270 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable et insertion au bulletin (4). [La société populaire de Loisy-sur-Marne à la Convention nationale, le 3eme jour s.-c. an IT] (5) Citoyens représentans, Une société populaire composée de cultivateurs d’artisans et de gens de peine ne vous présentera point de ces adresses bien éloquente qui toutes se ressemblent. Elle vous dira la simple vérité. Lorsque vous avez fait tombés les principaux chefs de la tyrannie sous le glaive de la justice nationale, nous nous sommes réjouis avec toute la République. Nous avons vu avec la même satisfaction, l’humanité prendre la place de la barbarie ; et la justice succéder à la terreur. Mais l’assassinat du représentant Tallien nous a plongé dans le deuil et dans la douleur en nous faisant voir qu’il existait encore des ennemis de la République et de ses fondateurs. Cette idée triste en elle-même n’abat pas notre courage; mais elle l’enflame. Représentans d’un grand peuple ; servez vous donc de toute la force qu’il vous a donnée. Ce peuple qui depuis six ans combat pour sa liberté jamais ne se séparera de vous ; il ne veut d’autre autorité que la vôtre; il vous entoure, il vous porte dans son coeur; son cri de ralliement sera toujours : vivent nos représentans et périssent leurs assassins. Salut et fraternité. Les membres composant la société populaire de Loisy-sur-Marne, Leblanc, président, Roux, secrétaire. 5 L’agent national du district de Lunéville [Meurthe] annonce à la Convention nationale que, depuis la fin de prairial jusqu’à présent, les biens nationaux et d’émigrés ont produit 1 438 395 L, quoique les estimations ne les portassent qu’à 559 446 L. Il présente quelques observations relativement à la progression du prix des domaines nationaux, comparativement à la loi du maximum. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des Finances, section d’aliénation (6). 6 Le conseil d’administration de la première division de gendarmerie à cheval, organisée à Versailles, employée à l’armée du Rhin, écrit à la Convention nationale, qu’organe de leurs frères d’armes, il lui offre ses sentimens d’admiration et de confiance dont ses immenses opérations l’ont pénétré. Vous avez prouvé, dit-il, à toutes les nations qu’il ne suffisoit pas à la Convention d’avoir fondé la plus belle République du monde, mais qu’elle sait en cimenter le gouvernement en déjouant toutes les factions qui tendoient à le bouleverser, sur-tout celle du 9 thermidor, la plus infâme et la plus dangereuse, puisqu’elle étoit ourdie par les traîtres qui, en paraissant servir la patrie, ne vouloient que la déchirer, et qui flattoient le peuple pour mieux l’asservir. Que le glaive de la loi révolutionnaire ne cesse de frapper les coupables; que les défenseurs du peuple restent à leur poste jusqu’à ce que les tyrans, les factieux, les fédéralistes, les mal-veillans en tout genre soient anéantis. Point de paix que le Peuple français ne la dicte à ses vils et féroces ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin (7). [Le conseil d’administration de la première division de gendarmerie à cheval à la Convention nationale, de Strasbourg, le 27 fructidor an 77] (8) Citoyens, Interprètes de nos frères d’armes, nous vous offrons les sentimens d’admiration et de confiance dont vos immenses opérations nous ont pénétrés. Vous avez prouvé à toutes les nations qu’il ne vous suffisait pas d’avoir fondé la plus grande République du monde, mais que vous saviez en cimenter le gouvernement, en déjouant toutes les factions qui tendaient à le bouleverser ; notamment celle du 9 thermidor, la plus infâme et la plus pernicieuse, puisqu’elle était ourdie par des traîtres qui en paraissant servir la Patrie ne voulaient que la déchirer et qui flattaient le peuple pour mieux l’asservir. C’est dans les dangers que l’on reconnaît les vrais patriotes-républicains ! Fiers et dignes de leur sublime cause, ils montrent une énergie et des ressources incalculables ; ils ne voyent que le Peuple souverain. La Convention nationale, les vertus et les talens, qui sont constament à l’ordre du jour, comme le triomphe et la gloire dans tous les points de la République. Que le glaive de la loi révolutionnaire ne cesse de frapper les coupables; rien n’est impénétrable au génie de la France ; rien ne pourra lui résister : que ses déffenseurs restent à leurs postes, jusqu’à ce que les grans, les in-discrets-ambitieux, les factieux, les fédéralistes et les malveillants en tous genres soyent anéantis. Point de paix, que les républicains français (4) P.-V., XLVI, 255-256. Bull., 24 vend, (suppl.). (5) C 322, pl. 1351, p. 1. (7) P.-V., XLVI, 256-257. (6) P.-V., XLVI, 256. Bull., 16 vend, (suppl.). (8) C 322, pl. 1351, p. 2.