SÉANCE DU 15 FRUCTIDOR AN II (1er SEPTEMBRE 1794) - N08 2 165 Sept-Fonts, département d’Ille-et-Vilaine; Soulac, département du Lot; Tauves, département du Puy-de-Dôme; Tell-le-Grand [ci-devant Châteaumeillant], département du Cher; Terrasson, département de la Dordogne; Thermopyles [ci-devant Saint-Marcellin], département de l’Isère; Thoissey, département de l’Ain; Uzel, département des Cô-tes-du-Nord; Valence, département de Lot-et-Garonne; Val-Libre [ci-devant Saint-Trivier-de-Courtes], département de l’Ain; Varennes, département de la Haute-Marne [?]; Vaucouleurs, département de la Meuse; Vaudreuil (Le), département [de l’Eure]; Vayres, département du Bec-d’Am-bès; Vemaison, département du Rhône; Vic-sur-Allier [ci-devant Vic-le-Comte], département du Puy-de-Dôme; Villefort, département de la Lozère; Ville-sur-Augeon, département de la Haute-Marne; Vimille, département du Puy-de-Dôme; Villefort, département de la Lozère; Ville-sur-Augeon, département de la Haute-Marne; Vimille, département du Pas-de-Calais; Volvic, département du Puy-de-Dôme, expriment leur indignation contre le perfide Robespierre et ses complices, qui voulaient attenter à la représentation nationale. Ils félicitent leurs frères de Paris, qui ont déployé le courage qui caractérise les hommes et donné une preuve éclatante de leur inviolable fidélité envers la représentation nationale. Ils invitent la Convention nationale de rester inébranlable à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin�). 3 Le citoyen Lacoste, né Français et qui se plaint d’avoir été persécuté pour son patriotisme par les despotes du Nord, adresse à la Convention une pièce de vers de sa composition, et demande à rentrer dans sa patrie. Renvoyé aux comités de Salut public et d’instruction publique (3). 4 Le représentant du peuple Lakanal écrit de Bergerac [département de la Dordogne], en date du 2 thermidor, que l’esprit républicain a fait les plus grands progrès dans le département de la Dordogne. L’hydre de la chicane y est entièrement abattue; les tribunaux n’y ont plus rien à faire, parce qu’on est venu à bout de terminer les procès, et l’on ne veut plus y reconnaître que l’arbitrage pour les terminer à l’avenir. Mention honorable et insertion au bulletin (4). (2) P. V., XLIV, 257-267. C 318, pl. 1282, p. 1. Bull, 16 fruct. (suppl.). (3) P.V., XLIV, 267. (4) P.V., XLIV, 268. Citoyens collègues, Le cri perçant du malheur retentissait chaque jour à mon oreille et déchirait mon âme. Des pirates judiciaires dirigeant les citoyens dans les replis tortueux de la chicane, éternisaient les procès, vampires publics, ils se gonflaient de la substance des plaideurs : tels des vers s’alimentant dans la partie blessée des corps. J’ai fait entendre aux enfans de la Dordogne la voix puissante de la patrie; battue par les orages politiques la France, leur ais-je dit, commande à ses véritables enfans de s’unir pour la défendre; leur division est le dernier espoir du despotisme. Eh quoi ! L’intérêt, le sordide intérêt, vous rend froids à la vue des malheurs de vos frères, et vous vous dites républicains ! Ignorez-vous que pour mériter ce titre glorieux, le plus beau qu’on puisse porter sur la terre, il faut savoir immoler sa vie comme Decius, ses enfans comme Brutus, son ressentiment comme Camille ? On tenterait vainement de faire descendre les grandes idées de Liberté, de République au niveau des conceptions étroites de la vanité humaine, des vexations de la cupidité ! Que ne peuvent pas la justice et la raison sur des hommes libres ! Les sociétés populaires ont fait une sainte coahtion pour réunir tous les citoyens divisés par des contestations judiciaires. L’amitié a bientôt succédé partout à la haine. Dans l’espace de deux mois, environ six mille procès ont été exterminés par l’arbitrage. Dans le seul district de Montignac il en a été terminé deux mille dans deux décades. Le tribunal du district de Sarlat n’ayant plus de contestations à juger vous a demandé sa suppression. L’agent près le tribunal de Péri-geux m’a annoncé qu’il n’était plus occupé qu’à recevoir les déclarations des parties qui avaient confié volontairement leurs causes à des arbitres de leur choix; voilà, citoyens collègues, l’état de situation des esprits dans ces contrées. Le département de la Dordogne n’est plus composé que de citoyens réunis en un peuple de frères. C’est en quelque sorte un vaste temple ouvert à la concorde. Salut et fraternité. Lakanal (5) 5 La commune d’Amiens [département de la Somme] envoie l’état des dons qui ont été déposés par cette commune au magasin militaire qui y est établi : ils consistent en 66 habits nationaux, 40 vestes, 20 culottes, 86 chemises, 215 paires de bas de laine, 40 paires de souliers, 178 chapeaux, 143 cas-quets, 4 cols, 5 capotes, 155 gibernes, 122 porte-gibernes, 51 paires de guêtres, 43 sacs de peau, 2 surtouts d’uniforme, 2 habits blancs ancien uniforme, un habit d’invalide, (5) C 318, pl. 1289, p. 21. Bull, 15 fruct. (suppl.); J.Fr., n° 709. M.U., XLIII, 274.