230 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de la patrie, et qui ont juré de faire exécuter les lois; continuez, et notre reconnaissance vous est acquise ». Babin, Fraigne, Rambaud, Lambert, Laborie, Pa-RANTEAUX, VINCENT, VENIEN. e [La Sté popul. de Montigny-sur-Aube, à la Conv.; 13 germ. Il] (1). «Notre révolution est une révolution de feu, elle doit consumer tout ce qui l’approchera d’impur; le royalisme n’est plus; le fédéralisme expire; l’ignorance et la méchanceté sont au creuset; il ne faut à des républicains que l’or de la vertu. Qu’ils sont insensés les émissaires de l’infâme Pitt ! ne savent-ils pas qu’il est de la nature de la liberté de s’affermir à mesure des efforts pour la détruire ! Ont-ils oublié que les obstacles aux élans du génie français n’ont servi qu’à en accroître l’heureuse audace ? Encore une conspiration et tous les trônes et tous les autels sont à bas. Prospérité et gloire à la nation dont les représentants sont forts et vertueux ! Législateurs, vous venez d’en donner une preuve nouvelle; vous avez frappé les pervers en bonnet rouge, les bonnes mœurs sont à l’ordre du jour; voilà le ciment d’une République; recevez nos félicitations et restez à votre poste. Il est un hommage également digne de vous; c’est l’heureuse révolution religieuse qui vient de s’opérer dans nos cantons, la croyance n’était rien , l’habitude était tout; les prêtres, fils du mensonge ont disparu, la Raison, la Vérité, filles du ciel ont pris la place; les hochets des hommes-enfants sont au creuset, les cloches à la fonderie, le vase dit bénitier à la nitrière. Et tous nous avons juré de n’avoir plus d’autre culte que celui de la Raison, le seul qui convienne au genre humain en république. Quel culte plus pur, en effet, que celui de l’homme sortant des mains de la nature ! Vive la République une et indivisible ». Babonot, Marvillier (secrét. greffier). [Etat des dons]. 40 marcs d’argenterie, 2 gros, d’or, 100 liv. de cuivre, 40 liv. d’étain, 2 815 liv. en fer, 3 800 liv. en métal de cloches. L’eau-bénitier employé pour chaudière pour l’évaporation du salpêtre. f [La Sté popul. d’Oust, à la Conv.; 15 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Le sang de Brissot et des autres conspirateurs ruisselait encore, vous veniez par leur mort de donner un exemple terrible à l’Europe étonnée, et des traîtres ont osé conspirer de (1) C303, pl. 1104, p. 6; Bin, 6 flor.; Débats, n° 585, p. 99; M.U., XXXIX, 122. (2) C 303, pl. 1102, p. 3; C 303, pl. 1104, p. 1. Départ, de l’Ariège. nouveau contre la République et la représentation nationale. Les vrais amis de la patrie ont frémi d’horreur et d’indignation en apprenant ce complot d’autant plus dangereux qu’il s’ourdissait sous le masque du patriotisme; mais ils ont beau se cacher, leurs trames odieuses sont dévoilées et plusieurs d’entre eux ont déjà subi le sort que leur ont mérité leurs forfaits. Grâces immortelles vous soient rendues, Pères du peuple, et vous surtout, Comités de Salut public et de sûreté générale, par votre vigilance vous avez encore sauvé la patrie. Continuez de surveiller les complices de Pitt et de Cobourg. Que la terre de la liberté en soit pour jamais purgée, et la douce égalité, sa compagne, triomphera en dépit des traîtres que l’enfer a vomis pour le malheur de l’humanité ». Manchette (présid.), Peipart (secrét.), Marcel. g [Le conseil gén. de la Comm. de Val-de-la-Haye, à la Conv.; 4 germ. II] (1). « Citoyens législateurs, La petite commune du Val-de-la-Haye resserrée dans la sphère étroite de ses facultés morales et physiques, n’a jusqu’à ce jour osé vous adresser le tribût de son amour et de sa reconnaissance, mais persuadée qu’un bon père voit d’aussi bon œil l’enfant qui balbutie comme celui qui parle. Dans cette persuasion comme enfant de la même patrie, nous adressons au père commun, les mêmes vœux et les mêmes souhaits que font nos frères des grandes communes, pour la conservation; nous nous réunissons particulièrement à ceux dont les expressions et les sentiments ont été les plus conformes aux vôtres, par la raison que nous suivons leur exemple. S. et F. ». Chouard (maire), Levasseur, Canniguy, Doré, Angot, Delamare, Cauvigny, Devenge, Cléret. h [Les chefs de bureau et commis du distr. de Nérac, à la Conv.; 11 germ. II ] (2). « Législateurs, Et