SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N08 43-45 431 timide, le cultivateur trompé ont des droits à notre indulgence. C’est par l’exécution des principes de justice et d’humanité répandus dans votre sublime adresse, que les coeurs cesseront d’etre contristés, qu’ils s’ouvriront à la douce reconnoissance, que le bien s’opperera sans contrainte, que des playes profondes se fermeront, que l’homme osera se confier en ses vertus, que le gouvernement pourra compter sur la pérennité de sa force et que les français prodigues des sacrif-fices volontaires, et d’actes de patriotisme et de courage assureront pour toujours la paix et le bonheur. Suivent 59 signatures. 43 La société populaire de Tarascon, département de l’Ariège, fait part à la Convention qu’elle n’aura d'autres senti-mens ni d'autres principes que ceux contenus dans l’Adresse aux Français, et qu’elle n’emploiera que ses maximes pour anéantir l'intrigue et les factions. Mention honorable, insertion au bulletin (92). [La société républicaine de Tarascon à la Convention nationale, le 6 brumaire an III\ (93) Patrie, Égalité, Liberté. Les citoyens soussignés membres de la société républicaine de Tarascon, département de l’Ariege, ayant entendu la lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français, se sont levés avec enthousiasme, au milieu des plus vifs applaudissements, et n’ont fait entendre qu’un cri unanime, vive la Convention. Ils ont fait une solemnelle profession des mêmes principes et des mêmes sentiments de justice qu’elle renferme; ils s’empressent individuellement de lui en faire des remerciements et lui jurent par le plus ardent amour et par le respect le plus inviolable pour les lois, qu’ils n’auront et ne reconnaitront d’autre ralliement et d’autre centre que la Convention nationale. Leurs voeux ont été et seront toujours pour la conservation de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la république et pour le régné des vertus, ils ont abhorré les hommes immoraux, les intriguants et les agitateurs, autant qu’ils ont estimé les hommes probes laborieux, et modestes. Citoyens représentants, qui avés abattu l’arbre de la tyrannie et de la conspiration qui contrariait la marche rapide du vaisseau de la (92) P.-V., XL EX, 308-309. (93) C 326, pl. 1423, p. 32. République vers un rivage heureux disposez de nos forces, nous vous les offrons pour seconder vos glorieux travaux et conduire majestueusement au port le vaisseau de la Republique. Vive la République, une et indivisible. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Suivent 28 signatures. 44 La société populaire de Vie [-sur-Cère], département du Cantal, invite la Convention à continuer ses travaux : elle proteste de son attachement à ce sénat auguste, et jure de mourir en le défendant. Mention honorable, insertion au bulletin (94). [La société populaire de Vic-sur-Cère à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III\ (95) Liberté, paix à la vertu-Égalité, guerre au crime. Représentans du peuple, Réünis pour célébrer la fête des victoires de la République, nous reçûmes vôtre adresse aux françois. La lecture en a été souvent interrompue par les plus vifs applaudissemens ; les principes qu’elle contient sont ceux du peuple françois. Continués, dignes Représentans, a affermir la république sur ses vrayes bases, continués à faire punir le crime et l’immoralité, et à protéger l’innocence et la vertû. Quant à nous, nous avons voté avec enthousiasme la République, une et indivisible, et nous ne reconnoissons et ne reconnoitrons jamais qu’un seul centre commun, La Convention natio-nalle : nous n’avons et nous n’aurons qu’un seul point de raillement La Convention nationalle. Suivent 36 signatures. 45 Les citoyens des communes de Vicheray [Vicherey] et Pleuvezain, département des Vosges, regrettent de ne pouvoir faire passer dans l’âme de leurs représentans la reconnoissance et la joie que leur a fait éprouver l’Adresse aux Français. Mention honorable, insertion au bulletin (96). (94) P.-V., XLEX, 309. (95) C 326, pl. 1423, p. 33. (96) P.-V., XLIX, 309.