110 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 52 [Cambon obtient la parole : il fait connoître les précautions que le comité de salut public a pris pour empêcher l’introduction des faux assignats sur le territoire de la république (l)]. [Cambon : La coalition des rois a encore échoué dans les spéculations qu’elle avoit fondées sur les faux assignats; le gouvernement a pris des mesures pour les déjouer. Le comité de salut public a envoyé des commissaires vérificateurs aux frontières et à la suite des armées. Ils distinguent, en entrant dans les pays envahis par les armées de la république, les assignats faux qu’on avoit préparés pour mettre en circulation. Ainsi les spéculateurs avides et criminels qui les avoient achetés, perdent les fonds employés à l’acquisition de ces signes de la scélératesse. (Applaudi). Ainsi ils sont déjoués, les triples efforts des tyrans coalisés pour asservir la république. Ils nous avoient environnés de troupes innombrables. La valeur républicaine les a mises en fuite. Ils avoient pensé nous soumettre par la famine, un riche convoi et une récolte abondante que nous irons faire jusques chez eux, ne nous permettent plus d’avoir d’inquiétude à cet égard. Enfin, ils veulent ruiner la fortune publique et discréditer notre papier-monnoie en le falsifiant, et des vérificateurs éclairés qui suivent les armées, empêchent que la république ne soit empoisonnée de cette production du crime. (Applaudi). C’est ici le moment de dire à l’assemblée que, dans le compte décadaire qui a été rendu hier, il ne s’est trouvé que 130 000. liv. d’assignats faux; et la surveillance augmente tous les jours. Il sera d’ailleurs extrêmement difficile de contrefaire la mon-noie républicaine; car on s’apperçoit aisément que ceux trouvés à Ostende, malgré qu’ils soient l’ouvrage de l’industrie anglaise, sont évidemment faux. La convention ordonne l’insertion de ces observations au bulletin (l)]. [Applaudissements]. (l) Minute de la main de Cambon, Décret n° 9914. Débats , n° 660 ; F.S.P., n° 374 ; J. Fr., n° 656 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Matin, n°716; Audit, nat., n° 657 ; Rép., n° 205 ; J.S. Culottes, n°514; M.U., XLI, 314; J. Perlet, n° 658 ; J. Paris, n° 559 ; Mon., XXI, 199 ; B"1, 24 mess. (2e suppl4). (l) Ann. R.F., n° 224. 110 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 52 [Cambon obtient la parole : il fait connoître les précautions que le comité de salut public a pris pour empêcher l’introduction des faux assignats sur le territoire de la république (l)]. [Cambon : La coalition des rois a encore échoué dans les spéculations qu’elle avoit fondées sur les faux assignats; le gouvernement a pris des mesures pour les déjouer. Le comité de salut public a envoyé des commissaires vérificateurs aux frontières et à la suite des armées. Ils distinguent, en entrant dans les pays envahis par les armées de la république, les assignats faux qu’on avoit préparés pour mettre en circulation. Ainsi les spéculateurs avides et criminels qui les avoient achetés, perdent les fonds employés à l’acquisition de ces signes de la scélératesse. (Applaudi). Ainsi ils sont déjoués, les triples efforts des tyrans coalisés pour asservir la république. Ils nous avoient environnés de troupes innombrables. La valeur républicaine les a mises en fuite. Ils avoient pensé nous soumettre par la famine, un riche convoi et une récolte abondante que nous irons faire jusques chez eux, ne nous permettent plus d’avoir d’inquiétude à cet égard. Enfin, ils veulent ruiner la fortune publique et discréditer notre papier-monnoie en le falsifiant, et des vérificateurs éclairés qui suivent les armées, empêchent que la république ne soit empoisonnée de cette production du crime. (Applaudi). C’est ici le moment de dire à l’assemblée que, dans le compte décadaire qui a été rendu hier, il ne s’est trouvé que 130 000. liv. d’assignats faux; et la surveillance augmente tous les jours. Il sera d’ailleurs extrêmement difficile de contrefaire la mon-noie républicaine; car on s’apperçoit aisément que ceux trouvés à Ostende, malgré qu’ils soient l’ouvrage de l’industrie anglaise, sont évidemment faux. La convention ordonne l’insertion de ces observations au bulletin (l)]. [Applaudissements]. (l) Minute de la main de Cambon, Décret n° 9914. Débats , n° 660 ; F.S.P., n° 374 ; J. Fr., n° 656 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Matin, n°716; Audit, nat., n° 657 ; Rép., n° 205 ; J.S. Culottes, n°514; M.U., XLI, 314; J. Perlet, n° 658 ; J. Paris, n° 559 ; Mon., XXI, 199 ; B"1, 24 mess. (2e suppl4). (l) Ann. R.F., n° 224.