nous aussi, nous avons été indignés de la conjuration ourdie contre l’unité et l’indivisibilité de la République. Avec quel plaisir ne venons nous pas d’apprendre que dix neuf des principaux chefs ou complices ont péri sur l’échafaud. Avec quel enthousiasme n’avons nous pas lu dans les papiers publics que l’ordurier Hébert, avait aussi joué à la main chaude. Ah ! puisque la vertu est à l’ordre du jour, la France est sauvée. A la première nouvelle qu’il existait à Paris des traîtres qui voulaient anéantir la représentation nationale, nos cœurs se portèrent vers vous. Allarmés sur votre compte, par la crainte que la conjuration n’embrâsat toute la République, nous fîmes les vœux les plus sincères pour que la vertu triomphât sur le crime. Us (1) C302, pl. 1093, p. 7. Départ, de la Seine-Maritime. (2) C 302, pl. 1093, p. 6. 230 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de la patrie, et qui ont juré de faire exécuter les lois; continuez, et notre reconnaissance vous est acquise ». Babin, Fraigne, Rambaud, Lambert, Laborie, Pa-RANTEAUX, VINCENT, VENIEN. e [La Sté popul. de Montigny-sur-Aube, à la Conv.; 13 germ. Il] (1). «Notre révolution est une révolution de feu, elle doit consumer tout ce qui l’approchera d’impur; le royalisme n’est plus; le fédéralisme expire; l’ignorance et la méchanceté sont au creuset; il ne faut à des républicains que l’or de la vertu. Qu’ils sont insensés les émissaires de l’infâme Pitt ! ne savent-ils pas qu’il est de la nature de la liberté de s’affermir à mesure des efforts pour la détruire ! Ont-ils oublié que les obstacles aux élans du génie français n’ont servi qu’à en accroître l’heureuse audace ? Encore une conspiration et tous les trônes et tous les autels sont à bas. Prospérité et gloire à la nation dont les représentants sont forts et vertueux ! Législateurs, vous venez d’en donner une preuve nouvelle; vous avez frappé les pervers en bonnet rouge, les bonnes mœurs sont à l’ordre du jour; voilà le ciment d’une République; recevez nos félicitations et restez à votre poste. Il est un hommage également digne de vous; c’est l’heureuse révolution religieuse qui vient de s’opérer dans nos cantons, la croyance n’était rien , l’habitude était tout; les prêtres, fils du mensonge ont disparu, la Raison, la Vérité, filles du ciel ont pris la place; les hochets des hommes-enfants sont au creuset, les cloches à la fonderie, le vase dit bénitier à la nitrière. Et tous nous avons juré de n’avoir plus d’autre culte que celui de la Raison, le seul qui convienne au genre humain en république. Quel culte plus pur, en effet, que celui de l’homme sortant des mains de la nature ! Vive la République une et indivisible ». Babonot, Marvillier (secrét. greffier). [Etat des dons]. 40 marcs d’argenterie, 2 gros, d’or, 100 liv. de cuivre, 40 liv. d’étain, 2 815 liv. en fer, 3 800 liv. en métal de cloches. L’eau-bénitier employé pour chaudière pour l’évaporation du salpêtre. f [La Sté popul. d’Oust, à la Conv.; 15 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Le sang de Brissot et des autres conspirateurs ruisselait encore, vous veniez par leur mort de donner un exemple terrible à l’Europe étonnée, et des traîtres ont osé conspirer de (1) C303, pl. 1104, p. 6; Bin, 6 flor.; Débats, n° 585, p. 99; M.U., XXXIX, 122. (2) C 303, pl. 1102, p. 3; C 303, pl. 1104, p. 1. Départ, de l’Ariège. nouveau contre la République et la représentation nationale. Les vrais amis de la patrie ont frémi d’horreur et d’indignation en apprenant ce complot d’autant plus dangereux qu’il s’ourdissait sous le masque du patriotisme; mais ils ont beau se cacher, leurs trames odieuses sont dévoilées et plusieurs d’entre eux ont déjà subi le sort que leur ont mérité leurs forfaits. Grâces immortelles vous soient rendues, Pères du peuple, et vous surtout, Comités de Salut public et de sûreté générale, par votre vigilance vous avez encore sauvé la patrie. Continuez de surveiller les complices de Pitt et de Cobourg. Que la terre de la liberté en soit pour jamais purgée, et la douce égalité, sa compagne, triomphera en dépit des traîtres que l’enfer a vomis pour le malheur de l’humanité ». Manchette (présid.), Peipart (secrét.), Marcel. g [Le conseil gén. de la Comm. de Val-de-la-Haye, à la Conv.; 4 germ. II] (1). « Citoyens