132 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE un assentiment général va se faire entendre de tous les coins de la Republique, et la nation ne vous aura jamais voté des éloges mieux mérités. Que les patriotes ne s’allarment donc plus; la justice placée au milieu de la Convention, va les couvrir de son egide, les traits malins de la calomnie ne pourront pas les atteindre : la confiance en ranimant les patriotes, ne leur donnera désormais que plus de force pour terrasser l’hydre affreux de l’aristocratie. Pour nous citoyens Représentans, invariables dans nos principes ; la Convention nationale sera toujours notre point de ralliement, comme elle l’a toujours été; dans toutes les crises nous nous rangerons sous vos étendards, et notre dernier cri sera toujours pour la République. Fabre, président, Rouvière, secrétaire et 8 autres signatures. b [L’administration du district de Perpignan à la Convention nationale, le 1er brumaire an IIP (6) Citoyens Representans, Nous avons reçû votre adresse au peuple français, nous nous sommes empressés de la faire imprimer, distribuer, et d’en faire l’envoi aux communes, aux sociétés populaires, aux instituteurs, etc. Puissent tous les citoyens se penetrer comme nous des grands principes qui y sont développés, qui seuls peuvent procurer le bonheur du peuple et consolider notre heureuse révolution. Puissent-ils tous jurer avec nous de contribuer de tout leur pouvoir à leur propagation et à leur triomphe. Vive le Peuple, Vive la Convention nationale. Siau, président et 3 autres signatures. c [Le conseil du district de Valence à la Convention nationale, le 3 brumaire an III] (7) Citoyens Représentants Il est enfin arrivé ce moment, ou l’empire de la vertu se hâte de chasser devant lui toutes les horreurs enfantées par le crime; que les furies dans leur colère avoient vomi sur la terre cherie de la liberté : les sentimens de votre adresse sont les nôtres. Le tyran et ses vils satellites ne craignoient pas de rappeller sans cesse les droits de la nature, de l’humanité, de la justice, de la liberté, et de l’égalité! hélas (6) C 324, pl. 1396, p. 27. (7) C 326, pl. 1416, p. 34. toutes ces vertus qui sont l’essence des coeurs purs et sensibles, ils les invoquoient pour les avilir et colorer leurs forfaits en parlant des droits sacrés de la nature ; ils les fouloient aux pieds, en parlant de justice, d’humanité, ils vouoient l’innocence à l’opression et à la mort, en exerçant des cruautés inconnues jusqu’à nos jours; en parlant de la douce liberté et de la sainte égalité, ils s’erigairent en tyran et se gor-geoit des richesses publiques. Puissions nous à jamais bannir des fastes de notre histoire ces temps de calammités que votre conduite, male, juste et imposante, Citoyens représentants, a déjà fait fuir loin de nous. Que de milliers de familles vertueuses qui étoient hier dans la stupeur et le desespoir, voient aujourd’hui renaître l’espérance! combien ouvrent déjà leur ame aux sentiments, au doux epanchement qu’inspire la nature. Que de meres, de filles, de soeurs, d’épouses désolées revoient avec transports et pressent dans leurs bras des fils, des frères, des époux et des pères qu’une longue et pénible détention leur faisoit craindre devoir éprouver le sort qui n’est dû qu’aux traitres, aux conspirateurs et aux fripons ; mais vous avez mis la justice à l’ordre du jour, le méchant tremble et pâlit; l’innocence triomphe. Continuez, Législateurs, à guider le vaisseau de l’état et d’une main ferme et heureuse, conduisés le au port. Assurez le salut de la république, une et indivisible qui fondée par vous sur les bases solides des vertus va nous ramener bientôt la jouissance parfaite de la paix et du bonheur. Fait à Valence, en conseil de district, le trois brumaire l’an 3e de la république française, une, indivisible et démocratique. Toyanq, agent national et 10 autres signatures. d [Le tribunal de district de Narbonne à la Convention nationale, s. d.] (8) Representans du peuple français, Des factieux, des monstres qui méditaient la ruine de la patrie, avaient repandû sur toute la surface de la République les principes les plus corrupteurs. Leur criminelle manoeuvre fût d’oter au vice sa laideur, a la vertu son ornement. L’homme de bien était par eux présenté au peuple comme son plus dangereux ennemi : l’intrigant, l’homme immoral était au contraire le plus zélé défenseur de ses droits. C’est en égarant ainsi l’opinion publique, qu’ils étaient parvenûs à établir sur les ruines de l’ancien despotisme la plus détestable des tyrannies. Grâces à votre energie, les tyrans ne sont plus. Vous avés brisé dans leur main perfide le sceptre de fer qu’ils appesantissaient sur nos (8) C 324, pl. 1396, p. 26.