et qui y est dictée sur les principes du républicanisme et sur les vérités les plus pures et les plus sacrés. Oüi cher représentans, vous n’avez céssée de sauver la patrie au millieu de tant d’orages, que les hommes pervers qui ne parle que de sang et d’échafaud, non, cher représentans vous ne vous tairez pas et nous sommes sure que vous ne vous démantirez pas; vous éclairez le peuple sur les périls qui pourroient l’entourer, oüi nous avons des ennemis dangereux a vaincre et à combattre. Les héritiers du satellite Robespierre, qui ont voulu ebranler la République, oui nous les combattrons, ces conspirateurs, quoique couverts de masques dif-ferens, et nous fuirons la contre révolution où ils veulent nous plonger, quoique leurs ambitions tyrannique nous pousse, quoiqu’ils proclame des principes en se disant les amis du peuple, en parlant des droits du peuple, ne cherche cependant qu’à le désunir. Non cher représentans, nous ne nous laisserons pas surprendre à leurs insinuations mensongères car nous sommes instruits par notre expérience de leurs tromperies perfides, nous étions près de tomber dans leurs piégés et la République étoit près de périr. Mais par votre surveillance continuelle les méchants ont été confondus et la république a été sauvée. Oüi cher représentans, nous ne ferons qu’un avec vous et nos ennemis iront expirer a vos pieds, non, nous ne souffrirons jamais les individus qui veulent en imposer à notre raison et nous noublirons jamais les grands dangers auxquels les malveillans nous exposent sans cesse. Oüi, nous le savont que trop, que l’on veux nous conduire à la tyrannie, mais encore quelques efforts, cher représentans, nous la vainquerons cette tyrannie. C’est aujourd’huy, cher représentans que nos voeux, nos rallimens et que nos voix se réunisse avec les vôtres et quelles vont s’imprimer dans vos seins et que vous nous conduirez sûrement à la sainte liberté. O cher représentans, c’est en vous à qui nous mettons notre confiance c’est vous qui la mérités, cette confiance d’un peuple libre. Oüi, nous ne cèsserons de vous le dite et de vous le conjurer de rester ferme en votre poste. Le salut de la patrie en dépend ; appuyée la cette confiance de votre côté sur la volonté du peuple, vous qui marchés d’un pas constant et qui scavez maintenir le gouvernement qui a sauvé la république. Oüi vous le maintiendrez dégagé des vexations de ses mesures cruelles, de ses iniquités, dont il à été le prétexte et avec lesquelles nos ennemis veulent le confondre.