législateurs, La petite commune du Val-de-la-Haye resserrée dans la sphère étroite de ses facultés morales et physiques, n’a jusqu’à ce jour osé vous adresser le tribût de son amour et de sa reconnaissance, mais persuadée qu’un bon père voit d’aussi bon œil l’enfant qui balbutie comme celui qui parle. Dans cette persuasion comme enfant de la même patrie, nous adressons au père commun, les mêmes vœux et les mêmes souhaits que font nos frères des grandes communes, pour la conservation; nous nous réunissons particulièrement à ceux dont les expressions et les sentiments ont été les plus conformes aux vôtres, par la raison que nous suivons leur exemple. S. et F. ». Chouard (maire), Levasseur, Canniguy, Doré, Angot, Delamare, Cauvigny, Devenge, Cléret. h [Les chefs de bureau et commis du distr. de Nérac, à la Conv.; 11 germ. II ] (2). « Législateurs, Et nous aussi, nous avons été indignés de la conjuration ourdie contre l’unité et l’indivisibilité de la République. Avec quel plaisir ne venons nous pas d’apprendre que dix neuf des principaux chefs ou complices ont péri sur l’échafaud. Avec quel enthousiasme n’avons nous pas lu dans les papiers publics que l’ordurier Hébert, avait aussi joué à la main chaude. Ah ! puisque la vertu est à l’ordre du jour, la France est sauvée. A la première nouvelle qu’il existait à Paris des traîtres qui voulaient anéantir la représentation nationale, nos cœurs se portèrent vers vous. Allarmés sur votre compte, par la crainte que la conjuration n’embrâsat toute la République, nous fîmes les vœux les plus sincères pour que la vertu triomphât sur le crime. Us (1) C302, pl. 1093, p. 7. Départ, de la Seine-Maritime. (2) C 302, pl. 1093, p. 6. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - N° 19 231 sont exhausés ces vœux. Puisse la Montagne de son poids immense, étouffer tous les traîtres, et montrer à l’univers étonné, que les tyrans de tous les genres n’échappent jamais à l’œil vigilant de la liberté. Restez à votre poste, législateurs, la France attend de vous son salut. Quant à nous, fidèles au serment que nous avons fait dans les mains de l’administration, nous mourrons, s’il le faut, à la place qu’elle nous a assignée, et partout où le besoin de la patrie nous appellera ». Dubedat, Espinasse, Lespiault, Barent, Nasse, Taurou, Campunau, Darodet. i [La Sté popul. de Montpellier, à la Conv.; 21 germ. II] (1) . « Citoyens représentants du peuple, Catilina que l’on nous peint comme un brigand, ennemi des hommes et des dieux, pour mettre le comble à ses crimes, voulut étouffer la liberté de son pays; Cicéron parla au peuple et Catilina fut immolé. Danton aussi féroce, aussi profondément pervers que ce traître, voulait nous asservir, vous vous êtes levés, et Danton va périr sur l’échafaud. Qu’ils sont insensés, les lâches conspirateurs, qui, dans les ténèbres, croient échapper à votre vigilance et à la juste colère du peuple qu’ils ne sauraient tromper longtemps, mais l’ambition aveugle les hommes et dans son sot orgueil, elle voudrait immoler la vertu pour pouvoir dominer sans crainte, comme sans remords. Tels étaient les sentiments de Danton et de ses complices. Nous avons lu dans leurs âmes perfides. A la vue de tant d’horribles projets, un effroi involontaire nous a saisis, mais, nos cœurs pour se rassurer ont prononcé vos noms et la crainte a fui loin de nous. Grâces étemelles vous soient rendues, Intrépides représentants, au milieu des orages les plus terribles; il semble qu’un clin d’œil vous suffit pour ramener le calme et la sécurité. Notre salut est en vous seuls, nous périssons si vous nous abandonnez. Demeurez, oui, demeurez inébranlables sur la montagne; nous vous entourerons en rangs serrés. Le fer de nos ennemis ne pourra vous atteindre. La foudre seule voudrait vous y frapper. Mais le ciel ne la confia jamais aux méchants, et ce n’est qu’à vos mains qu’il est donné de la lancer sur les têtes coupables. Vengez nous donc, frappez sans crainte, nous sommes là». Piston (présid.), Guillaume (secret.), Brunet, Vernet, Boucher. j [La Sté popul. de Gacé, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens législateurs, La société populaire de Gacé est un point sur la surface de la République; sa presque (1) C 303, pl. 1102, p. 38; C303, pl. 1104, p. 9; Bln, 6 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1104, p. 3; Bln, 7 flor. Orne. nullité aurait pu l’inviter au silence, mais elle élève la voix et veut ainsi payer son tribut de reconnaissance; ce n’est pas l’exemple mais le sentiment qui l’inspire; cet hommage s’il est tardif n’est pas moins sincère. Législateurs, le sol de la liberté s’est trouvé pendant quelques instants souillé par des pas impurs; l’œil perçant de la vigilance les a découverts; il était temps de suivre les traces qui conduisaient au repaire, déjà le crêpe funèbre qui devait couvrir la liberté expirante, était tendu, les matières destructives préparées; le nuage séducteur prêt à crever... mais le génie bienfaisant qui couvre la France de son aile tutélaire a désigné les monstres, la vérité avec sa toute puissance, la vertu avec son égide, la justice avec son appareil, ont répandu partout l’épouvante et l’effroi; la conviction a pétrifié les cœurs corrompus, le crime enchaîné par le remords n’a pu fuir de son antre et le glaive exterminateur l’a frappé. Amour sacré de la patrie, voilà ton ouvrage ! Législateurs, tel est le fruit de vos immortels travaux. Continuez, l’honneur est le vrai patrimoine des français, et la gloire leur élément; restez au poste de la confiance, la récompense est belle quand on la reçoit dans le temple de l’immortalité; c’est là qu’elle vous attend; vous tenez en main la foudre, lâchez-en des éclats sur les têtes fumantes de forfaits; l’innocence restera fière et tranquille au milieu de l’explosion et le vaisseau de la république voguera malgré l’écume de la mer orageuse qui l’agite ». Levasseur (présid.), Bodin, J.J. Azire, Beaupé-rier, Dubois, Desmares, Maignet, Tiesse, Trinité, Lemercier, Després, Léger, Lebas, Marinier, Bernier, Blondel, L. Fortin, Lacoste, Danjou, Fleury, Blot, J. Beaumont, Maurey, Pierre Souché, Loisel, Perreaux, Deschamps, Morel, L. Leroy, Morel, Desmonts, Dumou-tier, J. Binet, Rabault, Dufour, Dubut, Mou-nier [et 10 signatures illisibles]. k [La Sté popul. de Fanjeaux, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Une grande conspiration était prête à éclater; à cette seule pensée nos cœurs ont été saisis d’effroi ! Son exécution entraînait après elle les suites les plus funestes puisqu’elle ne tendait à rien moins qu’à anéantir la souveraineté du peuple dans la personne de ses représentants. La liberté était à deux doigts de sa perte et c’en était presque fait d’elle. Mais le génie tutélaire qui veille au salut de la patrie a découvert les noirs complots des méchants. Législateurs, du haut de la Montagne où le peuple français vous a placés, lancez votre foudre vengeresse contre les coupables. Les conspirateurs vous sont connus, leurs perfides intentions sont dévoilées; que leur tête tombe donc sous le glaive des lois; le peuple l’attend de votre justice et la patrie est sauvée. Fière de ses principes, la société des sans-culottes de cette commune vous invite à demeurer à votre poste jus-(1) C303, pl. 1104, p. 7; Bin, 7 flor. Départ, de l’Aude. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - N° 19 231 sont exhausés ces vœux. Puisse la Montagne de son poids immense, étouffer tous les traîtres, et montrer à l’univers étonné, que les tyrans de tous les genres n’échappent jamais à l’œil vigilant de la liberté. Restez à votre poste, législateurs, la France attend de vous son salut. Quant à nous, fidèles au serment que nous avons fait dans les mains de l’administration, nous mourrons, s’il le faut, à la place qu’elle nous a assignée, et partout où le besoin de la patrie nous appellera ». Dubedat, Espinasse, Lespiault, Barent, Nasse, Taurou, Campunau, Darodet. i [La Sté popul. de Montpellier, à la Conv.; 21 germ. II] (1) . « Citoyens représentants du peuple, Catilina que l’on nous peint comme un brigand, ennemi des hommes et des dieux, pour mettre le comble à ses crimes, voulut étouffer la liberté de son pays; Cicéron parla au peuple et Catilina fut immolé. Danton aussi féroce, aussi profondément pervers que ce traître, voulait nous asservir, vous vous êtes levés, et Danton va périr sur l’échafaud. Qu’ils sont insensés, les lâches conspirateurs, qui, dans les ténèbres, croient échapper à votre vigilance et à la juste colère du peuple qu’ils ne sauraient tromper longtemps, mais l’ambition aveugle les hommes et dans son sot orgueil, elle voudrait immoler la vertu pour pouvoir dominer sans crainte, comme sans remords. Tels étaient les sentiments de Danton et de ses complices. Nous avons lu dans leurs âmes perfides. A la vue de tant d’horribles projets, un effroi involontaire nous a saisis, mais, nos cœurs pour se rassurer ont prononcé vos noms et la crainte a fui loin de nous. Grâces étemelles vous soient rendues, Intrépides représentants, au milieu des orages les plus terribles; il semble qu’un clin d’œil vous suffit pour ramener le calme et la sécurité. Notre salut est en vous seuls, nous périssons si vous nous abandonnez. Demeurez, oui, demeurez inébranlables sur la montagne; nous vous entourerons en rangs serrés. Le fer de nos ennemis ne pourra vous atteindre. La foudre seule voudrait vous y frapper. Mais le ciel ne la confia jamais aux méchants, et ce n’est qu’à vos mains qu’il est donné de la lancer sur les têtes coupables. Vengez nous donc, frappez sans crainte, nous sommes là». Piston (présid.), Guillaume (secret.), Brunet, Vernet, Boucher. j [La Sté popul. de Gacé, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens législateurs, La société populaire de Gacé est un point sur la surface de la République; sa presque (1) C 303, pl. 1102, p. 38; C303, pl. 1104, p. 9; Bln, 6 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1104, p. 3; Bln, 7 flor. Orne. nullité aurait pu l’inviter au silence, mais elle élève la voix et veut ainsi payer son tribut de reconnaissance; ce n’est pas l’exemple mais le sentiment qui l’inspire; cet hommage s’il est tardif n’est pas moins sincère. Législateurs, le sol de la liberté s’est trouvé pendant quelques instants souillé par des pas impurs; l’œil perçant de la vigilance les a découverts; il était temps de suivre les traces qui conduisaient au repaire, déjà le crêpe funèbre qui devait couvrir la liberté expirante, était tendu, les matières destructives préparées; le nuage séducteur prêt à crever... mais le génie bienfaisant qui couvre la France de son aile tutélaire a désigné les monstres, la vérité avec sa toute puissance, la vertu avec son égide, la justice avec son appareil, ont répandu partout l’épouvante et l’effroi; la conviction a pétrifié les cœurs corrompus, le crime enchaîné par le remords n’a pu fuir de son antre et le glaive exterminateur l’a frappé. Amour sacré de la patrie, voilà ton ouvrage ! Législateurs, tel est le fruit de vos immortels travaux. Continuez, l’honneur est le vrai patrimoine des français, et la gloire leur élément; restez au poste de la confiance, la récompense est belle quand on la reçoit dans le temple de l’immortalité; c’est là qu’elle vous attend; vous tenez en main la foudre, lâchez-en des éclats sur les têtes fumantes de forfaits; l’innocence restera fière et tranquille au milieu de l’explosion et le vaisseau de la république voguera malgré l’écume de la mer orageuse qui l’agite ». Levasseur (présid.), Bodin, J.J. Azire, Beaupé-rier, Dubois, Desmares, Maignet, Tiesse, Trinité, Lemercier, Després, Léger, Lebas, Marinier, Bernier, Blondel, L. Fortin, Lacoste, Danjou, Fleury, Blot, J. Beaumont, Maurey, Pierre Souché, Loisel, Perreaux, Deschamps, Morel, L. Leroy, Morel, Desmonts, Dumou-tier, J. Binet, Rabault, Dufour, Dubut, Mou-nier [et 10 signatures illisibles]. k [La Sté popul. de Fanjeaux, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Une grande conspiration était prête à éclater; à cette seule pensée nos cœurs ont été saisis d’effroi ! Son exécution entraînait après elle les suites les plus funestes puisqu’elle ne tendait à rien moins qu’à anéantir la souveraineté du peuple dans la personne de ses représentants. La liberté était à deux doigts de sa perte et c’en était presque fait d’elle. Mais le génie tutélaire qui veille au salut de la patrie a découvert les noirs complots des méchants. Législateurs, du haut de la Montagne où le peuple français vous a placés, lancez votre foudre vengeresse contre les coupables. Les conspirateurs vous sont connus, leurs perfides intentions sont dévoilées; que leur tête tombe donc sous le glaive des lois; le peuple l’attend de votre justice et la patrie est sauvée. Fière de ses principes, la société des sans-culottes de cette commune vous invite à demeurer à votre poste jus-(1) C303, pl. 1104, p. 7; Bin, 7 flor. Départ, de l’Aude.